C’est au café Pierre Curie, au bout de la ligne 7 du métro, que Le Val, groupe de rock post-punk français a établi son QG. Le “plus ancien bar du quartier”, souligne Bast Gasnier, chanteur. Avec son timbre grave, il forme un duo vocal envoûtant avec Doria Daubanes, à la voix lascive et dansante.
Originaire du Finistère, Bast Gasnier, chanteur et parolier a toujours été fondu de musique. “Ça a commencé par des casseroles avec mon frère jumeau et avec un groupe au collège”, se souvient-il. Son groupe prend forme après son déménagement dans la région parisienne, baptisé « Val joyeux » comme le nom de sa rue à Saint-Germain-en-Laye. Depuis, le joyeux a disparu, car “un nom court marche mieux sur une pochette”, souligne Adrien Dargent, éditeur de l’album.
Aujourd’hui, Le Val est un quatuor, composé des deux chanteurs, d’un guitariste et d’un claviériste. Fille de musiciens et formée au conservatoire, Doria joue de son violon et contraste de sa voix sensuelle et claire avec la voix de ténor de Bast. “J’ai tout de suite voulu utiliser nos deux voix ensemble”, souligne ce dernier.
Après une centaine de concerts, le groupe s’apprête à sortir un premier album en novembre et a déjà sorti deux titres depuis le début de l’année.
Chaque face du vinyle sera composée de quatre titres, l’une plus sauvage et déchaînée, l’autre plus mélancolique. Symbolisée par les deux voix des chanteurs, cette ambivalence se retrouve dans les influences de Le Val. La première, celle du post-punk et de la musique libertaire, qui se caractérise par une certaine rage mécanique mais toujours léchée à l’image du groupe allemand Can dont le titre Vitamine C est repris dans l’album.
L’influence de la musique française transparaît elle sur les textes travaillés de Bast, son “sacerdoce”. S’il peut passer “6 mois sur l’un d’entre eux”, ses textes sont sa façon de conserver une cohérence entre ses titres, souvent espacés dans le temps.
Prendre le temps, Le Val le revendique. S’il arrive que ce ralentissement soit imposé, comme cela l’a été avec la pandémie, il est souvent volontaire. “Mon but n’est pas de faire carrière”, souligne Bast, animateur pour enfants à d’autres heures.
Premier titre de la nouvelle séquence, Laissez-moi sobre, a été dévoilé le 21 mai dernier avec un clip tourné dans les paysages d’Ivry, depuis le bar Pierre Curie jusqu’à la passerelle des câbles.
Le 17 juin, c’est Un nuage passe, qui a vu le jour, enregistré au Hangar d’Ivry où Le Val était en résidence.
Dix autres titres sont prêts à être enregistrés. Surtout, le groupe peut à nouveau tourner en concert. Voir toutes les infos sur leurs prochains rendez-vous sur leur page Facebook.
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