Le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités (IDFM) a adopté mardi un rapport demandant à sa présidente Valérie Pécresse de réclamer à l’État le transfert des autoroutes non concédées et routes nationales de la région, ainsi que le boulevard périphérique parisien.
Le projet de loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), actuellement examiné par le Parlement, envisage le transfert du réseau routier national aux régions.
“Le transfert de la compétence routière de l’État en Ile-de-France à Ile-de-France Mobilités (et non à la région, NDLR) apparaît pourtant naturel au regard des compétences de l’autorité organisatrice des mobilités, notamment sa capacité à organiser l’intermodalité à l’échelle régionale et à porter les synergies entre le réseau routier et les transports en commun et les mobilités partagées”, est-il indiqué dans le rapport.
IDFM -qui réclame à l’État “la garantie de disposer de ressources suffisantes” pour ce transfert- entend notamment créer des lignes express d’autobus circulant sur les autoroutes, aménager des voies réservées et coordonner les systèmes d’information en temps réel avec le réseau des transports publics.
Les départements intéressés pourraient récupérer certaines routes nationales, est-il ajouté.
En revanche, le Boulevard périphérique, qui appartient à la Ville de Paris, a selon IDFM vocation à rejoindre le réseau que veut gérer l’institution régionale: “Par cohérence avec les caractéristiques du Boulevard périphérique et à son intérêt régional, le transfert de la compétence devrait pouvoir s’étendre également à cette infrastructure dont la cohérence avec le réseau de l’État ne fait pas débat”.
Valérie Pécresse (Libres!), qui préside également la région Ile-de-France, a récemment proposé d’organiser un référendum sur l’avenir du Boulevard périphérique, que la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) veut transformer en un “boulevard urbain” aux caractéristiques moins autoroutières.
Mme Pécresse a parallèlement renoncé à instaurer une écotaxe qui frapperait les poids lourds empruntant les routes que gèrerait IDFM.
Mais son opposition communiste régionale se demande comment la candidate à la présidentielle va financer ces “investissements très importants” alors qu’avec la pandémie, “un trou de 4 milliards d’euros s’est creusé dans les finances d’Ile-de-France Mobilités”.
“Sans nouvelles recettes obtenues auprès de l’État, la seule solution pour Valérie Pécresse sera de créer de nouveaux péages en Ile-de-France”, estime Fabien Guillaud-Bataille, conseiller régional PCF.
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