Près de deux semaines après la fin des jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, le département de la Seine-Saint-Denis a rendu hommage mercredi 22 septembre à ses treize champions. Dans les rangs du public, sous le hangar de la grande galerie du musée de l’air et de l’espace, les athlètes, parfois accompagnés de leur familles et de nombreux élus de gauche comme de droite.
“Je suis très fier“, l’expression était sur les lèvres de tous ces sportifs de haut niveau. “Aujourd’hui, c’est la reconnaissance de tout le parcours qui a été fait par les athlètes et par leur entourage, les encadrants, les clubs“, lance Timothée Adolphe, licencié du club Saint-Denis Emotion, arborant sa médaille d’argent conquise le 2 septembre sur l’épreuve du 100m T11 (déficient visuel).
A ses côtés, Charles-Antoine Kouakou semble toujours sur portée par l’ivresse de son exploit. Pour sa première participation aux Jeux, il a décroché l’or à Tokyo au 400m T20 (déficience intellectuelle): “je suis super content, j’ai reçois pleins de messages, maintenant tout le monde me connait.” En écho, Diandra Tchatchouang, qui a ramené la médaille de bronze avec l’équipe de France féminine de basket et qui joue pour le club de La Courneuve, confirme: “on est encore sur notre petit nuage, cette expérience va nous marquer à vie. Et c’est un vrai plaisir de pouvoir partager ce bonheur avec nos supporteurs et les élus.”
Préparer l’héritage de Paris 2024
Dans le public, les élus, de gauche comme de droite, sont venus nombreux. “A travers cette manifestation, pointe Stéphane Peu, député PCF de la Seine-Saint-Denis (2ème circonscription), c’est aussi de montrer que la banlieue, les quartiers populaires se sont aussi des viviers pour le sport, qu’il y a beaucoup de pépites. C’est aussi de montrer que la France qui brille aux jeux c’est la France multiculturelle de nos quartiers et ça c’est un très beau visage de la France.”
Pour lui comme pour Quentin Gesell, maire de Dugny, c’est surtout l’héritage des JO Paris 2024 qu’il faut désormais préparer. “Nous devons travailler à ce que ces jeux ne soient pas simplement un événement qui passe, explique ce dernier. Dans ma ville, par exemple, c’est un quartier qui se construit avec à la clé une école et un gymnase. Au parc des expositions de Paris Le Bourget c’est un nouveau hall qui se développe ce qui entrainera une nouvelle activité économique au bénéfice des habitants.“
Pour les athlètes, tous les esprits sont déjà tournés vers Paris 2024 et les étapes intermédiaires comme les mondiaux de Paris 2023. “Si on peut être un exemple pour les jeunes c’est celui de croire en ses rêves et de se donner les moyens de travailler dur“, conclut Diandra Tchatchouang.
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