Depuis le début de l’année scolaire, corps enseignant et parents d’élèves du Kremlin-Bicêtre alertent l’éducation nationale sur la montée de la violence au collège Albert Cron. La tension est montée d’un cran lors des vacances de la Toussaint après un affrontement entre deux adolescentes dont l’une en possession d’un couteau.
Impossible à ce jour d’enrayer le cycle de violences observé depuis septembre dernier au collège Albert Cron du Kremlin-Bicêtre. “Les insultes, coups et bagarres continuent, des élèves définitivement ou temporairement exclus continuent à venir devant le collège et à nourrir un climat de provocation, des menaces de règlements de compte (avec recours à des armes telles que des barres à mine) circulent oralement et, semble-t-il, sur les réseaux sociaux”, résumaient dès le 19 octobre dernier les représentants des parents d’élèves FCPEet APéKB dans un courrier adressé à Anne-Marie Bazzo, la directrice académique du Val-de-Marne. Ils demandaient alors des moyens supplémentaires et des mesures pour mettre les élèves violents hors d’état de nuire aux cours et aux autres collégiens.
Durant ces vacances de la Toussaint, un affrontement de rue a opposé deux élèves du collège dont l’une munie d’un couteau. “Un incident s’était déjà produit entre elles dans l’établissement. Pendant les vacances, cet affrontement s’est déroulé pour des raisons purement privées, liées aux réseaux sociaux”, explique un familier du dossier. L’année dernière, la même adolescente avait été contrôlée à l’intérieur de l’établissement avec une arme blanche dans son sac. Dans un nouveau courrier adressé à la Dasen du Val-de-Marne ce lundi, les deux associations de parents d’élèves implorent le rectorat d’agir “avant que des actes plus graves ne se produisent”.
Que demandent les parents d’élèves ? D’une part, le déploiement de patrouilles aux abords de l’établissement. Ensuite le lancement d’un travail éducatif ciblé sur la médiation des conflits et la communication non violente à destination des élèves. Pour la bonne application de ce second volet, les parents réitèrent leur demande de renforts supplémentaires demandés depuis le début de l’année, à savoir le recrutement en urgence de deux surveillants, d’une infirmière, d’une psychologue scolaire ainsi que d’une assistante sociale. Enfin, ils réclament le remplacement des enseignants absents et le classement de l’établissement en REP+.
Des parents d’élèves élus, qui demandaient à être reçu ce mardi par Anne-Marie Bazzo, ont finalement pu s’entretenir ce lundi avec un représentant de la Dasen. “Objectivement, il n’y a pas d’augmentation des incidents à l’intérieur de cet établissement par rapport à début septembre, lorsque les parents s’étaient mobilisés pour demander des moyens supplémentaires. Leurs demandes ne nous semblaient alors pas justifiées au regard de leurs besoins. Actuellement, la sectorisation de l’éducation prioritaire n’est pas remise en discussion. Quand le ministère de l’Education nationale décidera de lancer un appel à candidature pour réviser la carte, les requêtes des établissements seront étudiées”, réagit l’inspection académique.
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