Ce jeudi matin, des agents municipaux de Fresnes ont répondu à l’appel de CFTC, FO et la CGT et se sont réunis devant l’hôtel de ville pour dénoncer “la dégradation de leurs conditions de travail” ainsi que l’instauration d’un allongement du temps de travail à 1607 heures annuelles, “sans contrepartie”. L’application des 1 607 heures, demandée par l’Etat, a provoqué des débrayages dans un certain nombre de collectivités.
Au-delà des 1607 heures, les personnels se plaignent de conditions dégradées. “En 11 ans que je travaille au sein de cette collectivité, jamais je n’avais connu de mouvement social. Il y a 30% de personnel d’encadrement absent du fait de départs non remplacés. Le taux d’accidents et d’arrêts de travail est plus important que dans les autres villes du département. Nous avons autant d’agents que de personnel vacataire dans nos effectifs. En conséquence, le turn over est très important et le mal-être gagne du terrain. Le fait que la mairie nous demande de travailler plus longtemps sans contrepartie, ça a été la goutte d’eau”, résume un agent.
Pour la maire PS de la commune, Marie Chavanon, tout a été fait pour favoriser le dialogue et trouver un compromis avec les agents. “Nous n’appliquons pas cette loi de gaieté de cœur mais il aurait été hypocrite et incorrect de ne pas le mettre en place. Des réunions de travail ont été organisées pour permettre aux agents de choisir entre une option à 36 heures et demi et moins de jours de RTT, ou 37 heures et demi, et la conservation de leurs RTT. Globalement, c’est cette dernière proposition qui leur convient. Nous veillerons également à ce qu’ils puissent conserver la possibilité des aménagements. Je comprends que nos agents soient fatigués après cette année et demie de covid. Il y a un épuisement physique et moral dans le service public et toutes les communes sont confrontées à ces problèmes. De nombreuses personnes ont souhaité changer de métier mais il peut y avoir une latence entre le départ d’un agent et le recrutement d’un nouveau”.
Par ailleurs, le personnel des centres aérés de la ville s’est également mobilisé la veille dans le cadre d’un appel à manifester national pour demander davantage de moyens. Les équipes d’animations doivent être reçues dans la journée. La mairie indique avoir réalisé ces trois dernières années une centaine de “stagiairisations et de titularisations” de vacataires.
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