A Ivry-sur-Seine, la balade décoloniale organisée par un collectif d’associations fin janvier pour inviter à rebaptiser plusieurs noms de rue de la ville, a donné lieu à une tribune radicalement opposée de la part d’un élu. Le débat s’est invité de façon paroxystique au Conseil municipal de ce jeudi 11 février.
Tout commence fin janvier par l’organisation d’une marche décoloniale dans la ville, par un collectif d’associations (Collectif Abyayala, Collectif Romain Rolland, collectif Ivryens contre la loi « séparatismes », Convergence Citoyenne Ivryenne (CCI), Front uni des Immigration et des Quartiers Populaire). “Les noms des rues ne sont pas choisis par hasard, ils revêtent une dimension hautement symbolique et mémorielle. Force est de constater qu’en France, les rues sont bien souvent à la gloire de l’empire colonial. Interpeler et questionner ces noms, n’est ni une lubie, ni une question secondaire, mais bien une nécessité, même un devoir. La ville d’Ivry-sur-Seine n’est malheureusement pas épargnée par ces choix de noms de rue. On ne bâtit pas d’avenir commun sans remettre en cause les crimes contre l’humanité qu’ont été l’esclavage et la colonisation”, motive le collectif.
5 rues rebaptisées
Le 23 janvier, 80 personnes (selon le collectif) se retrouvent donc pour rebaptiser 5 rues. La rue Christophe Colomb (navigateur du 15ème siècle considéré comme le découvreur de l’Amérique) est rebaptisée rue de la lutte pour l’indépendance des peuples colonisés, la rue Jules Ferry (homme d’Etat français connu notamment pour l’instauration de l’enseignement obligatoire, gratuit et laïc en 1881, partisan actif de l’expansion coloniale) en rue René Vautier (réalisateur et scénariste anticolonialiste, connu notamment pour son film Avoir vingt ans dans les Aurès), la rue Paul Bert (médecin et ministre de la 3ème République qui a porté l’instruction publique, laïque gratuite pour tous, soutien de la colonisation) en rue Lalla Fatma N’Soumer (figure du mouvement de résistance à la colonisation de l’Algérie), la rue François Mitterrand (président de la République de 1981 à 1995) en rue Aroua Keïta (figure de l’indépendantisme, du syndicalisme et du féminisme au Mali) et la place du 8 mai 1945 en 8 Mai 1945 jour de fête: victoire contre le nazisme Jour de deuil: massacres coloniaux à Setif, Guelma et Kherrata.
Quelques photos de la balade décoloniale organisée dans les rues Ivry-sur-Seine le 23/01 dernier 80 personnes réunies…
Publiée par Cci Ivry sur Mercredi 3 février 2021
Pétition et tribune pour rebaptiser les rues
Pour donner suite à cette marche, le collectif Abyayala lance une pétition sur Change.org pour demander à la mairie de changer le nom de la rue Christophe Colomb. “Loin du mythe du valeureux «découvreur des Indes», Christophe Colomb fut la main armée des volontés d’expansion du Vieux Monde. Son arrivée de l’autre côté de l’océan Atlantique en 1492 est le début de la colonisation européenne sur le continent américain, pose le collectif. Contrairement aux croyances inculquées, le continent n’était ni vierge, ni inhabité et certainement pas à disposition. L’Amérique n’a pas été découverte mais envahie. Cette entreprise se déroula de façon violente, les indigènes furent massacré·es, violé·es, spolié·es de leurs terres et de leurs identités.” Voir la pétition qui a recueilli à ce jour une centaine de signatures
Les élus du groupe CCI (membre de la majorité municipale) appuient de leur côté la démarche dans l’espace de libre expression qui leur est dévolu dans le numéro de février du magazine municipal. “A peine 5% des rues rendent hommage à des femmes, l’héritage des luttes anticoloniales et contre l’esclavage ou encore l’histoire de l’immigration sont quasi absents”, déplorent Ratiba Meddas et Mehrez Mraidi dans leur tribune. “La rue du 17 octobre 1961 est attendue depuis plus de 10 ans, l’esclavage et la colonisation peinent parfois à être considérés comme ce qu’ils sont, des crimes contre l’humanité,… Pire, il reste dans notre espace urbain la trace de figures historiques associées à ces crimes”, poursuivent-ils, invitant la municipalité à “accompagner ce travail critique sur le passé et ses conséquences sur le présent” et “mettre davantage en valeur les figures émancipatrices issues de ces histoires.”
“Une honte faite à la République”
Pour Sébastien Bouillaud (LR), conseiller municipal d’opposition, cette marche “est une honte faite à la République” et l’élu fustige l’initiative dans une tribune signée sur Ivry Off, un site qui se revendique comme un “blog alternatif” qui “assume son ton critique à l’égard des gestionnaires et élus de la cité.” Pour l’élu d’opposition, la marche “aurait dû être interdite et condamnée par le maire, qui par la même occasion aurait dû sanctionner les élus qui y ont participé.”
L’élu durcit ensuite le ton vis-à-vis du groupe Convergence Citoyenne Ivryenne (CCI). “Les élus de ce collectif profitent d’ailleurs régulièrement de la tribune du conseil municipal pour déclamer des discours communautaires qui n’ont rien à faire en son sein. Au fur et à mesure que l’islamo-gauchisme prospère à Ivry, la République recule”, estime le conseiller d’opposition qui considère que “les commémorations publiques deviennent des lieux de division plus que de rassemblement” et “des lieux de diffusion de messages politiques où l’extrême gauche peut critiquer encore et toujours la République et le capitalisme”, “occasion de flatter telles ou telles communautés pour des raisons électoralistes.” Et l’élu de conclure son propos par “La question qui se pose aujourd’hui est bien évidemment dans quel état Ivry sera-t-elle dans 5 ans ? Mais surtout, à quel point la majorité en place sert-elle des causes obscures voire anti-républicaines ?”
