Deux-tiers de la population d’Ile-de-France étaient vaccinés (2ème dose comprise) contre la Covid-19 à date du 12 septembre, et près de 82% des plus de 19 ans. La vaccination reste très soutenue chez les 12-17 ans. Les disparités géographiques, corrélées à la proportion de populations à fort indice de défavorisation, restent en revanche très fortes.
Le pic de la vaccination contre la Covid-19 en Ile-de-France a été atteint la semaine du 19 juillet, après l’allocution d’Emmanuel Maron imposant le passe sanitaire dans un certain nombre de lieux. Cette semaine là, plus d’1 million d’injections ont été réalisées, 1ère et 2ème dose confondues. Le rythme s’est ensuite ralenti durant tout le mois d’août.
Depuis l’automne 2020, 94 Citoyens fait le point chaque semaine sur l’évolution de la pandémie de Covid-19, son impact à l’hôpital, et, depuis ce printemps, l’évolution de la vaccination.
Avertissement : les données par département et par ville relatives à la vaccination proviennent désormais de l’Assurance Maladie et non plus de Santé Publique France, afin de tenir compte du lieu de résidence et non du lieu de vaccination.
Depuis la fin décembre, ce-sont plus de 8 millions de personnes qui ont reçu leurs 2 doses de vaccin contre la Covid-19 en Ile-de-France.
Sur le graphique ci-dessous (chiffres Santé publique France), le nombre total d’injections par semaine est en gris, le nombre de premières injections en orange et le nombre de secondes injections en vert. Faire glisser la souris sur le graphique pour visualiser les chiffres.
Depuis cet été, c’est la vaccination des 12-17 ans qui a bondi. Pleinement démarrée la semaine du 21 juin, elle s’est accélérée durant tout l’été et à date du 6 septembre, ce-sont plus d’un demi-million de jeunes franciliens de cette tranche d’âge qui avaient reçu une première dose.
Le tableau ci-dessous (chiffres Santé Publique France) témoignent de l’explosion de la vaccination des 12-17 ans à partir de la fin juin.
Dans le tableau ci-dessous (Chiffres de l’Assurance maladie), la population des 0-19 ans, en réalité essentiellement les 12-19 ans, est représentée en jaune. Celle des plus de 75 ans est en vert.
Au-delà des classes d’âge, le taux de vaccination varie largement en fonction des villes de la métropole parisienne, entre Saint-Mandé, Neuilly-sur-Seine et Vaucresson qui affichent des taux de vaccination des plus de 19 ans à plus de 85% et Dugny qui en compte moins de 60%, formant une queue de peloton avec Clichy-sous-Bois, Villetaneuse, Stains et Valenton. Une fracture géographique et socio-économique comme le montre la carte ci-dessous. Une fracture qui se retrouve dans toutes les tranches d’âge, même si légèrement moins marquée chez les plus de 75 ans. Voir ci-dessous les différents onglets cartographiques. (Source : Assurance Maladie, chiffres du 12 septembre)
Entre le premier décile le plus favorisé du point de vue socio-économique (le n°1) et le décile le plus défavorisé (10), l’écart de taux de vaccination est en effet remarquable, passant de 82% des plus de 19 ans dans le décile 1 à 63% dans le dernier décile, et 70% à 48% dans la population entière. Voir ci-dessous le comparatif par décile (chiffres Assurance Maladie).
Or, la répartition des populations appartenant au premier ou au dernier décile varie fortement en fonction des villes et départements, comme l’illustrent les deux tableaux ci-dessous, qui permettent de comprendre les disparités géographiques.
Le premier graphique montre le nombre d’e personnes du premier décile et le nombre de personnes vaccinées parmi cette population (tous âges confondus). Paris, les Hauts-de-Seine et les Yvelines y figurent en tête.
Le deuxième graphique montre le nombre de personnes du dernier décile et leur taux de vaccination. Cette fois, c’est la Seine-Saint-Denis qui caracole en tête, suivie du Val d’Oise mais aussi des Yvelines (qui figure aussi en 3ème position du 1er décile, témoignant d’importants contrastes au sein de ce département.
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Le taux de vaccination est un des indices qui montrent que l’intégration des immigrés ne fonctionne plus … Quant à dire que c’est de la faute des gouvernements, qui ne font (jamais) assez d’efforts, ou de la faute des populations d’origine immigrées, que l’intégration n’intéresse plus (au profit du communautarisme), je laisse le soin aux commentateurs professionnels médiatiques et aux polémistes (eux aussi professionnels) d’en bavarder à l’infini.
Mais le constat est sans appel, et on peut constater la même chose dans les DOM TOM.
Une illustration de ce qu’un statisticien a appelé “l’archipel français”, et qui doit nous interpeller sur l’avenir de notre société.
Un commentaire assez drôle qui prétend ne pas parler d’un sujet qu’il commente pourtant abondamment à l’aide d’une opinion taillée à la hache. Bon le seul problème c’est que les cortèges d’antivaccins ne sont pas spécialement composés de personnes immigrées, du coup cette argumentation tombe à l’eau.
D’ailleurs on se demande bien en quoi les DOM-TOM apporteraient une “preuve” supplémentaire, vu que l’essentiel des gens n’y sont pas réellement immigrés. Ou alors c’est parce que Raymond94 considère pas que les Français des DOM-TOM sont des immigrés, et là c’est autre chose…
Si vous souhaitez une explication plus rationnelle, à peu près tous les chercheurs un peu sérieux savent qu’il existe un lien entre pauvreté, exclusion, éloignement des structures de santé, et non-vaccination. Celle-ci est la plupart du temps subie plutôt que réellement voulue.
Inévitable bla bla moralisateur et pseudo anti raciste, qui considère que toute opinion différente est, elle, raciste.
Les DOM TOM (et les assistants médicaux, la plupart du temps issus de ces régions), sont français mais de culture différente. Aux Antilles et dans la Pacifique, l’épidémie a explosé faute de vaccination, par rejet ‘culturel’.
Dans les banlieues pauvres, la population n’est pas antivax, mais négligente, peu cultivée, et vit dans des zones qui regroupent les mêmes catégories de personnes, donc sans opinion différente. Beaucoup, quelle que soit leur nationalité, ne se considèrent pas comme français, et rejettent les consignes des gouvernements.
Enfin, aux Antilles comme en certaines banlieues, les croyances ou les religions sont souvent opposées à la vaccination.
Cet observation est un constat, elle n’est pas raciste, sauf à considérer qu’il est interdit de porter la moindre critique à des comportement dès lors qu’il ne sont pas le fait de Français blancs, ce qui est la signature même du racisme …
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