Une première manifestation réunissant plusieurs collectifs de riverains du nord-est parisien touchés par la consommation de crack en pleine rue, sujet sensible dans la capitale, a réuni environ 200 personnes samedi place Stalingrad.
Les collectifs de quartiers, venus dire “non aux salles de consommation et de repos dans les zones d’habitation et de commerces” et “oui à une prise en charge en charge digne des toxicos”, se sont rassemblés une semaine après l’évacuation d’une cinquantaine de toxicomanes des abords des Jardins d’Eole, leur dernier point de fixation non loin de là, vers la porte de La Villette limitrophe d’Aubervilliers et de Pantin.
“On est un peu déçus”, a réagi Delphine Martin, présidente de l’association “Vivre! Boulevard de Strasbourg/Faubourg Saint-Denis/Saint-Martin”, à propos de la faible mobilisation. “Les gens se mobilisent beaucoup quand on fait ça dans leur quartier au pied de chez eux, mais dès qu’il faut bouger un peu, les gens ne se déplacent pas”, a-t-elle regretté.
Mi-septembre, la mairie avait renoncé à implanter rue Pelleport (XXe) un centre d’accueil pour consommateurs de crack, dérivé bon marché de la cocaïne, après une forte mobilisation des riverains et l’opposition du gouvernement, qui a validé dans le même temps “la création de nouveaux lieux dédiés à l’accueil et au repos” des toxicomanes voulue par la maire PS Anne Hidalgo.
Jeudi, une réunion entre la Ville de Paris et les organes de l’Etat acteurs du plan Crack, déclenché en 2019, a permis d’acter “le renforcement des mesures d’hébergement”, actuellement à hauteur de 400 lits, a indiqué la préfecture d’Ile-de-France vendredi dans un communiqué.
Le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, a confirmé jeudi la volonté des acteurs publics de “proposer des lieux sur des emprises hospitalières” afin de convaincre les riverains réticents.
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