La perspective d’un taxi volant dans le ciel de la région parisienne à l’horizon 2030 prend forme: une trentaine d’acteurs ont été sélectionnés pour participer à une filière de mobilité aérienne urbaine avec de premiers essais prévus dès cet été.
Volocopter “sera le premier acteur industriel à tester son véhicule VoloCity” à partir de juin, ont indiqué lors d’une conférence de presse Choose Paris Region, l’agence de promotion et d’attractivité internationale de la région Ile-de-France, l’opérateur de transport urbain RATP et le gestionnaire des aéroports parisiens Groupe ADP.
Premiers essais cet été en Val d’Oise
Des opérations de stationnement, de décollage et d’atterrissage seront réalisées en environnement aéronautique réel dans une zone réservée de l’aéroport de Pontoise (Val-d’Oise).
En tout, 150 candidats de 25 pays ont répondu à un appel à manifestation d’intérêt lancé à l’automne et articulé autour du véhicule, de l’infrastructure, des opérations, de l’intégration dans l’espace aérien et de l’acceptabilité par les riverains.
“S’il y a autant d’intérêt autour du VTOL (véhicule à décollage et atterrissage verticaux, NDLR) ce n’est pas uniquement parce que ça fait rêver, c’est parce qu’il y a des qualités intrinsèques au projet qui expliquent cette mobilisation mais également la concurrence internationale pour pouvoir être une des zones du monde dans laquelle cette filière se structurera”, a expliqué le directeur général exécutif de Groupe ADP, Edward Arkwright, au cours d’une conférence de presse.
Outre l’allemand Volocopter, qui présente la solution la plus mature selon les partenaires, ont été sélectionnés dans la catégorie “véhicule” (constructeurs et équipementiers): Ascendance Flight Technologies, le constructeur français du VTOL hybride Atea pour passagers, Ehang, le constructeur de VTOL électrique chinois pour passagers, H3 Dynamics, le développeur singapourien de systèmes VTOL à hydrogène, le Slovène Pipistrel, constructeur d’avions électriques et de VTOL logistiques, Vertical Aerospace (Royaume-Uni) pour son eVTOL VA-1X de transport de passagers, l’Américain Zipline, constructeur et opérateur de drones logistiques, Airbus et Safran Electronics & Defense.
Des parades lors des JO de 2024
Les essais réalisés à partir de juin seront la première étape du développement d’une filière de mobilité aérienne avec pour objectif de pouvoir proposer en 2030 une offre commerciale, et auparavant des démonstrations à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024.
VoloCity, entièrement électrique, est équipé de 18 moteurs et neuf batteries. Il peut transporter deux personnes dont un pilote. Il vole à 110 km/h, à une altitude de 400 à 500 mètres et avec une autonomie de 35 km.
Un premier prototype de Volocopter avait effectué un vol d’essai sur le front de mer de Singapour en octobre 2019.
“La question de l’autonomie est clé pour avoir une rentabilité économique”, a commenté Marie-Claude Dupuis, directrice stratégie, innovation et développement du groupe RATP, précisant que dans tous les cas de figure il y aura toujours un pilotage, que ce soit à bord ou déporté du sol.
“Il n’y a pas photo. Le RER A c’est 1,4 million de voyageurs pas jour et dans notre perspective d’offre (de vols en VTOL, NDLR) en 2030 on sera plutôt sur quelques milliers de personnes par jour”, selon elle: “l’idée ce n’est pas d’opposer les modes mais de les compléter”.
Il s’agira aussi, selon les partenaires, de trouver le bon tarif pour répondre à des besoins de parcourir rapidement des distances de 30 km comme par exemple entre l’aéroport et le centre de Paris ou entre pôle d’affaires de la région ou encore de transporter des urgences sanitaires, des colis précieux, des réponses urgentes à des appels d’offres…
“Le bon prix sera celui qui répond à une demande pour laquelle le temps a une valeur”, résume Mme Dupuis.
Un marché de 35 milliards d’euros en 2035?
Selon une étude du cabinet de conseil Oliver Wyman publiée en novembre 2019, le futur marché des taxis volants pourrait représenter plus de 35 milliards de dollars en 2035 et concernerait 60 à 90 villes dans le monde, et surtout les mégapoles congestionnées d’Asie et d’Amérique.
par Sonia WOLF
Ce genre de taxi volant au nom ronflant (en fait un hélicoptère) est un pseudo-progrès qui va en fait aggraver les nuisances sonores, augmenter la pollution de l’air (les voisins de l’héliport de Mondor savent combien le kérosène mal brulé émis par ce genre d’engin sent mauvais lors des décollages) et augmenter les émissions de gaz à effet de serre (un engin volant du type hélicoptère brule quelques centaines de litres de kérosène par heure , soit quasiment une tonne de CO2 émis dans l’atmosphère par heure de vol.
Tout ça pour transporter un petit nombre de VIP alors que les transports en commun destinés au plus grand nombre ne seront pas opérationnels avant 2025. C’est exactement le contraire de ce dont notre société a besoin, c’est une HONTE. Non à l’autorisation de ces flottes dans le ciel d’Ile de France.
Je crois qu’il veulent faire des hélico électriques.
Un moteur électrique pour hélicoptère ? La puissance nécessaire pour un petit hélicoptère (400 kg 2 passagers) est de l’ordre de 200 kW . Pour avoir une autonomie d’un quart d’heure il faut donc une batterie de 200/4=50 kWh . Or les meilleures batteries lithium-ion ont une capacité maxi de 0,2 kWh par kg. La batterie seule va donc peser 50/0,2 =250 kg, un poids incompatible avec la taille de l’hélicoptère. L’appel d’offres ne pourra que sélectionner un hélicoptère propulsé aux combustibles fossiles comme d’habitude avec le cortège de nuisances associées. De toute façon, la vitesse de décharge des batteries est telle qu’elle auraient une durée de vie très faible et l’impact sur le climat et l’environnement serait catastrophique.
Parce que les riches ont le droit de se déplacer plus vite que les pauvres, et polluer visuellement notre ciel. A vomir…
…Encore du court terme et de l’appât au gain sans aucune solidarité!
Quoi de plus individualiste (pour 2 personnes!!!!) et d’écocide (dégâts pour la planète liés aux matériaux nécessaires pour la construction de ce type d’appareil…)
Nous sommes vraiment dans un monde schizophrénique.
Que vient faire la RATP dans cette histoire ?
Ne serait-il pas préférable qu’elle se concentre sur mon cœur de métier, faire fonctionner au mieux le réseau de transport francilien au moindre coût pour la collectivité ?
L’argent public doit-il servir à financer ce genre de service ?
Il s’agit d’une première étape en vue de la création d’un réseau de métro réellement aérien, étant donné l’encombrement du sol et du sous sol. Le progrès est en marche.
Hypermobilité, bruit, pollution, réchauffement climatique ? C’est le “progrès” tel qu’on se l’imaginait au 20 ème siècle! Il est vrai que beaucoup de nos élus sont encore partisans de cette conception ancienne du progrès qui ne profite qu’aux puissants (dont ils font partie) et certainement pas aux chomeurs… Mais on a changé d’époque ! Vivez avec votre temps , Raymond94!
Il n’est pas interdit de saisir l’humour au deuxième degré 😉
Ah bon, c’était pour rire? Vous m’avez bien eu ! Sans rancune pour cette fois.
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