“La honte de la République, c’est l’histoire coloniale”
C’est dans ce contexte que le débat s’est invité en Conseil municipal, la majorité faisant usage du droit de poser une question au maire prévu par le règlement intérieur, pour lui demander de réagir publiquement à cette tribune. C’est Bernard Prieur, adjoint à la citoyenneté, qui porte la question, fustigeant “des dénonciations calomnieuses” et “un discours de division”. Pour rappel, la question au maire, qui ne constitue pas une délibération soumise au vote, appelle une réponse du maire sans qu’elle soit suivie de débat. En réponse, le maire, Philippe Bouyssou (PCF) fait part de son étonnement sur la forme de la tribune. “Je ne l’avais jamais entendu tenir des propos aussi violents et réactionnaires à notre égard”, et dénonce une manœuvre de division. “La honte de la République, c’est l’histoire coloniale, ce-sont ses vols, ses pillages, ses expropriations, ses crimes, ses viols, ses massacres commis au nom de la quête du profit et d’une soi-disant race supérieure”, poursuit l’édile, citant des propos Jules Ferry justifiant la colonisation de “barbares” à “civiliser” avant de conclure en invitant à “l’apaisement”, et en demandant à Sébastien Bouillaud de retirer sa tribune.
Alors que l’intéressé souhaite réagir, le maire lui donne la parole, indiquant que c’est à titre “exceptionnel”, par rapport aux modalités prévues pour les questions aux maire dans le règlement intérieur.
“Si je me suis permis d’écrire cette tribune c’est car j’ai vu circuler des vidéos montrant des propos terribles sur la France qui m’ont choqué et heurté. Je veux bien qu’on lance un débat sur l’histoire de France mais pas de cette façon là”, répond donc Sébastien Bouillaud invitant à un débat apaisé.
Quand le débat sur la marche décoloniale est déporté sur le terrorisme islamiste
Philippe Hardouin, conseiller d’opposition du groupe LREM demande alors aussi la parole et embraye sans transition sur la question du terrorisme islamiste, faisant implicitement un lien direct entre les deux sujets. “Pour nous l”ennemi, c’est le fanatisme religieux”, résume-t-il en poursuivant sur le séparatisme et la nécessité d’un débat sur la laïcité jusqu’à ce que le maire lui demande d’arrêter de parler, lui indiquant que sa réaction est “complètement hors sujet”. Philippe Hardouin, lui, souhaite poursuivre mais le micro lui est coupé. “Je vous félicite d’avoir coupé le micro, c’est un signe de faiblesse”, réagit-il. “Il n’y a autour de moi ni communautariste, ni islamiste, ni islamogauchiste. Il n’y a ici que des Ivryennes et des Ivryens et j’aimerais que chacun se respecte”, conclut le maire.
Alors que le point suivant de l’ordre du jour est à l’initiative de Sabrina Sebaihi, adjointe écologiste, celle-ci demande une suspension de séance. “Je suis très gênée par le débat de ce soir”, motive l’élue, visiblement émue.
“Nous n’avons plus rien à faire dans ce Conseil ce soir”, reprendra Philippe Hardouin au moment de la reprise de séance, quittant la salle avec les élus du groupe LREM et du groupe de Sébastien Bouillaud.
La séance s’est ensuite prolongée jusqu’à 2 heures du matin, le temps d’épuiser l’ordre du jour.
bientôt il faudra s’excuser d’être français ou blanc, d’être athée ou croyant de tel ou tel religion, bien sur penser par sois même et sortir de la bien pensence sera interdit!, de même interdit la culture savoir lire est perversif et dangereux, l’arriérisme et la repentance devenu a la mode seront la base d’une idéologie de Bazard! des hordes d’imbécile décérébrés et endoctrinés feront la loi dans les rues!, les édiles baiseront bien bas leurs froc et feront allégeance a la foi nouvelle sortie de l’obscurantisme, on nous trouveras un nouveau sauveur, moustachu, barbu, ou vieillard gatisant, le choix est vaste,
on fera des autodafés et des chasses aux sorcières, les dénonciations seront récompensées! la France n’existera plus ou sera le protectorat d’une nation étrangère avec un Heydrich ou un pétain a sa tète!, les femmes aux fourneaux! les hommes au bars, ou le cul en l’air 5 fois par jour, triste fin d’une ex grande nation!!!!!
Je reprends votre citation :
” Claude D. déclare “la zone libre où nul occupant ne dictait quoi que ce soit” !!! La zone libre était sous les ordres de Pétain et de Laval, totalement assujettis aux nazis, sous le contrôle de la milice, et en proie aux restrictions, au STO, et à la peur de la déportation, ainsi qu’au sort des prisonniers constamment menacés. Penser que l’on pouvait désobéir à un ordre sans risque majeur est une ânerie.”
Voilà une erreur historique majeure que beaucoup font fréquement en confondant toutes les époques.
Tant que la zone libre a été sous la pleine souveraineté de Vichy, c’est-à-dire jusqu’en novembre 1942, Vichy se faisait un point d’honneur d’y exercer SEUL sa souveraineté.
Et SEULE la politique de Vichy y était appliquée.
Les déportaions de la zone libre d’août 1942 dont je vous ai parlé résultent non de la volonté des occupants mais d’accords passés entre le gouvernement de Vichy (Bousquet) et les nazis.
En contrepartie de l’arrestation de 12000 Juifs de zône libre, Vichy obtenait des avantages en matière par exemple d’armement de la police pour lutter contre la Résistance. Rien à voir avec une quelconque coercition de la part des nazis !
Les très rares survivants de ces convois racontent qu’il ont vu leur premier SS en arrivant à Drancy. Auparavant, uniquement des policiers français et des gendarmes exclusivement aux ordres de Vichy, du moins jusqu’au passage d la ligne de démarcation.
