Inauguré lundi 6 septembre par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le “train de la relance” quittera la gare de l’Est à Paris ce mardi. Direction Amiens, puis dix autres étapes. Objectif: promouvoir dans chacune des 12 régions de la métropole le plan d’aides publiques de 100 milliards d’euros lancé il y a un an pour surmonter la crise du covid-19.
Voie 6, à la gare de l’Est, le train-expo du plan de relance accueillera encore des visiteurs mardi 7 septembre avant de partir sillonner la France jusqu’au 2 octobre. “Il faut le reconnaître, tous les citoyens ne voient pas encore la portée des investissements en région“, a reconnu le porte-parole du gouvernement avant d’égrainer les mesures du plan relance économique lancées depuis septembre 2020 pour contrer l’impact de la crise sanitaire. En Ile-de-France, ce-sont 310 000 jeunes bénéficiaires du plan 1jeune 1 solution, 38 000 aides MaPrimRénov’ distribuées ou encore une baisse d’impôt accordé à 143 000 entreprises, a-t-il chiffré.
Selon le dernier bilan, sur les 100 milliards d’euros du plan lancé en septembre 2020, 47 milliards d’euros auraient déjà été engagés fin août. L’objectif du gouvernement est d’atteindre 70 milliards d’euros d’ici la fin de l’année. Mi-août, la France a reçu une première enveloppe de près de 5 milliards d’euros de l’Union européenne qui finance à hauteur de 40% ce plan.
“Notre objectif est que chaque Français comprenne ce que changent ces investissements dans son quotidien, parce que c’est l’argent des Français”, a martelé Gabriel Attal. Concrètement, le train fera étape pendant 48 heures dans chaque ville (…). A l’intérieur, une voiture accueille une exposition faisant la promotion du plan de relance et de ses résultats à l’échelon local. Dans une autre, est installé un studio en partenariat avec Reporters d’espoirs et des médias locaux. Enfin, une troisième voiture animée par le Printemps de l’optimisme est consacrée à la “mobilisation des énergies positives”.
Opération emploi
A chaque halte, Pole emploi installera également un village pour l’emploi. A Paris Gare de l’Est ce lundi, la file d’attente ne désemplit pas. “Il y a des personnes qui ont été présélectionnées après un travail en amont avec leur conseiller Pole emploi et qui ont rendez-vous avec une entreprise, explique Nadine Crinier, la directrice de Pole emploi Ile-de-France. Mais il y a aussi des gens qui viennent spontanément.”
Dans un espace réduit, neuf employeurs se répartissent les stands autour d’une allée centrale, des très connus comme Carrefour, EDF, la SNCF ou les services de recrutement de la police nationale; ou des moins connus comme l’opérateur de services multimédias Hubside, la groupe O2 spécialisé dans les services à la personnes. Franck Riester, ministre délégué en charge du commerce extérieur et de l’attractivité, qui a pris le relais de Gabriel Attal, s’attarde à chacun d’entre eux.
Au stand de Carrefour, Joseph s’est entretenu avec une dizaine de candidats pour des postes de franchises à gérer. “Ce n’est pas le même profil que pour des salariés du groupe. Nous recherchons des entrepreneurs.” Un peu plus loin au stand de O2, une quinzaine d’entretiens ont été réalisés et, selon la responsable, une dizaine ont déjà été transmis en vue d’un entretien d’embauche.
“Pour les employeurs, le but n’est pas de collecter des cv mais de rencontrer des personnes qui sont prêtes à travailler “, précise Nadine Crinier. Au Village pour l’emploi, ils proposent en majorité des CDI. D’ailleurs, ajoute-t-elle, “après le covid, nous avons plus de CDI que de contrats courts dans nos offres. On voit que les entreprises qui reprennent confiance ont envie de stabiliser les compétences. Et que recruter, au fond, ce n’est pas si facile, il faut aussi fidéliser les employés.”
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