Depuis l’été dernier, les résidents du quartier de grands ensembles Espérance-Barbusse de Joinville-le-Pont tiennent les comptes des jours d’immobilisation de leurs ascenseurs. Ils comptent saisir la commission départementale de conciliation pour obtenir un dédommagement sur leurs charges.
Après avoir tenté la voie amiable, Marie-Joseph Ngo Hena, présidente du collectif d’habitant du quartier Espérance-Barbusse, a décidé de passer à l’acte. Le 29 mars dernier, elle a envoyé un courrier à la préfète du Val-de-Marne pour relater les galères vécues par le millier d’habitants vivant dans cette résidence composée de cinq hauts bâtiments. “Des problèmes d’ascenseur, nous en avions déjà subi mais à l’époque de Joinville Habitat, nous pouvions appeler quelqu’un qui intervenait rapidement, le jour-même souvent. Depuis le transfert à Logirep, nous ne nous sentons plus écoutés”, décrit-elle.
C’est le bâtiment B de la résidence, une tour d’une quinzaine d’étage où sont installées 80 familles, qui cumule les pannes d’ascenseur. “Le premier est toujours hors-service depuis le 19 janvier 2021, le second l’a été du 9 au 18 mars. Il a depuis été réparé. Le bailleur a mis du temps à mettre en place un service de portage, les pompiers ont même dû intervenir pour aider une personne handicapée à se déplacer”, poursuit la présidente. “Aujourd’hui, face à la souffrance des habitants, personne ne nous écoute. Il est inadmissible que l’on nous demande de payer des charges dans ces conditions. Nous comptons saisir la commission départementale de conciliation pour parvenir à un accord avec Logirep”.
De son côté le bailleur explique s’être occupé du problème dès qu’il en a eu connaissance. “Pour le premier appareil [celui qui à ce jour est toujours en panne], la porte-cabine a été endommagée suite à des actes de malveillance nécessitant la mise à l’arrêt de l’ascenseur mi-février. La commande a été passée immédiatement par nos équipes. La remise en fonctionnement pourrait avoir lieu entre la semaine 15 et 16 sous réserve du délai d’approvisionnement (dû aux temps de fabrication). Sur le second, un équipement technique (variateur de fréquence) nécessitait d’être remplacé, ce qui a été fait”, défend Logirep. “Des communications aux habitants ont été faites à quatre reprises durant ces deux semaines dans le but de leur faire connaître l’avancée du travail de l’ascensoriste”, poursuit le bailleur.
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