L’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), critiqué pour avoir vacciné contre le Covid-19 des membres de son conseil d’administration non prioritaires, s’est défendu mardi en disant avoir proposé la vaccination à “l’ensemble” des intervenants dans l’établissement.
Interrogé par franceinfo à ce sujet mardi matin, le ministre de la Santé Olivier Véran a dit “déplorer” ces faits, s’ils étaient avérés. “La priorisation est très claire dans notre pays: nous protégeons les plus fragiles par ordre de priorité (…) Je n’accepterai pas qu’il y ait des passe-droits”, a ajouté M. Véran.
Le ministre réagissait à des informations de la radio selon lesquelles l’American Hospital of Paris a procédé en janvier à la vaccination d’une vingtaine de membres de son “Board of Governors” – l’équivalent du conseil d’administration – et de certains de ses donateurs, alors que des médecins et personnels soignants de l’établissement attendent toujours leur première injection.
L’hôpital, très prisé des célébrités, n’a pas démenti avoir vacciné des membres de son conseil d’administration ni d’autres “volontaires”.
“En conformité avec les directives de l’ARS (Agence régionale de santé), la vaccination a été proposée à partir du 4 janvier 2021 à l’ensemble des personnes intervenant dans l’hôpital: médecins, soignants, administratifs, gouverneurs, prestataires de ménage, de sécurité et de restauration, volontaires bénévoles”, a précisé l’établissement.
L’établissement a assuré que des doses de vaccin qui n’avaient pas servi – en raison de désistements ou de contre-indications médicales – avaient été redistribuées auprès “du personnel volontaire et disponible” afin d’“éviter toute perte du vaccin, en raison de son caractère périssable”.
La campagne de vaccination engagée en France vise pour l’heure en priorité les personnes âgées de plus de 75 ans et les personnels de santé.
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