Entre 15 000 et 20 000 festivaliers sont attendus ce week-end au parc interdépartemental des sports Choisy Paris Val-de-Marne pour l’édition 2021 de Peacock Society. Ce gros événement musical électro qui se déroulait jusqu’à présent au parc floral dans le bois de Vincennes a travaillé avec l’État et les collectivités pour limiter les nuisances autour de sa nouvelle implantation.
“Après 7 ans de danse sous les étoiles, le rendez-vous Peacock Society fait sa grande mue. La fièvre nocturne se déplace dans la chaleur du jour, laisse les warehouses (entrepôts) pour les étendues d’eau et d’arbres, et déploie désormais sa folie début septembre”, l’organisateur donne le ton pour cette nouvelle édition du rendez-vous électro de la rentrée à Paris.
Plus de 50 artistes vont se produire sur un espace de 60 000 mètres carrés entre la base de loisirs et les voies ferrées au cœur du parc arboré. Le festival ouvre samedi 4 septembre à partir de 13 heures et clôture le lendemain, dimanche 5 septembre 22 heures. L’organisation d’un tel événement festif dans le contexte épidémique actuel, en milieu urbain de surcroît, a nécessité des rencontres entre la direction du festival, les services de l’État et les collectivités concernées.
“Nous ne sommes pas là pour faire un coup et partir. Nous entendons rester là pour plusieurs éditions. C’est pourquoi nous sommes extrêmement vigilants sur les nuisances et que nous avons tenu à travailler avec tous les interlocuteurs”, assure Alexandre Joillon, le directeur du festival. Si le parc interdépartemental est la propriété du conseil départemental du Val-de-Marne et de la mairie de Paris, il se situe à proximité immédiate du quartier résidentiel des Gondoles à Choisy-le-Roi et dans une moindre mesure du Val Pompadour à Créteil et Valenton.
“Pour le maire de Créteil, l’organisation d’un tel type d’événement dans un milieu urbain dense n’est pas envisageable”, indique-t-on au cabinet de Laurent Cathala, le maire PS de la ville, qui craint des perturbations pour les habitants des quartiers à portée de son.
98 décibels maximum et des contrôles sonores
Si l’organisation du Peacock Festival met en avant une programmation diurne, des concerts vont se dérouler jusqu’à tard dans la soirée (minuit le samedi et 22 heures le dimanche), aussi, des mesures réglementaires s’appliquent pour limiter la gêne sonore. “Un décret de 2017 du ministre de la Santé fixe un seuil maximum à 102 décibels. L’organisateur s’est engagé à ne pas dépasser 98 décibels. Des contrôles seront réalisés pour veiller à ce que ces exigences soient respectées”, explique-t-on au cabinet de la préfecture du Val-de-Marne.
Suite à une étude acoustique et d’échanges avec les services de l’Agence régionale de santé, les installations sonores ont par ailleurs été placées de façon à limiter le bruit pour les habitations les plus proches. Une campagne de boîtage a par ailleurs été réalisé en début de semaine pour prévenir les riverains.
Contrôles sanitaires et sécurité
Des rencontres ont eu lieu pour préparer l’événement sur le plan de la sécurité avec les forces de l’ordre, les secours et les opérateurs de transport. “Il faut permettre aux visiteurs de venir puis de repartir sereinement et sans qu’ils ne puissent se perdre dans ce grand site. Il y aura des navettes et davantage de RER pour assurer de la fluidité. Une fois que les trains ne circuleront plus, nous aurons quelques bus pour les derniers festivaliers à partir”, précise Alexandre Joillon. La préfecture du Val-de-Marne a particulièrement insisté sur la nécessaire sécurisation des alentours du parc cerné par un plan d’eau, des voies ferrées et des routes.
Enfin, des contrôles de pass sanitaire et de tests seront réalisés à l’entrée du festival. Il sera possible de faire des tests antigéniques sur place. Le cabinet de la préfecture du Val-de-Marne juge le dispositif “assez solide” et met en avant l’expérience du directeur dans le concert-test d’Indochine organisé le 29 mai dernier. “Il faut offrir des perspectives d’espoir pour notre jeunesse qui a particulièrement souffert de ce long tunnel sans festivités. Cet été, de grands événements ont pu se dérouler en région mais finalement très peu à Paris. Nous avons tout mis en œuvre pour favoriser une reprise progressive de telles manifestations”, enjoint Alexandre Joillon.
J’imagine un élu communiste répondant à la colère des riverain : “Bèh alors ça rale ? Vous préférez une mosquée ?”
J’habite à plus de 3km du parc (vers Thiais) et j’ai entendu jusque plus d’1h du matin les boums boums incessants de leurs foutues basses… je n’ose pas imaginer pour les riverains juste à côté.
D’après ce que j’avais lu le son ne devait pas dépasser les 98 décibels… ba voyons ! Quelle idée de génie de la Mairie ! Aucune limitation de volume ni d’horaire. Merci pour les deux nuits gâchées.
Citoyen en colère !
Vaste plaisanterie j’espère, on est à deux kilomètres au sud minimum, au bord de Seine, même pas en vue directe et on reçoit toutes les basses !
Parce qu’on a l’aéroport on serait plus sourds que la moyenne j’imagine ?
Merci à l’ARS et à la préfecture de communiquer l’emplacement de leurs boîtes et leurs conclusions, ou plus direct, d’arrêter d’expérimenter et de jouer avec les nerfs et donc la santé des riverains en imposant un jour de chaleur, avec l’aéroport d’Orly déjà qui tourne à plein et en pleine rentrée scolaire leurs expérimentations sonores.
Et puis bon, solidarité avec les festivaliers au passage qui encore une fois viennent de se faire une réputation d’enfer.
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