Ce mardi pour le second jour consécutif, les cours n’ont pas eu lieu au collège les Closeaux de Rungis. Les enseignants, soutenus par les syndicats FO et FSU ainsi que les fédérations de parents d’élèves locales FCPE et LAPE, dénoncent “de nombreux dysfonctionnements dans la gestion du collège par la principale”.
Depuis plusieurs mois, la défiance du corps enseignant et des représentants des parents d’élèves du collège les Closeaux à Rungis croît à l’égard de la cheffe l’établissement. En septembre 2020 et en avril dernier, plusieurs rencontres ont eu lieu auprès de la direction académique. Faute de solution, le personnel du collège a décidé de ne pas faire cours ce lundi et le mouvement a été reconduit ce mardi.
“Nous dénonçons de nombreux dysfonctionnements répétés dans la gestion du collège par la principale, dysfonctionnements qui mettent en danger les élèves et les personnels. (…) Ainsi, nous dénonçons des prises de décision à l’encontre de la cohérence éducative, des défaillances organisationnelles, des agissements ayant entraîné une rupture de confiance avec certaines familles. Aucune solution n’ayant été apportée depuis, les dysfonctionnements s’accumulent et nous sommes dans l’obligation de cesser le travail pour faire entendre l’urgence de la situation”, justifie l’équipe enseignante, soutenue par les organisations syndicales FSU et FO.
Le corps enseignant emploie des mots volontairement neutres pour ne pas trahir son droit de réserve mais les fédérations de parents d’élèves qui soutiennent la grève donnent quelques exemples du climat délétère qui règne désormais au sein de l’établissement. “Il y a deux ans, avec l’arrivée de la nouvelle direction, nous sommes passés de la bienveillance et du dialogue avec les familles et le personnel à la répression et la sanction. Nous avons alerté la direction académique a de nombreuses reprises ces 18 derniers mois. Nous demandons un retour à la normale. La gardienne de l’établissement a porté plainte pour harcèlement, des agents de vie scolaire pleurent devant les enfants et se livrent à eux. Ce n’est pas normal”, explique Corinne Parienty de la FCPE locale. “Nous n’avons plus confiance. Nous étions un établissement avec une bonne réputation et une formidable équipe pédagogique mais les conditions se sont dégradées et c’est toute la communauté éducative qui passe pour incompétente. Lorsque j’ai interpellé sur la situation d’un élève victime de harcèlement, il m’a été répondu qu’il n’était pas possible de mettre un surveillant derrière chaque élève. Enfin, à l’approche des oraux du brevet, les enseignants n’ont toujours pas de dates”, illustre Mme Kebbab de LAPE, association indépendante de parents d’élève.
Les parents d’élèves et enseignants rappellent par ailleurs qu’un conflit social important avait éclaté au collège Saint-Exupéry d’Ormesson-sur-Marne, en 2019, lors que leur actuelle cheffe d’établissement y était en poste.
Contactée, la direction académique du Val-de-Marne indique prendre la situation au sérieux. “Le mécontentement a bien été pris en compte. La principale à toute notre confiance pour gérer cette situation. Un accompagnement des autorités académiques est en cours pour maintenir le dialogue. Des audiences ont déjà eu lieu et de nouvelles pourront se dérouler si besoin”.
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