En colère de ne pas avoir pu ouvrir de centre pour vacciner les habitants de sa ville, le maire de Villiers-sur-Marne, Jacques-Alain Bénisti, avait négocié avec d’autres élus une commande de vaccins en direct, et était prêt à faire le chèque.
“Nous avions prévu de commander 6 000 doses pour vacciner toute notre population de plus de 65 ans et avions négocié des tarifs à 4 euros la dose. Tout était prêt pour que nous soyons livrés la semaine dernière. Nous avions également prévu l’ouverture d’un centre tout équipé avec 22 soignants pour pratiquer les injections”, détaille le maire de Villiers-sur-Marne, Jacques-Alain Bénisti (LR).
Le maire et les autres élus avec qui il s’était associé ont toutefois dû déchanter. “L’Etat a passé un arrêté pour réquisitionner tous les vaccins qui arriveraient sur le sol français, comme cela s’était passé pour les masques”, indique l’édile, qui dénonce “un scandale d’Etat”.
“En nous interdisant de permettre la vaccination de nos habitants, on les met en danger de mort”, fustige l’élu. “Au rythme de 5000 vaccins par semaine dans le département, il faudrait des années pour vacciner toute la population. En attendant, je vois tous les jours débarquer en mairie des gens qui ne comprennent pas, qui n’obtiennent pas de rendez-vous ou qui les ont vus reportés pour privilégier les deuxièmes doses. C’est une catastrophe!”
Dans un communiqué publié hier, l’Agence régionale de santé a indiqué qu’une partie des RDV de primo-injection prévus début février seraient reportés d’une semaine ou deux pour permettre d’effectuer les deuxièmes injections. La situation devrait ensuite à nouveau s’inverser et le nombre de doses disponibles augmenter progressivement. En Ile-de-France, 200 000 personnes dont 90 000 personnels de santé avaient été vaccinés à date du 28 janvier.
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