De sa jeunesse passée dans l’ancienne cité HLM Fleming à Bonneuil-sur-Marne, Freddy Dzokanga a conservé la nostalgie de ce qu’il appelle “le carrefour des mondes” tout en se désolant des vies cabossées de ses amis d’enfance. Dans son premier roman, Itinéraire Bis, auto-édité, il raconte leur parcours, espérant en faire une arme de prévention contre la délinquance.
De la barre Fleming qui illustre la couverture d’Itinéraire Bis, il ne reste plus rien. Cette résidence bâtie pour accueillir 360 familles dans les années 1960 à Bonneuil-sur-Marne a été réduite à 35 000 tonnes de gravats durant l’hiver 2017 dans le cadre du renouvellement urbain de ce quartier. C’est dans l’un de ses appartements que se sont installés les Dzokanga, une famille originaire du Congo, à la fin des années 1970. Le père, Adolphe, est professeur de lingala à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).
“Ma famille avait fait le choix d’une vie simple dans ce quartier où, dans les années 70-80, vivaient des gens de multiples horizons. A cette époque, on pouvait vraiment parler de mixité sociale”, se souvient Freddy, le benjamin de la fratrie, né en 1975. Avec ses frères et sœurs, il assure désormais la gestion de la maison d’édition familiale pour diffuser les ouvrages de son père linguiste, aujourd’hui disparu.
En 2000, Freddy Dzokanga obtient son diplôme de management à l’université Paris. Alors que la vie s’offre à lui, il constate avec amertume la descente aux enfers d’amis d’enfance. “J’ai réalisé que la vie de la plupart de mes camarades était foutue. Leurs rêves avaient été gangrenés par l’ambition de faire fortune grâce à la délinquance”, confie-t-il. “Dans les films de voyous, les choses se terminent souvent mal pour les héros, mais des générations de spectateurs ont préféré en retenir le moment où tout va bien.”
Désœuvrement, décrochage scolaire, rêves déçus, petits délits, petits trafics, grand banditisme… “Je me suis inspiré de faits réels pour raconter l’histoire de trois amis d’enfance ayant commencé par de simples vols dans des commerces de Créteil Soleil pour terminer par le grand banditisme”, raconte l’auteur.
Dans ce roman de 380 pages, clin d’œil involontaire au code postal de Bonneuil-sur-Marne, Issa, Mohamed et David n’obéissent plus qu’à leur pacte de sang après avoir été plus ou moins lâchés par leur famille et le système scolaire.
Dix ans de galère pour publier le livre
A partir de 2010, Freddy Dzokanga commence à envoyer son manuscrit à des maisons d’édition mais il n’essuie que des refus, toujours avec les mêmes lettres type. A force de taper aux portes, il rencontre Frédéric Ploquin et Olivier Toscer, deux journalistes avec qui il se lie d’amitié. “Cela m’a permis de faire entrer mon manuscrit dans le comité de lecture d’une maison d’édition et j’ai eu des retours mais au final cela n’a pas abouti. Des amis m’ont suggéré de publier moi-même et j’ai décidé de franchir le pas en assurant la diffusion de ce premier tirage de quelques centaines exemplaires notamment grâce à la promotion sur les réseaux sociaux”. Éprouvé par ce long parcours, Freddy Dzokanga assure qu’Itinéraire Bis restera son unique livre. Il nourrit en revanche un projet de scénario pour une série.
Itinéraire Bis – 18 euros
Site internet du livre
“après avoir été plus ou moins lâchés par […] le système scolaire” … C’est étrange, je pensais que c’étaient eux qui avaient lâché le système scolaire, car étudier nécessite du travail et de la discipline, ainsi que la volonté de comprendre le monde.
Les pauvres : ils ont eu la malchance de vivre en France !
Le système scolaire était fait de tel façon que si tu était d’origine étrangère des la fin de la troisième tu était dirigé sur LEP edouart branly, pour les autres c’était Saint exupery à Créteil pour passer le bac et aller à l’université.
C’est de cela qu’il est question….
Allez vous plaindre aux COMMUNISTES qui créent les ghéttos pour que les pauvres restes pauvres.
Seul objectif : se maintenir au pouvoir, car un bon pauvre, ça vote bien à gauche.
Les communistes auraient créer les ghetto ,dans les années 60…c’était de gaule qui était au pouvoir et jusqu’en 1981 mitterand le premier président socialiste.
Ou.avez vu les communistes ayant le pouvoir ..
N’écrivez pas n’importe quoi
Un bon pauvre ca ne vote pas….80%d abstention a champigny et cela concerne majoritairement les quartiers defavorises….
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