Déplacement de la pollution vers plus d’habitants et de la congestion automobile sur le périph sud… une étude de l’Institut des Politiques publiques questionne la fermeture des voies sur berge à Paris.
L’institut d’évaluation quantitative des politiques publiques, piloté par l’école d’économie de Paris(PSE) et le Groupe des Écoles Nationales d’Économie et Statistique (Genes), pointe dans son étude, intitulée “Des centres plus verts, des banlieues plus grises?”, la tendance des métropoles à réduire les voies de circulation automobile dans leur centre et les controverses que ces décisions suscitent car elles “ne s’attaquent pas à la dépendance profonde des villes à l’égard du transport automobile privé”.
Concernant Paris, c’est à la rentrée 2016, à l’issue de la fermeture estivale des voies sur berge pour les festivités de Paris Plage, que la capitale a décidé de fermer définitivement la voie Georges Pompidou sur 3,3 km rive droite, au niveau le plus central, le long des îles Saint-Louis et de la Cité. A l’époque, la décision avait suscité la bronca des maires de banlieue, inquiets d’un embouteillage en amont des portes de la capitale.
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Cinq ans après, l’étude fait trois constats, qui témoignent d’un report de la circulation et donc de la pollution. Le premier est que “la fermeture de la voie sur berges a conduit à une hausse de la congestion de 15 % sur les voies Ouest-Est du périphérique sud, soit 2 minutes supplémentaires pour un trajet de 10 km”, le second est que “du fait de plus fortes densités de population autour du périphérique, la population résidente potentiellement affectée par une dégradation de l’air est environ deux fois plus importante que la population résidente ayant bénéficié de cette fermeture” et le troisième que “ces effets de court terme interrogent sur la dépendance à l’automobile de l’agglomération parisienne et sur le niveau de gouvernance adéquat des politiques environnementales.”
Pour comparer les situations de temps de trafic, l’étude s’est focalisée sur la circulation sur le boulevard périphérique, dans le même sens que l’ex voie sur berge. “On peut distinguer deux groupes de perdants : les “perdants directs”, qui utilisaient la voie Georges Pompidou avant septembre 2016 et qui ont été contraints à changer d’itinéraire, et les “perdants indirects”, qui utilisaient déjà le périphérique sud avant la fermeture de la voie et sont affectés par la dégradation des conditions de circulation”, pointe l’étude qui estime que les perdants directs ont subi une augmentation de six minutes de la durée de leur trajet tandis que les perdants indirects ont perdu deux minutes.
Concernant la pollution, l’étude se base sur des données d’Airparif. Elle en déduit une corrélation positive au centre ouest de Paris et une négative sur les quais hauts directement au-dessus des anciennes voies automobiles, et sur le périphérique sud. En termes de population, l’étude chiffre à 22 000 les habitants bénéficiaires à 54 700 ceux qui sont exposés à une “potentielle dégradation de la qualité de l’air”.
Du côté des solutions alternatives à la fermeture de circulation, l’étude suggère “les péages urbains, susceptibles de s’ajuster en temps réel à la situation du trafic”, ou encore la modulation de l’espace comme l’expérience en cours de voie réservée aux voitures transportant plusieurs passager sur le périphérique intérieur.
La très grand majorité des trajets faisant moins de 5 km en ile de France, la première chose à faire serait de permettre aux franciliens de faire ces trajets à vélo dans des conditions décentes : création de pistes cyclables continues bien protégées et de parkings vélo sécurisés, aides à l’achat de vélos classiques ou de vélos à assistance électrique (qui sont 20 fois moins chers qu’une voiture électrique). Avec en plus un impact favorable en termes de santé publique (prévention de la sédentarité et de l’obésité, moins d’émissions de particules dans l’atmosphère) .
beaucoup de personnes à mobilité réduite se déplacent dans Paris et ne peuvent pas faire de vélo . Merci de ne pas les oublier ou de proposer des transports à la demande de type tuktuk
Ces interdictions ne concernent que 800 000 véhicules dans notre région ! Ce n’est pas grave : les propriétaires n’ont qu’à dépenser 15 000 à 25 000 € pour les remplacer, et les plus modestes seront aidés pour s’endetter.
C’est du social version écolos-sauveurs-du-monde.
Et les mêmes, qui obligent à jeter un véhicule conforme à la loi et en parfait état de marche nous font de la morale contre l’obsolescence programmée … Ils sont infantiles et ridicules.
J’habite Créteil et j’apprécie beaucoup de pouvoir me rendre à Paris à vélo. Paris est devenue une ville à la circulation plus apaisée où il est plus agréable de venir dîner ou déjeuner, ou faire ses courses qu’à Créteil envahie de voitures impatientes.
Je pense que l’augmentation du trafic (et de la pollution qui l’accompagne) résulte en partie du report de beaucoup de franciliens des transports publics vers la voiture en réponse à la pandémie.
Je pense qu il serait preferable que vous alliez habiter Paris. En effet une tres grande majorite de parisiens n ont pas l’utilité d’une voiture proximite de l emploi densite du reseau de TC. Les maires socialistes et leurs adjoints ecologistes aux deplacements ont mene une politique de deplacents pour les parisiens normal ce sont leurs electeurs sans se soucier vraiment des banlieusards qui utilisent majoritairement leurs voitures. Aujourd’hui avec un certain cynisme même les handicapes banlieusards automobilistes souvent par nécessité sont pénalisés pour le stationnement.
La municipalité de Paris se contrefiche de son environnement local ; elle ne prend en compte que son intérêt à court terme, et refuse toute collaboration ou concertation avec les municipalités de banlieue.
Il en est de même maintenant entre arrondissements, où certains ferment les voies de communication ou inversent les sens interdits pour s’opposer à tout ‘envahissement’ de l’extérieur.
Paris est une ville de vieux riches et de bobos héritiers. Le reste du monde ne les concerne pas.
Il aurait été intelligent d’attendre la fin des travaux et la mise en service du ‘grand Paris Express’, ces métros périphériques et leurs radiales de bus ou de tramway. Mais attendre n’est pas possible quand on fait semblant de sauver le monde.
De même, plutôt que de mettre des milliers de familles qui ont besoin d’un véhicule dans l’embarras, on aurait pu interdire la production, l’importation et la vente de particuliers à particuliers des véhicules anciens. Et en dix ou quinze ans, ils auraient disparu naturellement.
Attendre ? Impossible : on sauve le monde, et ces gens n’ont qu’à se déplacer en vélo ou en trottinette !!!
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