Travaux | | 08/04/2021
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La SNCF critiquée pour 10 jours de boucan liés au chantier de la RN406

La SNCF critiquée pour 10 jours de boucan liés au chantier de la RN406

Ce mercredi doit s’achever une phase délicate du chantier de prolongement de la RN406 au port de Bonneuil-sur-Marne. La route va passer sous les voies ferrées et SNCF Réseau doit réaliser un pont-rail. Le 28 mars dernier, une entreprise s’est lancée dans le battage des pieux métalliques destinés à supporter la structure. De nombreux habitants à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde se sont plaints du pilonnage incessant.

Ce n’étaient pas les cloches de Pâques qui ont retenti ces dix derniers jours dans les environs de Bonneuil-sur-Marne, Sucy-en-Brie ou Boissy-Saint-Léger. Le retentissement d’un choc métallique toutes les trois secondes était dû à l’installation de palplanches sur le chantier du prolongement de la RN406 jusqu’au port de Bonneuil.

Cette opération consistant à enfoncer profondément dans le sol des pieux métalliques pour supporter un pont-rail en dessous duquel circuleront les véhicules, a été réalisée pour l’essentiel la nuit et les week-ends puisque SNCF Réseau devait interrompre le trafic ferroviaire sur le faisceau concerné.

Il y a bien eu en septembre dernier une fiche travaux éditée par la direction régionale des routes d’Île-de-France, annonçant le démarrage du chantier et des “désagréments occasionnés”, mais de nombreux habitants ont mis un certain temps à identifier la source du bruit. Alertées, des mairies des alentours se sont plaintes à la SNCF ainsi qu’aux services de l’Etat comme à Sucy-en-Brie. “Le maire a saisi ce dimanche [28 mars] par courrier les responsables de SNCF-Réseau et les services de l’Etat pour leur faire part de son incompréhension face à cette absence de considération des populations locales. Si nous comprenons l’intérêt de ces travaux et certaines nuisances inévitables qui les accompagnent, il est totalement inacceptable qu’un calendrier clair et précis de ce type d’opérations nocturnes, qui ne s’improvisent évidemment pas, n’ait pas été communiqué au préalable à la mairie et, par voie de conséquence, aux sucyciens contraints de subir ces nuisances deux nuits d’affilée”, indique la commune.

Même credo pour le maire d’Yerres en Essonne, Olivier Clodong, qui a diffusé sur les réseaux sociaux, un communiqué dans lequel SNCF Réseau s’excuse et explique la nature des travaux.

“A ce jour, il n’existe pas de cartographie de mesure des nuisances sonores sur ce chantier. Les dossiers techniques remis aux mairies indiquent des données techniques liées aux bruits des engins utilisés sur le chantier. (…) Ce type de chantier engendre des nuisances sonores importantes, à ce titre SNCF Réseau a fait le choix de travailler sur de courtes durées afin d’impacter le moins possible les riverains, ainsi que la circulation des trains. Cette technique implique donc des interruptions de circulations moins importantes et par conséquent, moins contraignantes. De plus, l’utilisation de palplanches a une importance dans la suite des travaux puisque celles-ci jouent le rôle de parois étanches.  Leur utilisation est donc un gagne temps et une condition technique nécessaires à la suite des travaux.   L’installation de ces palplanches a été concentrée sur 2 weekend, les 27 et 28 mars, ainsi que les 03 et 04 avril, impactant le moins possible le trafic et les riverains”, explique SNCF Réseau.

Des surcoûts d’environ 20 millions d’euros sur le projet
Depuis 2014, le coût global du prolongement de la RN406 a été revu à la hausse. Dès juillet 2016 une convention à 77,2 millions d’euros avait été signée, l’Etat et la Région s’étaient engagés à supporter chacun 25,1 millions d’euros complétés par 15 millions d’euros de Port de Paris, 7,5 millions d’euros du conseil départemental du Val-de-Marne et 4,5 millions d’euros de Grand Paris Sud Est Avenir. Aujourd’hui, la Région indique que des surcoûts ont été constatés, portant le montant global du projet à 102 millions d’euros. “Le complément devra être inscrit sur la prochaine contractualisation et les surcoûts annoncés ne sont en rien bloquant pour le moment et ne nécessitaient pas de complément sur l’avenant au CPER. Un comité de pilotage devait avoir lieu mi 2020 pour commencer un tour de table mais celui-ci n’a pas eu lieu”, indique le cabinet de Valérie Pécresse.

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