L’autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) “manque à ses devoirs” en suspendant ses paiements à la RATP et à la SNCF, faute d’accord avec le gouvernement sur la compensation des pertes liées au Covid-19, a indiqué mardi le ministère des Transports.
“IDFM est liée par un contrat à la SNCF et à la RATP. Avec ses déclarations, elle manque à ses devoirs”, a déclaré le ministère à l’AFP au lendemain de l’annonce de la suspension des versements par l’institution.
IDFM, autorité présidée par Valérie Pécresse, réclame 1,3 milliard d’euros à l’État et a annoncé lundi la suspension de ses paiements aux deux groupes publics, faute d’argent. Elle verse tous les mois environ 400 millions d’euros à la RATP et 300 millions à la SNCF, pour faire rouler les trains, RER, métro, trams et bus dans la région capitale.
“Nous n’avons pas connaissance d’une impossibilité budgétaire pour IDFM d’honorer ces paiements”, a relevé le ministère, qui note que l’État l’a déjà “massivement” soutenue.
L’autorité régionale des transports s’appuie sur la “clause de revoyure” comprise dans le protocole signé avec l’Etat en septembre 2020, au terme d’un premier bras de fer après avoir, déjà, suspendu ses paiements pendant deux mois.
Le texte prévoit en effet une “réévaluation de la situation en cas de nouvelles pertes de ressources imputables à la situation sanitaire”.
Or IDFM demande pour l’année en cours de compenser des pertes de l’ordre de 1,3 milliard d’euros correspondant, pour environ un milliard, au recul des recettes tarifaires et, pour environ 300 millions d’euros, à celui des versements mobilité, une taxe sur la masse salariale des entreprises et administrations.
Pour les pertes de 2020, IDFM avait obtenu de l’État 1,45 milliard d’euros d’avance remboursable et 150 millions de subvention.
Cette année, Mme Pécresse réclame essentiellement des subventions et non des avances remboursables.
“Ce n’est pas une nouvelle en soi”, a remarqué mardi Grégoire de Lasteyrie, vice-président d’IDFM, présent aux Rencontres nationales du transport public à Toulouse.
“On l’avait annoncé, l’État savait ce qui se passait, les opérateurs étaient au courant. La date-butoir est arrivée, et Ile-de-France Mobilités s’est contentée de prendre acte du fait que nous n’étions plus en capacité (…), pour le moment, (de) régler ce que nous devions aux opérateurs”, a-t-il expliqué à l’AFP.
IDFM est en discussions avec Matignon, indique-t-on au sein de l’institution.
Comme il s’agit de dépenses de fonctionnement, elle ne peut pas s’endetter pour les couvrir.
“Mme Pécresse ne nous a toujours pas dit ce qu’elle comptait faire sur la tarification” des transports publics franciliens pour atteindre “l’équilibre à moyen terme” de ses finances, a également noté le ministère.
“On a toujours été très clairs sur le fait que cette crise Covid ne pouvait pas être payée par les usagers, et qu’elle ne devait pas mettre en danger les investissements nécessaires à la régénération du réseau et au renouvellement du matériel roulant en Ile-de-France”, lui a répondu M. de Lasteyrie, se refusant à augmenter les tarifs.
Les multiples avantages “sociaux” (retraite, santé, etc.) des personnels RATP et SNCF sont vraiment devenus hors de prix, il va falloir se décider à comprimer tout ça plutôt qu’essorer usagers ou contribuables. Cheminots, l’argent facile, les subventions à gogo et à perte, c’est fini depuis longtemps.
ILS VEULENT RETOURNER AU MOYEN AGE?
Le vrai problème c’est que ces personnes ont été sous payés d’où les avantages qu’on leurs a offerts.
Alors il faudrait aussi touchés aux avantages des policiers ,militaires ,etc
Quand au privé n en parlons pas .ils bénéficient déjà de copieux avantages .
Le privé “bénéficie” de retraites en baisse depuis la réforme Balladur (1993). En forte baisse même, avec l’enchainement des mesures pour équilibrer les comptes. De nombreux salariés du privé ont “bénéficié” de licenciements, dans des entreprises sans garantie de l’emploi. Et ont des retraites réduites.
Tant mieux pour les cheminots s’ils ont gardé leurs avantages, mais la vérité est que la SNCF n’est pas en état de les payer. L’État (les contribuables) déverse tous les ans des milliards, sans lesquels la SNCF serait en faillite. C’est là que réside la différence avec le privé.
Parce que l’État ne finance pas du tout le privé à grands coups de CICE, de subventions, d’allègements fiscaux et de charges ? L’État n’a-t-il pas financé le chômage partiel – pour le privé uniquement ?
D’où vous vient cette idée saugrenue que l’État ne subventionne que les entreprises assimilées au public ?
Remarque, une fois que l’on compte les injections massives dans l’aéronautique – un secteur inévitablement en déclin, dans le nucléaire – avec des EPR qui ne fonctionnent pas, dans l’armement, on voit bien que sans l’État, l’économie n’est plus rien.
Le vrai problème, c’est : où part l’argent dans le privé ?
Sur un bulletin de salaire du privé, les cotisations sociales sont au total aussi élevées que le salaire net. Sauf pour les plus bas salaires, qui bénéficient en effet d’allègements, pour maintenir ces emplois.
Le chômage partiel s’est fait avec non-paiement des cotisations retraites, et a fortement déséquilibré les comptes des régimes de retraite du privé. Pas d’inquiétude pour le public, c’est l’État (le déficit du budget) qui paie.
Si vous pensez que l’État ce sont les impôts des fonctionnaires et des sociétés publiques, j’attends avec curiosité la démonstration.
C’est ce qu’on appelle des investissements, sans lesquels les boîtes en difficulté fermeraient en mettant au chômage beaucoup de travailleurs, la plupart peu qualifiés, qui deviendraient donc une charge pour l’état …
C’est ça que vous voulez Citoyenne ??????????
Sauf erreur, les fonctionnaires ne connaissent pas le chômage ni les faillites !!!
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