Un jeune homme de 16 ans, soupçonné d’être l’auteur du tir de mortier d’artifice ayant brûlé un policier pris à partie avec ses collègues à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) la semaine dernière, a été interpellé et placé en garde à vue dimanche, a appris l’AFP de source policière.
Il a été arrêté le matin à Paris alors qu’il était “en train d’organiser sa fuite pour un pays d’Afrique de l’Ouest”, a précisé cette même source. Le jeune homme est déjà connu des services de police pour avoir tiré au mortier d’artifice et réside à Bonneuil-sur-Marne.
Dimanche dernier, dans cette commune de près de 16.000 habitants à une quinzaine de kilomètres au sud de Paris, trois policiers en patrouille de la brigade anticriminalité de Créteil ont été pris à partie par des jeunes qui les ont visés avec des tirs de mortiers d’artifice.
Dans la foulée, une enquête, confiée à la Sûreté départementale, a été ouverte pour “tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, complicité de cette tentative, violences aggravées, menaces de mort et enregistrement et diffusion d’images violentes”.
Dans cette affaire, cinq mineurs de 14 à 16 ans avaient été placés en garde à vue puis remis en liberté mardi, tandis qu’un jeune homme de 16 ans a été mis en examen mercredi pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique en bande organisée.
Les investigations se poursuivent pour identifier d’autres participants “actifs” sur un total d’une “quarantaine de jeunes” réunis au moment des faits.
L’un des policiers, âgé de 37 ans et membre de la BAC de Créteil, a été brûlé au deuxième degré au bas du dos par un mortier d’artifice, sans que son pronostic vital soit engagé. Il s’est vu attribuer 15 jours d’ITT.
Ses deux collègues ont également été blessés aux tympans et se sont vu délivrer 15 et 10 jours d’ITT, selon le parquet de Créteil qui a précisé qu’ils “présentaient des pertes d’audition”.
Venu apporter son soutien aux policiers du commissariat de Créteil lundi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé une “véritable tentative d’assassinat”.
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