Freiner la recrudescence du coronavirus dans le département en durcissant les restrictions sanitaires, accompagner la relance en allant chercher les financements, faire respecter la loi SRU… voilà quelques unes des priorités évoquées par la nouvelle préfète du Val-de-Marne, Sophie Thibault, qui a pris officiellement ses fonctions ce lundi 1er mars.
Après le dépôt de gerbe au monument aux morts de Créteil, qui accompagne traditionnellement les prises de fonction préfectorale, l’ancienne conseillère-maître à la Cour des comptes a partagé le haut de sa feuille de route à l’occasion d’un premier point presse, avant d’embrayer sur une réunion avec trois ministres et les autres préfets de la région sur les rixes entre bandes.
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Sur la première ligne, pas de surprise, la Covid et toujours la Covid. Avec un taux d’incidence de 348 pour 100 000 habitants selon les derniers chiffres consolidés, le Val-de-Marne fait partie des départements sur la sellette. En Ile-de-France, dont le taux d’incidence progresse deux fois plus vite que le taux national, le département fait partie des plus touchés, derrière la Seine-Saint-Denis.
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Les modalités d’un reconfinement partiel en tête de l’agenda
Autant dire que l’heure n’est pas au déconfinement mais plutôt l’inverse. A peine arrivée, la nouvelle préfète a déjà commencé à évoquer le sujet avec le maire de Créteil, Laurent Cathala, et le président du Conseil départemental, Christian Favier, et reconnaît que la question va, au vu des circonstances, constituer l’entrée en matière de ses visites de courtoisie aux élus. “Je vais également m’entretenir avec les préfets des départements voisins afin d’harmoniser les mesures”, indique Sophie Thibault. Concrètement, les concertation doit être menée d’ici au 6 mars. Les décisions doivent ensuite être actées dans les textes. A l’instar de Nice et Dunkerque, le confinement le weekend ne fait désormais plus beaucoup de doute dans l’agglomération parisienne.
Lot de consolation, l’attribution des doses de vaccin pourrait être plus généreuse au vu de la situation d’urgence du département. “Cela a été le cas dans les Alpes Maritimes”, appuie le directeur de cabinet de la préfète, Sébastien Bécoulet.
“Nous irons chercher les financements partout où il y en a“
Au-delà de la gestion de la crise sanitaire, ses conséquences économiques et sociales constituent le deuxième pôle de priorités. Aide aux entreprises, cohésion sociale, emploi des jeunes… “L’enjeu n’est pas seulement de panser les blessures mais aussi de préparer l’avenir, de ressortir plus forts et mieux armés”, enjoint la nouvelle préfète qui rappelle les 4,2 milliards d’euros déjà alloués aux entreprises dans le Val-de-Marne (dont 3 milliards € de PGE – Prêts garantis par l’Etat) “Nous irons chercher les financements partout où il y en a pour mobiliser les crédits de droit commun en plus du plan de relance”, ajoute l’ancienne présidente de la Mission d’Information de Conseil et d’Appui (MICA) de la Cour des comptes.
Logement et loi SRU: un cap à tenir malgré la crise
Pas question non plus de perdre de vue les autres chantiers prioritaires engagés par la préfecture, à commencer par l’application de la loi SRU pour développer le logement social dans toutes les villes et répondre à la crise du logement. Un dossier sur lequel son prédécesseur Raymond Le Deun avait appuyé sur l’accélérateur à l’automne en prenant la main sur les permis de construire des villes considérées comme ne remplissant pas leurs objectifs, suscitant la colère des élus concernés. Là-dessus, Sophie Thibault prévient, ce sera aussi son cheval de bataille. “Nous vivons une crise majeur dans un environnement administratif complexe. Le rôle du service public est de rendre service, faciliter la vie des gens”, défend la nouvelle préfète.
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Première préfètE
Vingtième personne à exercer cette fonction préfectorale depuis la création du département en 1967, Sophie Thibault est la première femme à ce poste. “Aujourd’hui, nous sommes environ 25 à 30% de femmes préfètes. Surtout, il y maintenant de la relève, avec de plus en plus de femmes sous-préfètes”, commente la première préfète val-de-marnaise.
Les préfets nous pourrissent la vie, mais c’est pour notre bien!!N’oublions pas que les préfets sont la courroie de transmission du pouvoir Macronien. Quant aux Maires, qu’ils choisissent entre les Préfets ou leurs populations.
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