Voilà une bonne nouvelle alors que les musées viennent de rouvrir. La Galerie de Noisy-le-Sec vient d’obtenir le label de centre d’art contemporain d’intérêt national, première structure de Seine-Saint-Denis a en bénéficier. Explications avec son directeur Marc Bembekoff.
« C’est une grande fierté pour nous », réagit Marc Bembekoff, le directeur de la Galerie, centre d’art contemporain créé en 1999. « Lorsque je suis arrivé, il y a deux ans, l’obtention de ce label était l’un des objectifs que je m’étais fixé », explique-t-il.
Attribué par le ministère de la culture, le label « centre d’art contemporain d’intérêt national » donne pour missions « la conception et l’organisation d’expositions, la production ou la co-production d’œuvres nouvelles ainsi que l’expérimentation artistique et la mise en œuvre d’actions et de dispositifs au service de la diffusion de l’art contemporain auprès des publics les plus larges. » La Galerie est le premier centre d’art contemporain à l’obtenir en Seine-Saint-Denis.
Pour Marc Bembekoff, qui a commencé sa carrière au centre Pompidou et qui a notamment été curateur au Palais de Tokyo, ce label marque « la reconnaissance du travail entrepris avec les artistes et permet d’asseoir le soutien du ministère de la Culture ». Celui-ci va se matérialiser par un soutien financier plus important, « qui permettra de créer des nouveaux postes pour animer les ateliers avec les groupes scolaires et d’investir dans la communication.»
Une programmation exigeante mais accessible
La Galerie accueille chaque année 8 000 à 9 000 visiteurs en temps normal. « Mais on atteint les limites », précise son directeur qui joue désormais hors les murs. C’est le cas en ce moment avec le stand mobile de l’artiste française Chalisée Naamani qui investit différents quartiers de Noisy-le-Sec en proposant des souvenirs réalisés à partir de produits dérivés de la ville.
L’ambition de La Galerie est de « casser l’image élitiste que l’on se fait de l’art contemporain », affirme Marc Bembekoff. Dans cet ordre d’idée, Larissa Fassler propose jusqu’au 10 juillet, une exposition autour d’une maquette à grande échelle des tours d’immeuble qui enserrent l’esplanade Simone Veil et dont le revers est constitué de motifs hybrides reflétant la culture urbaine. Sur une carte présentée à même les murs de La Galerie, les visiteurs sont également invités à inscrire leurs impressions de la ville.
Une programmation qui cherche aussi à faire dialoguer les cultures. En témoigne l’exposition prévue à partir du 17 septembre de la jeune artiste nigériane, Nengi Omuku dont les toiles peintes sur des pans de Sanyan, un tissu traditionnel nigérian, invitent à réfléchir sur les identités.
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