Quant à “la peur de la déportation”, elle était inexistante en zone libre jusqu’en novembre 1942. Elle fut réelle par la suite et aussi bien Mgr Saliège que le général de Saint-Vincent ont failli être arretés par les nazis en 1944, mais pour d’autres actes que ceux de 1942 dont les nazis n’avaient peut-être même jamais eu connaissance.
Et encore une fois, je ne vous parle pas “des Français” en général, ce qui n’a pas grand sens, mais des institutions et de leurs dirigeants dont les actes, ou leur absence d’acte, sont clairement identifiés.
Quand on est un dirigeant on bénéficie d’avantages bien supérieurs à ceux des exécutants. La contre-partie, c’est la responsabilité qu’on doit exercer à tout moment et dans toutes les circonstances.
On ne saurait mieux dire cher Monsieur Claude D.
J’ajouterais quelques exemples.
– A la Sncf même, la direction envoyait des “modes d’emplois tactiques” pour ignorer les ordres allemands quand il s’agissait des profits de ses propriétaires. Aucune consigne en ce sens quand il s’agissait de ralentir les déportations. Normal : cette direction, anciens d’Ordre Nouveau , partageait évidemment les valeurs de la Révolution Nationale de Vichy…. sinon ils n’auraient pas été nommés.
– A la base , il en allait autrement. Un cheminot, Léon Bronchart, a refusé de conduire un train de déportés . Il ne fut que faiblement sanctionné. Cf :
http://lipietz.net/Leon-Bronchart-juste-ouvrier-et-soldat
– Idem à la gendarmerie, qui gardait Drancy : il y avait le bon et le mauvais capitaine. Cf :
http://lipietz.net/Identites-nationales-Drancy-Hamida
– Aux futurs Charbonnages de France, passés sous étroite surveillance allemande, M. Duhameux, directeur français des mines du Nord-Pas de Calais , tel Schindler, cachait des juifs même éclopés dans son personnel du fond.
– Et bien sûr… mes propres grands-parents déportés. Mon Grand Père dirigeait une fonderie de non-ferreux à Juvisy. Les Allemands vinrent lui proposer une “joint-venture” pour équiper leurs sous-marins. Le soir même il mit la clef sous la porte et s’enfuit avec sa famille à Pau. Où il fut dénoncé comme juifs par de “braves Français”.
– Rappelons enfin que la direction SNCF, qui se faisait payer pour les fameux trains, envoyait encore des factures de la déportation à la France libérée… pour les convois d’Avril-Mai 44.
http://lipietz.net/Transporter-les-condamnes-le-role-de-la-SNCF-sur-le-segment-Province-Drancy
Je conseille tout particulièrement la lecture de cet article à M. Raymond94 : il y verra discutées en détail (archives à l’appui) les marges existant à la SNCF pour les collabos comme pour les résistants.
@A. Lipietz et Claude D.
On va arrêter de refaire l’histoire avec gens qui n’ont jamais connu les situations extrêmes comme l’occupation nazie. Oui, dans ces circonstances, il y a quelques rares personnes qui font preuve de courage, de grande honnêteté intellectuelle, et qui engagent leur vie. Ils forment une extrême minorité, exemplaire, mais non représentative.
La population en général est désorientée, contrainte à l’attentisme, pense à sa famille et à ses amis que son comportement pourrait mettre en danger. Elle pense aussi tout simplement à survivre. Seul celles et ceux qui ont des relations dans un réseau social quelconque peuvent trouver, peut être une solution. Une personne isolée ne peut rien faire, on ne demande pas dans la rue “connaissez vous un réseau de résistance ? “.
Claude D. déclare “la zone libre où nul occupant ne dictait quoi que ce soit” !!! La zone libre était sous les ordres de Pétain et de Laval, totalement assujettis aux nazis, sous le contrôle de la milice, et en proie aux restrictions, au STO, et à la peur de la déportation, ainsi qu’au sort des prisonniers constamment menacés. Penser que l’on pouvait désobéir à un ordre sans risque majeur est une ânerie.
On a présenté les Français tour à tour comme des héros de la résistance, puis comme des lâches. Il y eut de véritables héros et de véritables salauds, mais il y eut aussi une masse de petits gestes de solidarité et d’expression de refus (comme par exemple appeler son fils ‘Jack’ et non ‘Jacques’, qui signifiait ‘les Américains arrivent et vous êtes fichus’).
Bénis soient celles et ceux qui savent ce qu’ils auraient fait en ces circonstances dramatiques, et qui totalement hors contexte nous donnent des leçons de courage.
Y a t’il des leçons de l’histoire ? Sur le très long terme probablement, sur le court et moyen terme très peu. La France plongée dans la guerre d’Algérie (10 ans seulement a près la guerre) ne s’est pas conduite avec honneur, à de rares exceptions (toujours) comme le général Jacques de la Bolardière. Mais le contingent n’approuvait pas, et par sa passivité a fait échoué le putsch des bouffons galonnés d’Alger. Et ce fut enfin la fin de cette guerre.
Je le dis et je le répète : comment me serais-je comporté ? Je le souhaiterais avec dignité, mais je l’ignore. Et vous aussi.
Refaire l’Histoire ? Surement pas !
Il s’agit plutôt de la faire et d’en tirer les leçons au-delà des idées reçues et des préjugés. Et pour cela il faut éliminer les erreurs et les contre-sens même si ils sont involontaires et exprimés par des gens de bonne foi.
Avec le recul que nos avons aujourd’hui, cette période est sufisament connue pour qu’elle soit historiquement établie et non “établie par les vainqueurs” comme le clament les négationnnistes.
Ni vous, ni C. Lipietz ni moi n’avons connu cette époque, certes. Mais aucun médiéviste n’a non plus connu le Moyen-Age. Cela ne les empeêhe pas de construire une Histoire sérieuse de cette période.
