Depuis le 22 janvier, Raul, le père d’un élève de CE2 scolarisé à l’école Robespierre à Villejuif, est retenu au centre de rétention administrative de Vincennes, en attendant d’être expulsé vers son pays d’origine, les Philippines.
Il a été interpellé à son domicile par les forces de l’ordre qui le soupçonnent d’un délit de droit commun. La préfecture du Val-de-Marne lui a délivré une obligation de quitter le territoire assortie d’une interdiction de revenir en France pendant 36 mois, soit le quota maximal. Un effondrement alors que Raul vit en France depuis 13 ans et y a vu naître son fils.
Séparé de la mère mais non divorcé car cela est interdit par le gouvernement philippin, Raul est resté en bon terme avec la mère et voit son fils chaque weekend, indiquait ce lundi la FCPE Robespierre qui s’est immédiatement mobilisée pour éviter l’expulsion du père d’élève. Sa mère a obtenu la régularisation de son titre de séjour grâce à un dépôt groupé du collectif RESF (Réseau éducation sans frontière) en 2019.
Mise à jour à 21 heures : la FCPE a indiqué en fin de journée que l’homme était soupçonné de violences conjugales et annulé ses actions de soutien.
Rassemblement de soutien annulé
Les deux associations avaient prévu d’organiser un rassemblement de soutien ce mardi à 16h30 devant l’école. Pour l’association RESF et la FCPE Robespierre-Villejuif, l’expulsion de Raul priverait son fils de le voir pendant trois longues années. «Parents d’élèves, enseignants ou simples citoyens, nous exigeons qu’un titre « vie privée et familiale » soit délivré à ce père de famille, afin que M.. puisse le retrouver pendant les week-ends et vacances scolaires, comme convenu avec sa mère», demandaient-ils, en s’appuyant sur la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, qui garantit que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale des décisions des tribunaux. Ce rassemblement a été annulé en fin de journée.
Audience au tribunal de Paris ce mercredi
Assisté par l’Assfam, association service social familial migrants, le père, installé en France depuis 13 ans, a contesté la décision de la préfecture devant le tribunal administratif de Paris. L’audience a lieu ce mercredi après-midi.
Encore un individu accueilli sur notre territoire qui aurait commis un délit!!!
Pauvre Patrice qui n’attend même pas les réponse de la Justice pour manifester un racisme et une xénophobie primaires !
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.