Le vaccinobus mis en place à Villejuif depuis juin dernier était jusqu’à maintenant entièrement pris entièrement en charge par la municipalité. L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France (ARS IDF) a décidé de mettre au pot pour le pérenniser car c’est dans la durée de rendez-vous stables que ce dispositif est efficace.
Après les maisons de retraite et les collèges, le vaccinobus de Villejuif débarque désormais dans les campus universitaires. En début de semaine, les professionnels de santé et agents administratif se sont installés dans les locaux de l’Efrei Paris, une école d’ingénieur numérique comptant 3500 étudiants pour une demi-journée de campagne vaccinale. Le succès a été au rendez-vous avec 280 jeunes vaccinés, certains pour la première fois, d’autre recevant un rappel. De nouvelles actions sont prévues à la rentrée. En parallèle, ce service de vaccination mobile poursuit ses permanence pour le tout-public sur trois sites : l’auberge culturelle Anne Sylvestre, la halle des sports Colette Besson et l’antenne jeunesse du centre-ville.
“Nous maintenons nos efforts parce que ce dispositif a montré son efficacité, motive le maire PCF Pierre Garzon. Villejuif est passé d’un taux de vaccination très faible à la moyenne. Cette initiative a été saluée notamment par la préfète du Val-de-Marne. Cela dit, jusqu’à maintenant, ce sont nos administrés qui en ont supporté le poids financier. Or c’est l’Etat qui est compétent en matière de santé et qui doit prendre en charge les frais”, estime l’élu. Le coup de pouce de l’Etat, via l’Agence régionale de santé vient donc à point nommé.
Une délibération pour autoriser le maire à signer la convention a été voté à l’unanimité par le conseil municipal ce mercredi soir. “Entre le 9 juin et le 25 septembre, les équipes composées des professionnels de santé Rouquès et d’agents administratifs ont réalisé 7000 vaccinations. En quatre mois, le vaccinobus nous a coûté la somme de 191 000 euros en dépense de personnel et de service. Les négociations portent sur la prise en charge totale de ces dépenses qui se poursuivent en cette fin d’année avec une capacité de 1100 vaccinations hebdomadaires, avec ou sans rendez-vous” a détaillé Dalila Bakour, conseillère municipale déléguée à la santé et à la prévention.
La conseillère d’opposition Fadma Ouchard a pour sa part critiqué la mise en place tardive du dispositif. “Des séniors ont du aller se faire vacciner à L’Haÿ-les-Roses et à Paris. C’est dommage de ne pas avoir l’avoir fait plus tôt. Pour son financement, vous oubliez de dire que vous pourrez prétendre au Rosp (rémunération sur des objectifs de santé publique) qui devraient vous permettre de toucher une sommes équivalente à la subvention”.
“Mme Ouchard, la professionnelle de santé que vous êtes n’est pas sans savoir que faute de doses suffisantes, au début de la crise, l’ARS a ouvert un nombre limité de centres. Dire que la municipalité a attendu trop longtemps est risible”, lui a rétorqué le conseiller municipal de la majorité Maxime Plusquellec.
Lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.