Maintenant, avec tout le respect que je vous dois, je vous rappelle que C. Lipietz a connu, lui, des témoins directs des faits dont nous parlons. Et moi aussi.
Ce n’est pas une preuve en soi, mais cela permet de mieux situer ces faits tels qu’ils se sont réellement déroulés.
Je précise que le Général Pierre-Robert de Saint-Vincent fut discrètement limogé apres cet acte de courage.
Il fut réintégré dans l’armée en 1944 et fait Grand-Officier de la Légion d’Honneur.
Quant à Mgr Saliège, le régime de Vichy ne lui fit aucun mal. Vichy ne mettait pas un archévêque en prison !
Il fut l’un des 5 évêques français, sur une centaine, à protester contre les déportations ds Juifs. L’héroïsme de certains individus cache difficilement la faillite des institutions.
@Raymond 94 :
Vous dites avec un ton ironique :
“Bien entendu, la SNCF était tout à fait libre de gérer ses affaires sous l’occupation allemande comme tout le monde le sait.”
C’est une grave erreur de coire que tous les organismes d’état et toutes les institutions étaient en permanence sous la menace des occupants.
Pour en revenir à la SNCF, sachez que cette noble compagnie a organisé sans l’ombre d’un remords la déportation des Juifs de la zone LIBRE et qu’elle l’a facturée à l’Etat Français qui l’avait mandatée pour cette triste besogne.
Que risquaient les dirigeants de la SNCF s’ils avaient refusé cette basse besogne ? Probablement une révocation puis une reintégration avec médaille et promotion après la Libération.
Mais pour cela il aurait fallu qu’ils aient un peu de courage et de sens moral.
On peut toujours refaire l’histoire avec des ‘si’ et des ‘mais’ … Je n’ai pas connu l’occupation allemande, ni le dit ‘État Français’, ni la milice. Et je déplore que la police et la gendarmerie se soient soumises aux ordres abjects d’arrestation des Français juifs, hommes, femmes, enfants, vieillards … L’effondrement de la France a été si brutal que bien peu de gens semblaient encore espérer un autre futur en 1940.
Mais on peut aussi noter que beaucoup d’enfants juifs furent cachés et sauvés, ce qui ne permet pas de généraliser à toute la population ni l’antisémitisme (qui fut aussi réel), ni l’approbation de Pétain.
Ainsi que vous le dites “l’Etat Français qui l’avait [ la SNCF] mandatée pour cette triste besogne”, et bien sûr il payait sa commande. Que ce serait il passé si … ? Je l’ignore, mais je ne crois pas qu’ils en avaient le choix, les autorités de l’époque ne pratiquant pas l’humanisme. Ce que je sais, c’est que la ‘Résistance fer’ fut une réalité, et que en 1944 les troupes allemandes eurent de très grandes difficultés pour se déplacer.
Comment me serai-je comporté ? Je l’ignore, je n’ai jamais connu la guerre (première génération d’homme français) et n’ai jamais eu à confronter mes idées à la torture et à la mort, y compris pour mes proches.
De nos jours, on apprend dans les écoles de police et de gendarmerie que l’on DOIT savoir désobéir à un ordre en certaines circonstances, et dans le code militaire il est écrit que l’on ne doit pas obéir à un ‘ordre illégal’. C’est un grand progrès, ce qui ne veut pas dire que cela sera appliqué par tout le monde …
Je ne parle pas de la population ni des individus pris séparement, mais des institutions et de ceux qui les dirigeaient et qui du fait de leurs hautes fonctions portent la responsablité des actions de ces institutions.
Dans le même contexte, celui de la zone libre où nul occupant ne dictait quoi que ce soit, on est en droit de porter un jugement historique sur les responsables de l’administration et des services publics comme la SNCF, sans la diluer dans celle de chacun des Français.
On peut et on doit le faire d’autant plus qu’il existe des cas, trop rare mais admirables, où des hauts responsables ont su prendre leur responsabilités.
Je pense à l’achévêque de Toulouse, Mgr Saliège, qui a dénoncé les déportations de zone libre alors que toute l’Eglise se taisait et a de ce fait contribué à une première prise de conscence de la part des catholiques du Sud-Ouest.
Je pense aussi au commandant de la place de Lyon, le général Pierre-Robert de Saint-Vincent, refusant de mettre ses gendarmes à la disposition de la police pour arrêter les Juifs lyonnais, contribuant ainsi au sauvetage de plus de 1000 personnes.
Si on veut honorer convenablement ces héros, il faut cesser de tout noyer dans le “et moi, qu’aurais je fait ?” ou pire dans le “ils ne pouvait pas faire autrement”.
Si, les hauts responsables pouvaient faire autrement. C’était une question de courage et d’honneur.
Désolé : je voulais dire “tous les Juifs’ car Français et étrangers furent arrêtés et livrés aux nazis.
Apprécions tout de même l’idée de débaptiser la rue François Mitterrand.
La gauche mitterrandienne qui a proné sans discontinuer une société “multi-culturelle” au détriment de l’assimilation des étrangers comme cela se faisait en France depuis des générations, prend là un retour de manivelle qu’elle n’avait pas vu venir.
Enlever le nom du Bd Stalingrad qui célèbre non Staline mais la première grande victoire contre le nazisme, parler du “génocide” palestinien. La confusion mentale est à son comble. La bêtise aussi.
Pas vu dans la Tribune en question. C’est où ?
C’est dans le commentaire de Christian 94 du 13 février :
“Je trouve que les rues enlevées ne sont pas les bons choix de même que les choix des appellations … les mixités des rues d’Ivry sont déjà suffisamment parlantes c’est un peu comme un équilibre paritaire .. pour ma part on peut enlever par ex. le Bd Stalingrad et mettre une rue sur les génocides rwanda ou arménien ou palestinien ou saharaoui .. mais le choix politique en place est décideur….”
