L’organisme HLM de Bobigny a déposé deux nouvelles plaintes pour des soupçons d’opérations illégales et de détournement de fonds publics pendant la précédente mandature UDI de cette ville de Seine-Saint-Denis, consultées lundi par l’AFP.
Ces nouvelles plaintes pénales qui datent de novembre 2020 s’ajoutent aux cinq déjà déposées le mois précédent auprès du parquet de Bobigny, pour favoritisme, détournement de biens et fonds publics, prise illégale d’intérêts, faux, usage de faux et escroquerie.
Elles visent en particulier Jonathan Berrebi, ancien président de l’Office public de l’habitat (OPH) pendant la mandature de l’ancien maire centriste Stéphane de Paoli, ainsi que des sociétés de rénovation ou de conseil.
L’une d’elles porte sur des soupçons de fraude concernant des travaux dans deux locaux et au siège de l’OPH de Bobigny, en février 2020, pour un montant d’environ 67.800 euros. L’autre pointe des factures réglées à une société d’audit, pour un total d’environ 36.000 euros.
Dans les deux cas, “l’OPH ne trouve pas trace” des prestations réalisées, soulignent les plaintes.
“J’ai peur que ça ne soit que politique. Est ce qu’on m’attaque en tant que président ou sur ma personne ? Je ne sais pas”, a réagi auprès de l’AFP M. Berrebi, qui a rejeté en bloc ces accusations et indiqué qu’il avait porté plainte pour dénonciation calomnieuse concernant les cinq premières plaintes.
L’OPH, qui gère 3.900 logements de cette ville populaire, s’était fait remarquer au début de la crise du coronavirus pour avoir voté l’annulation des loyers. La mesure avait été jugée illégale par la préfecture et finalement abandonnée par le nouveau maire communiste Abdel Sadi.
Par ailleurs l’organisme fait déjà l’objet d’une enquête préliminaire pilotée par la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), qui enquête aussi, en parallèle, sur la gestion de la mairie de Bobigny.
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