Au 8 ter de la résidence Verdun, un immeuble HLM de 64 logements à Limeil-Brévannes, les locataires racontent leur calvaire. Depuis un an, des cafards passent par les conduits d’aération et ont infesté d’abord le troisième étage puis le reste des appartements.
“Ce n’est plus vivable, ça a pris des proportions qui nous rendent la vie impossible. Il y en a partout, dans les parties communes, au rez-de-chaussée et même dans les escaliers. Quand on part tôt du travail, on en voit qui se cachent“, raconte Sergine, présidente de l’Amicale des Locataires, qui explique que les cafards viennent d’un appartement du 3ème étage.
“Les plus anciens ont bien constaté que la situation s’est dégradée depuis la création de la résidence. On dirait que le bailleur veut faire des économies, c’est l’Amicale qui intervient souvent avant Logial“, constate l’adjoint de la présidente de l’Amicale. Une habitante du troisième étage témoigne : “Ils se moquent de nous, ne répondent jamais aux mails. Ils ne reviennent jamais vers nous quand ils disent qu’ils reviennent. On est obligé de les harceler pour qu’ils nous entendent.”
Le bailleur a pourtant envoyé une entreprise de désinsectisation avec deux passages le 2 et le 10 février, mais ils se sont révélés inefficaces, reprennent les locataires. L’un d’eux explique avoir déboursé “400 euros de sa poche pour se débarrasser des cafards.” Las, au bout de deux mois, en l’absence d’un traitement général à tout l’immeuble, les insectes sont revenus.
De quoi plomber définitivement le moral. “Je ne dormais plus, cela créé de l’angoisse, je n’étais pas bien pendant des mois. J’ai très peur des cafards“, confie une locataire.
Les locataires s’agacent aussi de dysfonctionnements des lumières dans le jardin, de chauffages qui ne sont pas réparés, déplorent de la saleté dans les parties communes.
Du côté du bailleur, Logial – Coop, on reconnaît le problème. “L’origine de ces cafards provient d’un logement bien identifié, qui a entraîné une prolifération dans les parties communes. Logial-COOP a mandaté une opération d’envergure (désinsectisation à l’aide de fumigènes) au début du mois de novembre 2020 afin de traiter l’ensemble des logements de l’escalier du 8 Ter. Malheureusement la grande majorité des locataires a décliné ce traitement qui nécessitait la libération des logements pour une durée de 4h car ils étaient en télétravail. Nous avons bien entendu pris acte de ces refus et avons sollicité le prestataire afin de reprogrammer sans délai une campagne sur tous les logements concernés. Celui-ci est intervenu le 2 février 2021 et a traité 10 logements par fumigène dont celui à l’origine des désordres. Un second passage a eu lieu le 10 février afin de traiter les 9 logements restants. Par précaution et en accord avec les locataires, le logement incriminé a été traité une seconde fois”, réagit le bailleur.
Nous ne sommes plus à Limeil-Brévannes mais à Limeil-Cafards.
La rue d’Auvergne est infestée de cafards depuis plus de quatre ans. L’argent perdu dans les multiples produits de désinsectisation et de nettoyage dépassent bien plus les 5000 euros (sans compter la surconsommation d’eau, le remplacement des appareils électroménagers et les meubles qui se sont pourris par les cafards). En plus de cet argent qui est perdu chaque mois, je suis angoissée et dégoûtée de loger chez les cafards de Limeil. Les cafards ne se cachent plus. Il sont partout (même dans les gaines électriques ainsi que les plafonds). Nous n’arrivons plus à dormir sereinement. Nous nettoyons à longueur de journée sans résultats. Après de multiples demandes de désinsectisation, le bailleur Batigère Ile de France fini parfois par nous envoyer des entreprises inefficaces au point de penser que les gouttes de produits posés dans la salle de bain et la cuisine multiplient la reproduction des cafards. J’ai contacté le service d’hygiène qui m’explique que pour les bailleurs sociaux, il n’y a pas de déplacements.
Secourez nous des cafards, c’est plus dangereux que le COVID-19…
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.