Bonjour à Raymond94 et Alain Lipietz.
Il me semble, mais mes souvenirs scolaires sont loins, que les premiers “non français” à arriver à Paris sont les Bretons qui parlaient une langue celtique “bizarre” au 19ème siècle !
Il ne faut pas oublier l’ouverture de la frontière des Pyrénées aux Espagnols pourchassés par le dictateur Franco, ni les Alsaciens qui ne voulaient pas être allemands après la défaite de 1870. Etc…
La France a eu la réputation de terre d’asile et semble encore l’être quand on voit le nombre de pauvres gens qui traversent la Méditerranée dans des conditions très difficiles et qui se font arnaquer par les passeurs…
Mes seuls doutes aujourd’hui proviennent de la montée en flèche des islamistes qui savent très bien utiliser à leur avantage la loi de 1905 de séparation de l’église et de l’état, créant des lieux de culte dans beaucoup de ville au nez et à la barbe des élus locaux.
Christian
En effet, d’ailleurs comme mon nom l’indique je suis fils de réfugiés polonais… arrêtés sur dénonciation de “braves Français” 😩 quelques années plus tard, puis libérés in extremis à Drancy par d’autres Français (et le consul Nordling).
Et en effet de centaines d’hommes et de femmes, fuyant souvent les persécutions islamistes, meurent tous les mois en Méditerranée, sans que la Royale ne les secoure, ou dans les torrents du Mercantour ou dans la neige du Briançonnais, fuyant des soldats et policiers français, tous attirés par le miroir aux alouettes de la réputation “France terre d’asile” et confrontés à sa réalité… qui comprend aussi des Français respectant le “principe de fraternité”, inscrit dans sa constitution !!! (cf https://actu.dalloz-etudiant.fr/a-la-une/article/le-principe-de-fraternite/h/7149ae8903367d4893f1b69c8c125d5b.html)
La question qui nous est posée est : “Laquelle de ces deux France est celle que nous aimons ?” C’est à cela que servent les gestes mémoriels, le choix d’honorer untel plutot que tel autre etc.
Attention aux formulations tendancieuses “braves français” évoque “français moyens” ce qui laisse entendre qu’une majorité de français seraient des collabos. Si vous disiez “mes parents ont été dénoncés par des traîtres français et libérés par d’autres français ” les mêmes faits apparaîtraient différemment
Vous avez raison, l’ironie passe mal sur internet. je rajoute un smiley.
En tant que Breton je peux vous dire que la Bretagne était une nation avant la France et la Bretagne avait une monnaie , une langue , personnellement je suis pour la fin des états et la construction d’une vraie Europe avec des citoyens Européens et une immigration très contrôlée n’acceptant que des travailleurs qualifiés , acceptant nos coutumes et nos moeurs ….
c est plus facile de rebaptiser des rues plutôt que de relancer l’économie ! voila a quoi s’occupe nos élus ….. de palabrer dans les rues payer avec nos impôts …..
je suis désolé mais accepter de reconnaitre les oppressions, les exploitations et les massacres que notre pays a commis durant la colonisation, c’est se grandir. Notre pays est grand quand il applique sa devise “liberté, égalité, fraternité” Croyez vous que nous l’avons respectée en Algérie, où les citoyens berbères et arabes n’avaient pas les mêmes droits que les français originaires de la métropole ? Croyez vous que nous l’avons respectée en Afrique sub-saharienne quand les grands armateurs bordelais et nantais organisaient le commerce triangulaire avec le transport d’esclaves dans les Antilles ?…
Les oppressions que les enfants ou petits enfants de migrants ressentent à juste titre en France sont une partie de l’héritage de la colonisation. Alors acceptons d’être une nation qui s’est toujours construite dans l’accueil de populations venant d’ailleurs, avec des cultures nous enrichissant, tout en étant exigeants à juste titre sur l’acceptation de règles communes respectueuses des cultures et religions différentes mais aussi respectueuses de l’égalité femmes-hommes, du respect des libertés tant des homosexuel-les que des femmes et de leur corps ! J’en appelle à l’intelligence et à l’humanisme !
Vous avez raison, mais aujourd’hui personne en France ne se revendique du colonialisme. Cela s’est passé en Afrique et un peu en Asie, loin de la métropole, et la population ignorait ce qui s’y passait réellement.
De nos jours, les torts sont reconnus, mais les ex pays colonisés, à l’exception notable du Vietnam, se sont vautrés dans les massacres ethniques, la corruption, et l’incapacité à maitriser leur développement. Et de nos jours, les petits enfants de ces pays libérés sont prêts à traverser la Méditerranée à la nage pour devenir clandestins dans notre très vilain pays, c’est à dire des esclaves volontaires.
A propos de l’esclavage, il serait bon qu’ils fassent le ménage dans le passé de l’Afrique noire., qui capturait ses populations pour les vendre aux négriers : il s’agissait bien d’un commerce. Différent était l’esclavage arabe, qui reposait sur des conquêtes militaires. Autant de victimes prisonnières des Arabes que pour de captifs achetés par les Européens.
Ils passent votre vie à pleurnicher, mais ils ont les mains sales …
Qu’ils prennent donc exemple sur le Vietnam : 50 ans de guerres terribles, contre les Français, contre les Américains, du Nord contre le Sud, contre les Khmers rouges, et même contre les Chinois … Aujourd’hui ce pays est en plein développement ; tous les enfants vont à l’école, dans chaque village il y a un dispensaire et dans chaque ville un hôpital, et les industries du monde entier viennent y investir. Les Vietnamiens sont fiers de leur passé ; ils regardent l’avenir avec confiance.
