Comment redonner vie aux kiosques à journaux alors que les éditeurs de journaux comme les lecteurs migrent sur le numérique? Réponse : avec des légumes…
Depuis samedi 16 janvier, le kiosque du quartier Bellevue, place Aristide Briand à Meudon (Hauts-de-Seine), propose 76 casiers connectés réfrigérés contenant notamment des fruits et légumes de saison ou des paniers apéritif. Une initiative menée parle géant de l’affichage JCDecaux en partenariat avec la municipalité et la startup La Clayette..
Le kiosque était fermé depuis 2018 car l’activité de vente de journaux périclitait, a indiqué à l’AFP la mairie de Meudon.
Ouvert 7 jours sur 7, de 6h à 22h30 (ou jusqu’à l’heure du couvre-feu), “ce nouveau type de kiosque ouvre un champ des possibles infini pour imaginer de nouveaux services d’ultra proximité en ville”, a ajouté Marc Bollaert, directeur de MédiaKiosk, filiale de JCDecaux.
L’entreprise gère 780 points de vente dont 647 dédiés à la presse et 133 aux services de proximité (conciergerie de quartier, restauration rapide, fleuristes, etc.), le tout en exploitant les façades publicitaires.
Distributeurs de pizzas, épiceries sans caisse en libre service: les concepts de magasins autonomes font florès depuis plusieurs années dans le paysage de la distribution.
Mais l’expérience est aussi révélatrice des difficultés auxquelles sont confrontés les marchands de presse.
“On estime qu’entre 1 000 et 1 500 points de vente sur quelque 21 500 ont fermé depuis fin 2019”, a déclaré à l’AFP Pierre Bloch, porte-parole de l’Association pour l’avenir des diffuseurs de presse.
Selon lui, “il est utile de multiplier les activités pour compenser la baisse de capacité de la presse et devenir plus indépendant face aux éditeurs” mais “un remplacement pur et dur de l’activité n’est pas raisonnable et pas souhaitable”.
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