Alors que les contaminations au coronavirus continuent de progresser, l’impact hospitalier reste moindre mais les services de réanimation continuent de voir déferler les patients non-vaccinés… et leurs regrets.
Cloué dans un fauteuil, Karim “n’arrête pas de cogiter”. Le souffle comme “bloqué”, malgré l’oxygène à haut débit dans ses narines, il se sait “entre la vie et la mort”, depuis trois jours dans une chambre de l’hôpital André-Grégoire de Montreuil (Seine-Saint-Denis).
“Malheureusement, personne n’a été vacciné chez moi”, confie cet homme de 48 ans. Ni sa femme, testée positive avant lui, ni sa fille de 16 ans et ses jumeaux de 13 ans, qui ont peut-être “ramené le virus de l’école”.
“C’est la peur du vaccin qui m’a fait ça, avec tout ce qu’on entend, comme quoi il peut y avoir des répercussions derrière”, reconnaît-il.
Rattrapé par “cette saloperie” de virus, il maudit à présent “ces conneries qu’on entend sur Youtube, la théorie du complot. Faut gommer tout ça, faut que les gens se réveillent un peu”. Et promet d’aller se faire vacciner “si je m’en sors”.
Sa femme Fatima, venue lui apporter “ce qu’il aime manger” – aujourd’hui du poisson, des épinards et des yaourts – en est persuadée: “Il va s’en sortir, je le sais”.
La jeune médecin Olivia Sestier est moins catégorique. Certes, “c’est un patient comme on en voit beaucoup, en bonne santé et avec très peu d’antécédents, qui fait une infection au Covid sans complication pour le moment”. Mais il a “de gros besoins en oxygène” et reçoit déjà le débit maximum via ses lunettes nasales, souligne-t-elle. Si son état devait se dégrader, “on aurait besoin de l’intuber”.
Un exemple parmi tant d’autres. Ce mardi matin, les 15 lits ouverts du service de réanimation sont tous occupés, dont sept par des patients Covid. Un seul est vacciné “et c’est le seul qu’on ait eu sur les quarante qu’on a pris ces deux derniers mois”, soupire le Dr Vincent Das, chef d’un service sollicité de toutes parts.
Des urgences voisines, ou des autres hôpitaux de la région, “il y a un afflux de patients Covid depuis deux semaines, on est obligé d’en refuser tous les jours”, assure-t-il.
L’Ile-de-France en compte déjà 545 en réanimation, sur les 2 792 soignés dans toute la France. Au plan national, le gouvernement anticipe un nombre de patients en réanimation qui “devrait dépasser 3 000 très rapidement et atteindre les 4 000 autour des fêtes”.
Les contaminations ont beau ralentir, “on n’entrevoit pas le pic” de cette cinquième vague, à laquelle s’ajoutent “les autres patients dont il faut s’occuper”, souligne le Dr Das.
Comme cette jeune femme, qui vient d’accoucher de son troisième enfant et a dû se faire retirer l’utérus en urgence. Mais aussi ceux traités pour une ablation du larynx, un oedème pulmonaire, un trouble du rythme cardiaque, une crise d’épilepsie…
La routine d’un service “très difficile psychologiquement et physiquement”, encore marqué par la violence de la première vague qui a poussé au départ “presque un quart de l’effectif” paramédical, explique la cadre de santé Myriam Chateauneuf.
Les nombreuses candidatures reçues lui ont permis de “renouveler l’équipe” sans trop de difficulté, et la fuite des soignants est moins redoutée à présent car “les nouveaux n’ont pas vécu ce que les anciens ont vécu, c’est beaucoup plus atténué”.
D’ailleurs, les congés du personnel n’ont pas été annulés pour le moment, bien que l’agence régionale de santé (ARS) ait réactivé le plan blanc. “On essaie de ne pas le faire”, concède le Dr Das, mais l’hôpital “se réserve cette possibilité”.
Un sacrifice de plus pour l’infirmière Sandy Jebahi, habituée à “revenir sur (ses) repos” et qui “ne prête même plus attention à la fatigue”. Mais qui s’exaspère face à ces malades “tous non-vaccinés”.
“Ça m’agace parce que le vaccin est au bout de la rue. Souvent ils nous disent qu’ils n’ont pas eu le temps, mais comment on peut ne pas avoir le temps au bout de deux ans?”, gronde-t-elle. “Ils nous répondent que dès qu’ils sortent d’ici ils vont se faire vacciner, mais déjà il faut sortir d’ici”.
par Gabriel BOUROVITCH
Je pense que Dieu, dans sa sagesse infinie, a dit “Mort aux C..s” …
Bonjour, il serait souhaitable de pénaliser les personnes qui ne sont pas vacciné et de plus qui sont porteur de faux pass sanitaire. Oui, en leur faisant payer l intégralité des frais hospitalier sans possibilité d’être remboursé par la CPAM.
POURQUOI NE PAS FAIRE PAYER LES FRAIS HOSPTALIER SANS REMBOURSEMENT DE LA CPAM AUX PERSONNES QUI DETIENNENT UNE ATTESTATION SANS AVOIR ETAIT VACCINE ET AUSSI A CELLES QUI REFUSENT LE VACCIN. IL N EST PAS TOLERABLE QUE NOUS PAYONS POUR DES INCONSCIENTS AINSI QUE POUR DES FRAUDEURS
Soyez prudent : Tout vacciné est un futur non vacciné , si la n-ième dose de rappel n’a pas été faite…
Cunegonde, bonjour.
Ce que vous proposez est tout à fait justifié. Mais, j’irai beaucoup plus loin !!!
Que tous ces fraudeurs, les non vaccinés ressortent d’une façon ou d’une autre.
L’addition devra être réglée par le malade ou la famille !!! Vous voyez ce que je veux dire ???
Trop facile d’arriver en urgence absolue et sommer le corps médical de les sortir de la merde où ils se sont mis. Il faut savoir assumer sa stupidité.
( C’est le principe que quand vous faites un excès de vitesse au volant, vous en avez été conscient. Vous payez votre amende, un point c’est tout.)
Je peux vous dire que la journée hospitalière, coûte une blinde.
Est-ce que nous aurons des dirigeants capables à faire appliquer, cette règle ???
Je doute fort !!!
Très cordialement, PAP
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