Les Africains d’aujourd’hui sont ils fiers de leur passé et de leur présent ? Regardent-ils l’avenir avec confiance ?
Ils pourraient aussi s’inspirer de la réconciliation franco allemande : trois guerres terribles en 100 ans !
La guerre de 1870, oubliée, fut destructrice et meurtrière, une partie du territoire fut perdue, et la France dû payer des indemnités exorbitantes.
La guerre de 14 -18 fut une épouvantable boucherie ; un homme français sur quatre fut tué ou blessé, et beaucoup de troupes coloniales furent contraintes d’y participer. Cette guerre fut mondiale.
La guerre de 39 – 40 fut elle aussi mondiale. Les sommets de l’horreur furent atteints, et on estime qu’il y eut 50 000 000 de morts.
Dès 1945, Français et Allemands décidèrent de repartir sur des bases nouvelles, de coopération, et aussi d’éducation pour comprendre les erreurs du passé. Cette réconciliation s’est passé notamment grâce au fait qu’il y eut de nombreuses histoires d’amour entre les petits Français et les petites Allemandes … Aujourd’hui, tout en oubliant rien du passé, personne ne penserait à faire la guerre contre l’Allemagne !
La réconciliation franco allemande fut à l’origine de l’Union Européenne, qui malgré tous ses défauts est la zone la plus prospère du monde, avec des droits sociaux élevés et 70 années de paix.
C’est d’ailleurs pour ramasser les miettes de cette prospérité que les jeunes Africains traversent la Méditerranée à la nage …
Excellente comparaison avec l’Allemagne et la “réconciliation”.
Celle -ci a fait un immense effort de repentance qui se continue aujourd’hui : regardez les programmes documentaires de la chaine Arte, pas une semaine sans une piqure de rappel des crimes nazis. A quand des reportages hebdomadaires dans les chaines françaises sur les horreurs de la conquête de l’Algérie et de la guerre d’indépendance ?
Et aujourd’hui l’Allemagne est en libre circulation des personnes et liberté d’établissement avec des peuples qu’elle a horriblement opprimés. A quand la libre circulation et liberté d’établissement entre la France et se anciennes colonies ?
Quand il y aura un déficit de main d’œuvre en France comme en Allemagne, et lorsque nous pourrons pratiquer l’immigration choisie comme au Canada, État de droit et pays démocratique, ou comme l’Allemagne de 2021.
“Vous avez je crois… ” Au lieu d’écrire des bêtises, on se renseigne, c’est tres facile, il existe maintenant internet. Prenez par exemple wikipedia, c’est une source sure et bien controlée en général.
– Ce n’est pas moi mais mon père et mon oncle qui ont fait un procès à l’Etat et la Sncf pour leur déportation
– Donc je n’ai touché aucune “indemnité”.
– Le Tribunal de Toulouse a bien pris soin de distinguer ce que la Sncf etait obligée de faire et ce qu’elle a fait de son plein gré.
– Mon père a expliqué pourquoi il n’avait pas attaqué les bus (au fait, la RATP n’existait pas) . Je suis amusé par votre idée que la Poste etait consciente du contenu des lettres qui circulaient et que les producteurs d’électricité faisaient volontairement circuler des trains électriques de déportation (dans le film “Shoah”, on a plutot l’impression de locos à vapeur, mais bon)
– J’ai fait plus tard un livre sur le procès de mon père… et un producteur allemand de Arte en a fait un film sur la Reichbahn et les compagnies ferroviaires pratiquant la “collaboration économique”.
Vous trouverez toute la doc ici :
http://lipietz.net/Proces-Georges-LIPIETZ-c-l-Etat-et-la-SNCF-le-dossier
Et de façon plus agréable, mon livre et deux articles dans la presse de la “mémoire juive” (“pouah ! le bon filon !” direz-vous), ici :
http://lipietz.net/La-SNCF-et-la-Shoah
Enfin, par curiosité : où avez-vous lu que j’écrive ” la France doit se repentir de tout son passé, mais pas les populations de l’Afrique noire ni les ressortissants de l’Afrique du Nord ou du Moyen Orient. ” ? Je m’intéresse aussi à la fabrication des fakes à la Trump.
En effet, l’Allemagne, de l’Ouest à l’origine, a fait un énorme travail sur son passé, notamment par l’éducation des jeunes et le rappel de ce passé. Ce ne fut pas le cas de l’Allemagne de l’Est, qui a déclaré qu’elle n’avait rien à voir avec le passé nazi du pays ; tout comme Mitterand, qui a collaboré avec le gouvernement de Pétain avant de se découvrir résistant, et qui a toujours fait fleurir la tombe de Pétain, qui de plus a gardé son amitié avec le collaborateur en chef René Bousqué, avait déclaré que “la République n’avait rien à voir avec l’État français” … Et en France comme dans toute communauté il y eut des salauds et des opportunistes, ce qui ne fut pas le cas de la population en général, mais c’est cela que vus retenez.
Vous avez je crois intenté un procès à la SNCF pour la punir de son attitude ‘collaboratrice’, puisque votre père, je crois, avait été déporté dans un de ces sinistres trains. Bien entendu, la SNCF était tout à fait libre de gérer ses affaires sous l’occupation allemande comme tout le monde le sait. Vous avez gagné votre procès, avec ‘indemnités’.
Mais pourquoi s’être arrêté là ? Vous auriez pu attaquer en justice les PTT qui avaient parmi aux Allemands de communiquer, avec les producteurs d’électricité et de gaz qui ont alimenté ces troupes, avec la RATP bien entendu puisque ce sont des bus qui convoyaient les déportés, avec les organisations paysannes, puisque les denrées étaient envoyée en Allemagne, et aussi avec la Pologne, qui je le crois n’était pas très accueillante avec ses ressortissants de confession juive.
La repentance victimaire par celles et ceux qui n’en furent pas directement victime est un bon filon.
