Le feuille de route de Laure Beccuau, nouvelle procureure de Paris

“Lutter contre la délinquance c’est d’abord la connaître”, a-t-elle déclaré lors de son discours d’installation au tribunal judiciaire de Paris. 

“Il nous appartient d’être aux côtés des victimes, à l’écoute de nos concitoyens et proches de toutes les sources susceptibles de favoriser cette circulation de l’information”, a-t-elle souligné, indiquant qu’elle souhaitait “participer à l’ensemble des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance”.

“Les magistrats et moi-même resteront des magistrats de terrain”, a assuré Mme Beccuau, qui succède à Rémy Heitz à la tête du parquet de Paris.

Cette juridiction doit savoir “lutter contre les phénomènes de délinquance de grande complexité”, tels que la “traite des êtres humains”, “le trafic de stupéfiants”, “la lutte contre les réseaux de blanchiment” et celle contre la “haine en ligne” et le “cyberharcèlement”, a-t-elle détaillé, insistant sur l’importance de la coopération internationale.

Mais le parquet doit “traiter avec la même vigilance la délinquance de proximité”, que sont les affaires de “violences conjugales”, les rixes dans les phénomène de bandes ou les “cambriolages”, a-t-elle ajouté.

“Le traitement de la délinquance des mineurs non accompagnés sera poursuivi afin d’en appréhender toujours davantage, toute la complexité et afin de parfaire notre capacité à y remédier”, a-t-elle aussi indiqué.

La magistrate a aussi appelé à faire preuve d’“inventivité”, notamment dans la lutte contre le crack.

Elle a par ailleurs affiché sa volonté de “réprimer toutes les manifestations de racisme, d’antisémitisme, d’homophobie”.

A 61 ans, Laure Beccuau est la première femme à prendre la tête du parquet de Paris, un des postes les plus sensibles de la magistrature. Elle était depuis 2016 procureure de Créteil.