Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche devant l’Hôtel de ville de Paris pour dénoncer “l’urbanisation massive” de l’Ile-de-France, conclusion de plusieurs “marches des terres” parties la veille des quatre coins de la région.
“Sauvons Grignon du béton”, “Plateau fertile, Saclay en péril”… les manifestants ont dénoncé la pression immobilière et les projets d’aménagement comme le Grand Paris Express qui grignotent des parcelles fertiles autour de la capitale, à leurs yeux indispensables à la biodiversité et la lutte contre le changement climatique.
“L’idée, c’est de faire prendre conscience aux gens qu’il y a des terres à préserver pour l’écologie de l’Ile-de-France”, motive Claire Bertrand, agricultrice bio en Seine-et-Marne, “ces terres servent à nourrir la population de Paris.” “On a envie de préserver ce qu’on a, de pas avoir de béton” pour “le stockage du carbone, la diversité des espèces cultivées, le refuge des animaux…”
Au côté des nombreux collectifs organisateurs, étaient également présents des élus comme la députée LFI du Val-de-Marne Mathilde Panot, l’ex-candidate aux primaires écologistes Sandrine Rousseau, les conseillers régionaux écologistes Annie Lahmer, Philippe Bourriachi, Ghislaine Senée…
Cette dernière a déploré les “voeux pieux” de la région qui souhaite instaurer la règle du “zéro artificialisation nette”, et appelé à davantage utiliser les logements vacants et friches pour répondre à la pression immobilière.
Sur le parvis de l'hôtel Ville de Paris pour dire Stop à la bétonisation et pour la préservation des terres.
— Philippe Bouriachi (@PhilipBouriachi) October 10, 2021
Un autre projet et un autre futur est possible.@PoleEcolo_IDF#Marchesdesterres #Saclay #Grignon #Gonesse #Karma #Valléedelabiévre pic.twitter.com/Sp7Tk0X8Hb
Samedi, les manifestants s’étaient élancés de quatre points de contestation – Triangle de Gonesse (Val-d’Oise), Val Bréon (Seine-et-Marne), plateau de Saclay (Essonne) et Thoiry (Yvelines) – pour rallier la capitale.
Les marches parties de Gonesse et du Val Bréon se sont rejointes samedi aux jardins d’Aubervilliers, menacés par un projet dédié aux Jeux olympiques de 2024 à Paris.
“On veut garder nos terres nourricières”, a expliqué samedi Catherine Caltaux, une des cyclistes venues du Val Bréon. “Ce sont des projets qui n’ont aucun sens,” a renchéri Sarah Poisson, qui a grandi dans cette région agricole et regretté ces “villes déshéritées” marquées par des “étendues d’énormes entrepôts”.
Ces dernières années, environ 1 500 hectares de terres agricoles sont transformées chaque année en espaces urbains, estime la chambre d’agriculture d’Ile-de-France.
“Non au béton” est un slogan facile, mais un peu à coté de la cible.
Pour les logements, préserver les terres agricoles signifie construire des immeubles de plusieurs étages, ce que le béton permet justement, et même de bonne qualité, en se préoccupant dès le début des écoles, des transports en commun, etc.
Des immeubles de 5 étages, avec des espaces verts publics, restent à taille humaine.
Le problème est par contre la multiplication des hauts immeubles de bureaux, notamment près des gares GPE au détriment des logements. Et le travail à domicile ?
Les populations continuent de migrer vers l’Ile de France, et les prix dans Paris et la proche banlieue deviennent astronomiques et … hors de prix. De plus, on continue parallèlement d’inciter les gens à vivre dans des pavillons, dévoreurs de surfaces. Donc la région parisienne continue (je me répète) à se bétonner, même à 50 km de Paris maintenant.
Il ne faut donc pas être surpris.
A l’Est de la Marne, dont Noiseau, il n’y a pratiquement pas de transports en commun efficaces, pas de travail, et cet habitat dispersé ne permet pas les commerces de proximité. Donc tout déplacement se fait en voiture (une voiture par adulte parfois), à grand coup de rocades, voies rapides et parkings de super marchés.
On ne peut avoir une chose et son contraire. La région parisienne est devenue un chancre pavillonnaire, spectaculaire vu d’avion.
Facile de crier haro sur le pauvre banlieusard dans son pavillon. C’est pourtant le rêve de nombreux franciliens.
Qui peut rêver d’habiter dans le nouveau quartier de la porte de Bercy ou de grands architectes ont réalisé leur délire. Qui peut encore croire aux discours de nos élites sur les bienfaits de l’intensification urbaine quand on voit à Villejuif le projet de tours de 50 mètres qui grignotent le seulgrand parc de la ville. Comment traitera t on les problèmes de violence inhérent à ces métropoles si ce n’est en restreignant un peu plus nos libertés. Aujourd hui plus de 65% des franciliens souhaitent quitter notre région tellement ils souffrent de la mal vie. Il faut être comme Mme Wargon pour tenir un tel discours mais habiter dans une belle maison à Saint Mandé ou être un architecte en mal de grand projet comme tous ceux qui travaillent pour le Grand Paris. Le laisser faire sur les zones pavillonnaires ont jeté le discrédit sur cet univers mais je peux vous assurer que beaucoup y sont heureux.
La question de la protection des terres agricoles se pose aussi dans le Val-de-Marne, plus précisément à Noiseau ou un projet d’urbanisation soit-disant écologique menace des terres à préserver :
https://eelvmorbras.fr/2021/05/02/le-soit-disant-agro-quartier-de-noiseau-une-catastrophe-ecologique/
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