Margaret Tchatcher a déclaré “il n’y a pas de société, il n’y a que des individus”. Votre quête de repentance est à géométrie variable : la France doit se repentir de tout son passé, mais pas les populations de l’Afrique noire ni les ressortissants de l’Afrique du Nord ou du Moyen Orient.
Ainsi donc ces populations ne seraient en rien responsables de ce que sont devenus leurs pays ? Elles ne sont que des victimes ? En quelques sortes de ‘grands enfants’ comme on le disait à l’époque coloniale.
Il y a environ 6 000 000 000 d’habitants sur Terre, dont les quatre cinquième sont victimes de régimes oppresseurs, corrompus et incapables. Vous proposez donc à la France de tous les accueillir par humanisme … Qu’importent le conséquence de cette ‘générosité’ qui permet de se donner bonne conscience et fermant les yeux sur les réalités sociales.
C’est cela que l’on appelle le ‘droit de l’hommisme’ …
Bonjour
Je ne comprends pas bien votre conception historique de la “repentance”. Arte fait un énorme travail de rappels et analyses du nazisme à destination de ses téléspectateurs allemands d’aujourd’hui . Pourtant je connais certains des producteurs allemands, tous plus jeunes que moi … qui suis né en 1947.
Je pense que plus personne vivant en France n’a participé à la conquête génocidaire de l’Algérie par Saint-Amand. En quoi cela interdit-il d’en parler et de reconnaitre que ce n’est pas un épisode glorieux ou civilisateur de l’Histoire de France ? Que si c’était à refaire on le referait pas ?
Les opérations mémorielles (de glorificatrices ou de repentance) ne concernent pas que les événements comptant encore des survivants à l’instant T.. La France n’est pas que l’ensemble des Français de février 2021.
J’observe aussi, comme on dit à Sciences Po et à l’ENA, que de mon message initial vous ne développez que la partie qui traite de l’Allemagne, en évitant soigneusement la partie qui traite de l’Afrique …
Je n’ai pas de repentance à avoir à l’égard d’une histoire passée avec laquelle je n’ai aucune responsabilité. Difficile de comprendre votre besoin de repentance en refusant de voir les échecs de l’immigration en France, à l’exception très notable et respectable de l’immigration asiatique, un modèle d’intégration qui vit pourtant dans le même pays que les immigrations africaines, et dont les Vietnamiens, les Cambodgiens et les Laotiens ont aussi connu la colonisation.
L’Allemagne exploite bien en effet les différences de coûts salariaux et de couverture sociales des ex pays de l’est pour produire les pièces, puis effectue l’assemblage de ces pièces en Allemagne et en tire tout le profit. Elle sait aussi attirer les jeunes diplômés de l’Espagne ou du Portugal pour en tirer partie sans en payer la formation.
Les situations économiques de la France et de l’Allemagne ne sont pas comparables, du fait de l’incompétence des hommes et femmes politiques français depuis trente ans, et les besoins en main d’œuvre en rien comparable.
Vous semblez partisan de l’abolition des frontières, entre autre pour se faire pardonner de la politique de la France entre 1850 et 1950, soit quatre générations. Ce sont des gens comme vous qui sont responsables de l”hétérogénéité de notre pays, du développement de tous les communautarismes, et à l’absence de projet commun. Le tout avec force d’arguments culpabilisants à l’égard de la population qui en subie les conséquences.
Une société est définie par un certain nombre de valeurs fondatrices communes et par un territoire où elle agit selon les lois qu’elle se donne, et que l’on doit respecter.
La fameuse déclaration des droits de l’homme a pour titre exact “Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen” : l’individu a des droits, le citoyen a des devoirs.
Difficile de comprendre le lien de votre réponse avec la “repentance”. N’aurait-elle donc qu’un objectif main d’œuvre ? l’Allemagne délocalise massivement ses sous-trains industriels vers les pays de ses anciennes victimes (Tchecoslovaquie, etc). La seule Slovaquie = 90% de ses roulements à bille.
critiquer constamment et éperdument en faisant croire qu’il s’agit de débattre ? Non !
C’est ni plus ni moins qu’un acharnement contre la France…
mon dieu je me demande ce que sera la France dans cinquante ans !
Et c’est le Maire qui dénonce une “manoeuvre de division” et “appelle à l’apaisement” ! Autrement dit, ce sont ceux qui défendent la loi “séparatismes” qui divisent et les activistes de gauche qui apaisent… Ah, c’est gonflé !
Je trouve que les rues enlevées ne sont pas les bons choix de même que les choix des appellations … les mixités des rues d’Ivry sont déjà suffisamment parlantes c’est un peu comme un équilibre paritaire .. pour ma part on peut enlever par ex. le Bd Stalingrad et mettre une rue sur les génocides rwanda ou arménien ou palestinien ou saharaoui .. mais le choix politique en place est décideur….
Que les ressortissants et les descendants des peuples colonisés “qui ont lutté pour leur indépendance” retournent vivre dans ces pays pour participer à leur développement. Personne ne les retient dans ce pays qu’ils ne veulent pas considérer comme le leur.
Euh … a-t-on encore le droit de critiquer un pays que l’on considère comme le sien ?
La critique excessive ressemble parfois à une trahison: Le linge sale se lave en famille
“My Country, Right or Wrong!”
Il ne faut pas non plus confondre critiquer et acter. Changer des noms de rues, ce n’est pas une critique, c’est un acte. Donner le nom d’une figure étrangère plus ou moins inconnus, c’est un acte politique, surtout lorsque celle ci à tuer principalement des Français. Tout comme on ne trouve pas de rue Horatio Nelson, je ne vois pas ce que cette personne viendrait faire sur un nom de rue Français.
