C’est le deuxième round des arrêtés anti-glyphosate. Après que ces derniers aient été retoqués en bloc par la justice car considérés comme ne relevant pas des compétences locales, les collectivités reviennent à la charge en n’interdisant pas leur usage mais en s’attaquant à l’étape suivante.
Début mars, dix communes d’Ile-de-France, dont Arcueil et Cachan en Val-de-Marne, ont ainsi publié des arrêtés ordonnant aux producteurs de déchets provenant de l’utilisation de ces produits -considérés comme dangereux depuis une décision de la Commission européenne du 3 mai 2000- d’assurer l’assurer leur élimination et d’éviter toute dispersion au-delà de leur propre parcelle.
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De son côté, le Conseil départemental vient de prendre un arrêté “interdisant tout déversement de produit contenant des substances chimiques polluantes non-traitées dans les réseaux d’assainissement et les cours d’eau traversant le territoire du Val-de-Marne.”
Une décision que le président du département, Christian Favier (PCF), motive par la volonté de “provoquer un débat public sur le sujet, avec le même souci de protéger les populations et de faire évoluer la législation”.
“Cette décision répond également à trois enjeux du plan stratégique départemental de l’assainissement adopté en séance du Conseil départemental le 24 juin 2019 (amélioration de la qualité du milieu aquatique, retour à la baignade dans la Marne et dans la Seine en 2024, la solidarité amont-aval)”, défend l’élu.
Pour l’heure, les deux villes du département qui ont pris des arrêtés dans le même esprit n’ont pas encore eu de retour de la préfecture, indique-t-on au cabinet du maire d’Arcueil.
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