Deux salariés d’un sous-traitant dans le nettoyage vont être internalisés au 1er août au sein de l’hôtel Ibis du centre de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), s’est félicité jeudi le syndicat CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques).
La signature de l’accord prévoit notamment l’augmentation du temps de travail des deux employés, une femme de chambre et un valet de chambre. Celui-ci a même obtenu l’assurance de se voir proposer “un temps complet dès que le taux d’activité le permettra”, précise le communiqué de la CGT-HPE. “L’internalisation des deux salarié-e-s au 1er aout 2021, date de fin du contrat commercial, avec reprise de leur ancienneté. Le temps de travail de la première femme de chambre est porté à 151h67/mois au lieu de 145h /mois, et celui du valet de chambre à 108h33/mois au lieu de 70h/mois. Ce dernier se verra proposer un temps complet dès que le taux d’activité le permet.”
Selon le syndicat, cette annonce intervient au bout d’une seule journée de grève et met ainsi fin à la sous-traitance dans cet établissement de 53 chambres, rénové en 2017.
Contactés, ni le groupe ni la direction de l’hôtel n’ont donné suite.
Le 25 mai, dans l’hôtel voisin Ibis Batignolles, 20 salariés en grève depuis juillet 2019 et également défendus par la CGT-HPE ont signé des accords visant à améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail. Ils concernent pour l’essentiel des femmes de chambres travaillant pour un autre sous-traitant. Mais celles-ci n’ont en revanche pas obtenu comme elles le demandaient d’être internalisées au sein du groupe Accor, propriétaire de l’hôtel.
Ces dernières années, cet établissement parisien de plus de 700 chambres, le 2e plus grand Ibis de France, est devenu par cette lutte l’emblème des conditions de travail dégradées des femmes de chambre via le recours massif à la sous-traitance.
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