C’est ce jeudi soir que le Premier ministre, Jean Castex, annoncera le verdict, confinement le weekend ou pas, dans tout ou partie des départements les plus touchés. Le pronostic a toutefois largement fuité du côté du gouvernement, suite au Conseil de défense sanitaire qui s’est tenu ce mercredi. Le point en chiffres.
“Nous constatons de fortes tensions sur le système hospitalier, une hausse du nombre de cas mais pas une explosion, sans homogénéité territoriale (…) Mais un confinement national ou le week-end n’est pour nous qu’un dernier recours”, a expliqué à l’AFP une source gouvernementale, sans même attendre la conférence de presse du Premier ministre Jean Castex jeudi.
Concrètement, l’Ile-de-France, dont la principale ville, Paris, a fait largement savoir par la voie de sa maire Anne Hidalgo, qu’elle était fermement opposée à un reconfinement le weekend, devrait être épargnée. Le Pas de Calais, département très étendu qui compte plusieurs poches où le taux d’incidence flambe, et dont les hôpitaux risquent la saturation, pourrait en revanche se trouvé intégralement confiné pendant les trois prochains week-ends, de ses immenses plages et coins de campagne aux cœurs d’agglomération. Jusqu’à présent, seules les communes de Dunkerque et Nice avaient été reconfinées le weekend.
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En Ile-de-France, c’est désormais la Seine-Saint-Denis qui présente le taux d’incidence le plus élevé, 405 pour 100 000 habitants sur la semaine glissante du 22 février au 2 mars, devant le Val-de-Marne (363), le Val d’Oise (355), la Seine-et-Marne (349), Paris (322), l’Essonne (306), les Hauts-de-Seine (377) et les Yvelines (267). Tous les départements se placent ainsi au-dessus du seuil d’alerte maximale fixé à 250 par les autorités sanitaires. A l’intérieur des départements, les situations sont toutefois très contrastées d’une ville à l’autre.
A titre de comparaison, voir ci-dessous la même carte il y a deux semaines.
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“Même si on observe l’impact très probable de la vaccination, et en particulier sur les plus vulnérables du fait de leur âge, la situation reste préoccupante”, a souligné de son côté mercredi matin la directrice de Santé publique France, Geneviève Chêne, pour qui “globalement, le taux de mortalité diminue légèrement à la mi-février, de -5%”, au niveau national.
La France a dépassé les 3 millions de personnes qui ont reçu une première dose de vaccin, en majorité des personnes âgées et des soignants, et le ministre de la Santé Olivier Véran a promis une accélération en mars, avec “une première vaccination” promise à “6 millions de Français”. En Ile-de-France, 420 814 personnes avaient reçu une première dose de vaccin à date du 2 mars (et 237 324 une deuxième dose).
Au niveau national, le nombre de nouvelles contaminations en 24 heures était de 26 788 mercredi soir. Et le nombre de patients atteints de Covid-19 soignés en réanimation continue également de progresser, avec 3 637 malades mercredi (dont 864 en Ile-de-France), soit le niveau le plus élevé depuis fin novembre. Mais ce chiffre reste éloigné du pic national de la 2e vague de l’automne (4 900) et surtout, de la 1ère vague au printemps (7 000).
326 nouveaux décès ont été comptabilisés dans les hôpitaux de France mercredi, un rythme qui demeure stable. Depuis le début de l’épidémie, plus de 87 000 personnes sont décédées du Covid en France, dont 15 075 en Ile-de-France.
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