Ce sont des noms qui ont tout a fait leur place dans leur pays respectif. La on tombe dans la fausse leçon d’humilité, ou l’on est supposé avoir honte de notre histoire. Aucun pays est innocent, et aucun peuple n’a de sang sur les mains. Enfin aucun n’etre vivant n’est qu’une seule chose. Réduire Christophe Colomb à un colonisateur responsable de la colonisation des amériques est d’une stupidité sans précédent. Il est le symbole de la découverte, avec ses bienfaits et ses méfaits. Et n’aller pas me dire qu’il n’y avait pas de guerre de territoire dans les peuples colonisés, on sait très bien ce que fais l’etre humain des qu’il trouve une arme plus puissante que celle du voisin.
Alain,
A quand le remplacement du Boulevard Voltaire par le Boulevard Boumédiène?
Et la suppression du programme scolaire des textes de cet esclavagiste?
Et pourquoi pas des autodafés? C’est la porte ouverte au fascisme.
L’histoire de France est mon histoire même si je ne suis pas fier de certaines périodes. On peut être critique bien évidement mais il faut remettre les positions des uns et des autres en fonction de l’époque où ils ont vécu.
VOLTAIRE, Candide, 1759..
” En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite.
« Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ?
– J’attends mon maître, monsieur Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre.
– Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ?
– Oui, monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux ; tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère ».
Hélas ! je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes, les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m’ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m’avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une manière plus horrible.
– Ô Pangloss ! s’écria Candide, tu n’avais pas deviné cette abomination ; c’en est fait, il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme. – Qu’est-ce qu’optimisme ? disait Cacambo. – Hélas ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal.” Et il versait des larmes en regardant son nègre, et, en pleurant, il entra dans le Surinam.”
Non et non ! On n’a pas le droit de critiquer la rue Lénine ni le stade Lénine. Notre action révolutionnaire doit respecter nos grands hommes.
A-t-on encore le droit de critiquer les doctrines qui cherchent à fissurer notre pays ?
Attiser la rancœur de lointains descendants de “colonisés” est un jeu dangereux, qui ne sert plus, aujourd’hui, qu’à servir les intérêts d’une gauche incapable de s’adapter aux enjeux de notre époque.
L’Histoire a toujours été écrite pas les vainqueurs. Pourquoi ne pas nommer de rues dans les pays d’origine avec les noms cités? les figures de la décolonisation ou de l’abolition de l’esclavage sont des héros dans les anciennes colonies (si tant est qu’on s’en soucie sur place) qu’ils y soient honorés. Les Ferry, Paul Bert, Christophe Colomb ont favoriser l’essor de la France ou de l’Europe, pourquoi les supprimer de l’Histoire d’un pays auquel ils ont apporter pour les remplacer par des “héros” lointains, visiblement bien plus notoires et historiquement marquant dans leurs pays d’origine ? Rien n’empêche de préciser sous les noms de Ferry, Colomb à quel prix ils ont favorisé l’essor du continent européen. Savoir comment s’est construit l’Europe et la France, c’est de l’Histoire, la démarche de ces associations, c’est de la politique et de l’agitation inutile.
je suis un aviateur a la retraite, j’ai parcouru le monde pendant 30 ans Afrique, moyen et extreme orient, asie, pacifique…, il n’y avait aucun problème relationnel, conflictuel, avec les habitants de ces pays, je ne comprends pas ces ” collectifs ” qui se montent en France et qui nous critiquent d’une manière ausssi vehemente , pourtant beaucoup viennent emigrer en Europe, puis quand ils y dont bien installés, avec toute la protection sociale que l’on peut leur offrir, ils nous trouvent ” colonialistes ” a l’extreme, et dans tous les mauvais sens du terme, nous avons fait des erreurs ( nos politiques…) nous devons le reconnaitre , d’accord, mais s’en excuser, n’apporterait pas grand chose…
Ce que je ne supporte pas, ce sont les gens qui critiquent et qui ne se sont jamais rendus en Afrique, en Asie, au moyen orient….ou ceux qui ont été bien accueillis chez , , nous et qui maintenant ont la critique facile, venez plutot nous aider aux ” restos du coeur “, ce sera plus positif que de discourir philosophiquement sur des sujets que vous ne maitrisez pas, demonter des statues, renommer des rues , jusqu’ou va t’on aller ?
Essayez de faire la meme chose dans certains pays etrangers, soit on vous mettra dans l’avion, soit en ……prison!
Alors si vous voulez dialoguer, proposer, oui…imposer ,jamais de la vie, Never, Niemals…
petite piqure (necessaire..) de rappel: le respect est MUTUEL, tu me respectes, je te respcte, un principe de base trop souvent oublié et bafoué de nos jours, c’est la loi du plus fort ou de celui qui parle le plus fort et fait donc peur à l’autre ( cf : les grandes puissances, Chine, Urss, Y compris la Turquie et les pays du golfe, qui ne sont pas des colonisateurs mais qui se battent indirectement par ex, au Yemen, …
Tres bons Documentaires sur ARTE voir ” le dessous des cartes, vous decouvrirez la ” geo-politique, et comme moi vous apprendrez beaucoup sur les peuples ET leurs migrations, ……,
La France a une histoire , comme d’autres pays, bonne ou mauvaise,
j’ai toujours respecté les pays (nombreux ) dans lesquels je faisais escale , je demande en retour, un peu de respect pur le mien, d’autres (pays ) ont une façon plus abrupte de le dire : ” the Flag, love it or leave “…. le drapeau/pays tu l’aimes ou tu le quittes….
In other words respect et toleranceet surtout ( last but not least …
La liberté s’arrete ou commence celle du voisin
Take care ( prenez soin de vous )et esperons des jours meilleurs, pour toutes et tous,
La nature nous surveille, et sera la encore bien apres nous…
Tres bonne journée
Have a nice Day
Alles gute…
Honte au maire d’Ivry
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