Un enchaînement de violence absurde, qui a fait basculer un lynchage virtuel en meurtre bien réel. Voilà ce qui a ôté la vie de Marjorie, 17 ans, poignardée vendredi après-midi sur l’esplanade centrale de la cité Pierre-et-Marie-Curie à Ivry-sur-Seine.
Selon les premiers témoignages, la situation s’est envenimée le vendredi matin suite à la constitution d’un groupe Snapchat par le principal suspect du meurtre, ciblant la petite sœur de la victime. “Marjorie n’a pas apprécié qu’on parle mal de sa petite sœur. Elle est venue en bas de la tour”, où vit le père du suspect, et “a frappé” l’adolescent, témoignent Keïra et Aicha, 14 ans, deux amies de la petite sœur de Marjorie. “Il est remonté chez lui, a pris un couteau et l’a plantée en plein cœur”, poursuivent-elles.
Agé de seulement 14 ans, l’auteur présumé des faits a été interpellé le soir même à Massy en Essonne, chez sa mère, où il était parti se réfugier. Il a été placé en détention provisoire et mis en examen pour meurtre ce dimanche. Né en novembre 2006, l’adolescent avait un casier judiciaire vierge et aucun antécédent judiciaire, selon son avocat Adrien Gabeaud qui précise qu’il était ressorti libre d’une audition dans une affaire de dégradation d’immeuble. Une personnalité “un peu excitée, qui se fait beaucoup remarquer, c’est un peu la star de la cité”, témoignent de leur côté Kéïra et Aicha, indiquant qu’“il avait été exclu l’année dernière du collège”.
Marjorie, qui se préparait à passer son bac, a été poignardée en plein thorax. Elle est décédée sur place. “Ma sœur n’était pas une délinquante, elle était juste venue régler un problème lié à ma petite sœur. Elle était venue apaiser la situation”, témoigne Cynthia, 33 ans, grande sœur de Marjorie.
“Mon client reconnait sa participation mais soutient n’avoir pas eu l’intention de donner la mort”, détaille son avocat. Selon la version du jeune homme rapportée par son conseil, une bagarre a éclaté entre lui et trois autres personnes parmi lesquelles Marjorie et son frère jumeau. Le meurtrier présumé est ensuite “remonté chez lui récupérer un couteau et un sac de sport”. Sur le chemin de “son entrainement de foot”, une seconde altercation “physique” et “verbale”, avec des “gestes saccadés”, a lieu avec la future victime. “C’est un enchaînement d’événements qui ont conduit à ces faits dramatiques, il n’a pas voulu toucher une zone vitale”, résume Adrien Gabeaud.
La police judiciaire du Val-de-Marne est en charge de l’enquête.
“Je suis profondément triste et choqué que ce genre d’embrouille puisse déboucher sur un tel drame”, s’est exprimé Philippe Bouyssou, maire PCF de la ville, en adressant “tout son soutien” à la mère de la victime.
Interrogée par plusieurs médias, la mère a indiqué de son côté que sa fille “était une acharnée des études, elle allait passer son bac bientôt”. “C’est une mort sans raison.”
par Tiphaine LE LIBOUX et Alice LEFEBVRE
Hier à Champigny, un autre jeune de 17 ans a été tué d’un coup de couteau par un jeune de 16 ans …
Quand prendra t’on conscience que la délinquance doit être sévèrement punie ?
Il y a une trentaine d’années, au Japon, pays très discipliné et respectueux des lois, des bandes de jeunes violents commençaient à se faire jour. Les autorités ont transformé dans chaque immeuble un appartement du rdc en local de surveillance, bien protégé, avec dispositif d’éclairage et caméras. Ces locaux étaient un vue les uns des autres, et des compagnies d’intervention étaient garées à proximité :
Les jeunes délinquants étaient traduits en justice et sévèrement punis ; en quelques mois, la délinquance a disparu !
En France, les zones de ‘non droit’ s’étendent chaque jour, on a supprimé police et gendarmerie de proximité, et la justice est indigente et tolérante.
Je plains vraiment les deux familles !! Deux drames sont arrivés , même si différent
Je vous soutiens et pense très souvent à vous
Et quand prendra-t-on conscience que la carte de la violence et de la délinquance recouvre à s’y confondre la carte de la misère sociale ?
Tout le monde crie au laxisme, mais personne ne se pose la question de se demander *pourquoi* ces choses se produisent ? Parce que les méchants musulmans sont violents par nature ? C’est ça l’explication.
On fabrique ce genre de cas à la chaîne. On fabrique des radicalisés tous les jours, dont certains deviendront sans aucun doute les futurs terroristes.
Ça n’excuse aucun geste. Mais au bout d’un moment, on veut vraiment que ça s’arrête ? ou on continue de tout miser sur l’emprisonnement des pauvres ?
