Les salariés de six restaurants McDonald’s de Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise se sont mis en grève pour dénoncer “les intimidations” de leur direction et apporter leur soutien à deux salariés placés en garde à vue après avoir dénoncé “des faits de harcèlement”, a indiqué vendredi la CGT.
“Les salariés du McDonald’s d’Aulnay-sous-Bois, de Bondy, de Parinor (Gonesse), de Rosny, de Villemomble et de Bobigny ont cessé de travailler”, a déclaré à l’AFP Lynda Zarif, référente restauration rapide pour la fédération commerce de la CGT.
Les six fast-food sont des franchises qui appartiennent à un même gérant qui possède 19 restaurants en Ile-de-France.
Ce dernier a porté plainte contre X pour “tentative de déstabilisation de l’entreprise” après la divulgation d’images de vidéosurveillance montrant sa directrice des opérations et un superviseur sur leur lieu de travail. Ces derniers ont également porté plainte, selon des documents consulté par l’AFP.
Deux salariés de McDonald’s ont été placés garde à vue et seront convoqués devant le tribunal judiciaire de Bobigny le 10 décembre.
“Ce ne sont pas des criminels mais des lanceurs d’alerte, ils ont dénoncé des faits de harcèlement et se sont retrouvés en garde à vue”, s’insurge Mme Zarif.
Une lettre anonyme avait été envoyée à la direction en février pour dénoncer des faits de harcèlement provenant de la directrice des opérations et du superviseur. “Les auteurs décrivaient leurs souffrances au travail”, indique la CGT.
Après ce signalement, la direction a diligenté une enquête interne avec le comité social et économique (CSE) et le superviseur avait été licencié, a confirmé McDonald’s France.
“La lutte contre toutes les formes de sexisme, tout comportement inapproprié et pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes sont une priorité de longue date”, a assuré la direction de la société qui regroupe les 19 franchises.
Elle a nommé “un référent harcèlement” et condamne avec “la plus grande fermeté toutes les tentatives de désinformation et d’instrumentalisation de l’enquête de police en cours”.
Les salariés en grève exigent quant à eux “l’abandon immédiat des poursuites contre leurs collègues et une enquête transparente”.
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