Deux personnes, âgées de 19 et 27 ans, se sont présentées d’elles-mêmes à la police et ont été placées en garde à vue samedi à Bobigny, au lendemain du meurtre d’Aymen, 15 ans, à Bondy (Seine-Saint-Denis).
“Les deux auteurs présumés se sont présentés et viennent d’être placés en garde à vue”, a précisé le parquet de Bobigny.
L’homicide a eu lieu vendredi vers 17H00 dans la ville de Bondy, dans la banlieue nord-est de Paris. L’adolescent se trouvait à l’intérieur d’une maison de quartier quand un tireur qui était dans la rue l’a atteint.
Selon une source policière, deux hommes étaient arrivés à scooter, l’un avait mis pied à terre et avait tiré sur l’adolescent. Puis les deux personnes avaient pris la fuite.
Le garçon, touché par balle à la poitrine selon la même source policière, a succombé à ses blessures.
D’après différents témoignages recueillis dans le quartier du mineur, “une dispute” entre la victime et un jeune homme se serait produite avant le drame.
Le parquet de Bobigny a confié l’enquête à la police judiciaire du département.
La région parisienne avait déjà été marquée en début de semaine par la mort de deux adolescents de 14 ans dans un autre département, l’Essonne: une fille et un garçon avaient été poignardés lors de rixes différentes entre jeunes de bandes rivales.
Dans un communiqué posté sur Twitter, le maire de Bondy Stephen Hervé (LR), a évoqué “un drame atroce”, survenu dans le bâtiment municipal servant de centre de loisirs, et salué “l’exemplarité des animateurs qui ont fait leur maximum pour protéger les jeunes qui fréquentent la structure”.
L’édile a lancé un “appel général au calme et à la raison”, tout en jugeant indispensable “une présence renforcée” des forces de police pendant plusieurs semaines dans sa ville.
Il a annoncé qu’une cellule de soutien avait été mise en place “pour les témoins et l’entourage de la victime, profondément choqués”.
Le garçon tué, prénommé Aymen, était réputé assidu au cours de boxe, avant les restrictions sanitaires. Dans un message posté sur Facebook, son entraîneur au club de Bondy, Christophe Hamza, l’a décrit comme “un bon garçon, volontaire et téméraire”.
Le coach s’est dit “consterné”, “abattu”, “en colère” car la vie de l’adolescent “s’est arrêtée un vendredi, à l’heure à laquelle il était censé s’entraîner à la boxe”. Il a rappelé qu’en période de pandémie, les “clubs sont fermés depuis des mois” et les “enfants tournent en rond”.
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