Bonjour,
Je viens d’une famille pauvre ma mère a élevé 4 enfants sans aide de l’état car à l’époque il n y avait pas d’aide pour les veuves de suicidé. Elle a cumulée plusieurs boulots pour nous élever, nous allions même l’aider à faire le ménage le soir dés nos 8 ans, nous avons eu le strict minimum et avons tous aujourd’hui un emploi qui nous permet de nous en sortir encore une fois sans les aides de l’état ou de quiconque, du uniquement à notre volonté de nous en sortir et d’offrir autre chose à nos enfants. Arrêtez de dire que la délinquance est du à la pauvreté c’est avant tout une question de valeur, de respect, de volonté et de dignité et ça il n’y a pas besoin d’argent pour l’éduquer.
Il n’y a pas que dans les milieux modestes qu’il y a des délinquants. Maintenant s’il faut pousser une gueulante je trouve ça inadmissible que des gens se permettent de refuser des boulots ou se présentent devant moi pour un entretien en jogging affalé sur la chaise avec chewing gum dans la bouche pour qu’on signe leur feuille juste parce qu’ils attendent des aides de tout part et apprennent à leurs enfants comment utiliser le système pour ne pas à avoir à se bouger mais seulement à pleurer dans toutes les administrations ou association possible.
Bien-sur je connais aussi des pauvres qui ont cumulés les malchances dans une période de leur vie à eux je leur dit courage, tenez bon et donnez vous les moyens d’une renaissance un pas après l’autre on réapprend à marché.
ps : vivre n’est pas consommer mais savoir apprécier chaque chose et instant qui se présente à nous. Même les choses les plus simple, une discussion avec un voisin, une balade au soleil …
Bonne soirée
Sonia
Votre mère était pauvre, mais elle avait des valeurs, de la dignité et du courage. Ce sont des qualités qui se perdent dans certaines couches de la société, qui basculent volontairement dans l’assistanat.
Je suis bénévole dans une association, et l’on voit tout de suite les gens qui veulent s’en sortir et les autres.
Il faut aider les gens qui ont des difficultés, mais il faut qu’il y ait une contrepartie de leur part. La solidarité à sens unique ne signifie qu’une chose : “foutez nous la paix”.
à 14 ans un adolescent ne sait pas qu’un couteau peut tuer, ou plutôt, cherche à se dédouaner des conséquences de son acte……..
Parler de perte de repères, de manque d’éducation, de démission des parents ne sont rien d’autres que des fadaises et éléments de langages se substituant à la capacité d’analyse des causes profondes ayant amenée la société là où elle en est.
Qui, quelle famille de pensée a propagé par le passé une philosophie contestant l’idée même de la morale, de l’autorité parentale, de l’acte d’éducation qui ne peut se concevoir sans référence à des éléments de moralité ?
Qui prône l’idée qu’une société pourrait se concevoir sans actes d’éducations fondés sur des considérations de moralités constituant un socle de comportements acceptables rendant la vie en société possible ?
Qui réduit la problématique à de simples considérations d’ordre économique ? comme si une saine moralité découlait exclusivement du niveau de confort matériel.
Le vivre ensemble que l’on nous vend aujourd’hui n’est qu’une hypocrisie de plus dans une société dont on s’acharne à détruire les principes civilisationnels.
Pourquoi s’étonner de sa dégénérescence et des conséquences induites ?
“à 14 ans un adolescent ne sait pas qu’un couteau peut tuer, ou plutôt, cherche à se dédouaner des conséquences de son acte……..” Question fadaise, vous êtes un maître !!!
En gros, vous critiquez mon commentaire pour le reprendre en le développant ; ce que j’ai écrit en quatre lignes est réécrit en une page, sans un mot sur le rôle des réseaux poubelle dit ‘sociaux’ 🙂
Si : les adolescents savent ce qu’est le mal. Quand on va chercher un couteau de cuisine dans son logement, pour revenir éventrer une jeune fille à l’extérieur, on sait ce que l’on fait. Quand on frappe à coups de pied dans la tête un jeune à terre, on sait ce que l’on fait. Quand on achète une batte de base-ball sans jamais pratiquer ce sport on sait ce que l’on fait.
Ces jeunes (qui ne sont pas la majorité, mais dont le nombre ne cesse d’augmenter) ont un gravissime défaut d’éducation, aussi bien parental que scolaire, et une absence totale de sens moral. Ce sont de jeunes crapules, des délinquants, et non de pauvres petites victimes.
Moi à 14 ou 15, je n’ai jamais fait cela, et n’y ait jamais pensé !!!
Merci pour votre commentaire pertinent.
A entendre les médias, avocats, juges etc. .. ce sont des p’vres délinquants pas assez aimés par la société . Mais où va t on ? Ce sont des monstres, il n y a pas à chercher des excuses
Le maire communiste, avec ces 50% de logements sociaux, va finir par couler cette ville qui est a déjà le taux d’impôts 4 fois plus élevé qu’à Paris, pour une insécurité croissante, fuite des commerces, une ville sale avec des fonctionnaires oisifs, payés à rien faire (4 à l’accueil d’un batiment administratif, médiatèques, etc….) alors qu’il y a besoin de forces de police municipale et de vidéo surveillance dans les lieux publics.
En vous renseignant un peu, vous sauriez que la vidéosurveillance ne sert quasiment à rien dans l’élucidation des affaires, et ne fait que déplacer les éventuels lieux de trafics.
Elle sert principalement les entreprises qui les vendent, qui décrochent des marchés publics juteux à plusieurs milliards d’euros par an.
Quant au taux d’imposition “4 fois plus élevé qu’à Paris”, j’aimerais des sources…
Bonjour,
Ma ville a installé des caméras il y a plusieurs années en indiquant dans le journal distribué dans les boite aux lettres comment ça fonctionnait. Mon quartier est devenu beaucoup plus calme depuis et en effet nous pouvons constaté que les problèmes se sont déplacés dans les zones sans caméra.
Donc je pense qu’elles sont utiles en ville. Par contre, cet un outil qui devrait aider les policiers sur le terrain et ne pas les remplacer avec la diminution des effectifs sur tout le système judiciaire ce n’est pas le cas. Des délinquants arrêtés sont libérés dans les heures qui suivent leur arrestation faute de moyen. Des pères de famille sont mis en prison faute de pouvoir payer la pension alimentaire trop élevée.
Nous ne voulons pas d’une justice low cost ! Redonnez les moyen à la justice de faire leur travail.
La justice n’a pas besoin de moyens supplémentaires mais d’une réforme morale et intellectuelle de fond.
Cela s’appelle révolution intellectuelle et la France n’est pas prête de la faire.
Ce n’est pas avec des budgets supplémentaires que l’on va guérir la schizophrénie de ceux qui ne voient dans cette banalisation de la violence et du crime que l’expression d’un “sentiment d’insécurité”.
La France a consacré à la justice ( tribunaux, siège et parquet, et de l’aide juridictionnelle) 69,50 euros par habitant en 2018 (budget exécuté). C’est mieux que les 65,90 euros constatés deux ans plus tôt par la Cepej. Mais cela reste sous la moyenne (71,56 euros) des 47 Etats, qui comprend des pays beaucoup plus pauvres, comme l’Arménie ou la Moldavie.
La comparaison avec le groupe de onze pays ayant un PIB par habitant équivalent à celui de la France est plus cruelle, puisque la moyenne des budgets de la justice est ici de 84,13 euros par habitant, et représente 0,32 % du PIB, contre 0,20 % dans l’Hexagone. Avec l’Allemagne, le fossé est immense, puisque 131,20 euros par habitant y sont consacrés à la justice. La compétition n’est guère plus flatteuse avec des pays voisins moins nantis, comme l’Espagne (92,60 euros) ou l’Italie (83,20 euros).
Stratégies différentes
Le constat n’est pas nouveau. Il résulte de vingt années de négligence de cette mission régalienne dans les priorités budgétaires des majorités successives. Le retard est tel que les efforts, apparus sur le tard, depuis le cri de Jean-Jacques Urvoas sur la justice « en voie de clochardisation », en avril 2016, quelques semaines après avoir été nommé à ce ministère, n’y ont rien changé. Le Conseil de l’Europe a beau jeu de rappeler les termes de la Commission de Venise, qui lui fournit une expertise juridique, selon laquelle « l’Etat a le devoir d’allouer des ressources financières suffisantes au système judiciaire. Même en temps de crise, le bon fonctionnement et l’indépendance des juges ne doivent pas être mis en péril ». (Le Monde, 22 octobre 2020)
Les réseaux sociaux reposent sur le narcissisme : selfies à l’infini, recherche de ‘like’ et enfermement dans une bulle ou les seuls interlocuteurs sont celles et ceux qui partagent votre opinion, quelle qu’elle soit. Et les publicités sont toujours ciblées sur votre personnalité, telle qu’elle apparait au travers des informations que vous laissez en vous connectant.
De plus l’anonymat permet tous les excès, et notamment le harcèlement chez les plus jeunes.
Ce qui n’aurait dû être qu’un engueulade, voire une petite bagarre entre jeune, est devenu un crime horrible réalisé par un gamin de 15 ans, qui est rentré chez lui prendre un couteau de cuisine et est revenu tuer cette jeune fille …
Perte des repères, absence des parents, échec de l’éducation, et un symbole d’une décadence de notre société. Quand prendra t’on conscience que notre société ne fonctionne plus ? Je ne généralise pas à tous les jeunes bien entendu, mais doit on attendre d’autres crimes de ce genre ?
Il n’y a pas ou peu d’anonymat possible sur internet, l’adresse IP d’un ordinateur permet le traçage de l’accès au réseau, ce qui rend possible le démentèlement de tout un tas d’organisations, d’arrestation de criminels et j’en passe.
Quant au narcissisme qui s’y exprime il n’est rien d’autre que la traduction “numérique” de ce qui a été prôné et valorisasé/encouragé sous le nom d’individualisme…..
Rien de nouveau sous le soleil si ce n’est l’adaptation des phénomènes aux technologies nouvelles.
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