Justice | | 19/03/2021
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Vincennes: un homme interpellé pour avoir menacé de mort des députés

Vincennes: un homme interpellé pour avoir menacé de mort des députés

Un homme soupçonné d’avoir envoyé, début mars par mail, des menaces de mort à 42 députés de tous partis a été interpellé ce mardi à Vincennes et placé en détention provisoire jeudi par le tribunal correctionnel de Paris en attendant son procès prévu le 15 avril.

Le suspect âgé de 34 ans, qui devait être jugé en comparution immédiate à l’issue de sa garde à vue et qui conteste les faits, avait demandé un délai pour préparer sa défense.

Le tribunal a ordonné son placement en détention provisoire avant son procès “au regard du risque de réitération des faits et de l’insuffisance des garanties de représentation”, conformément aux réquisitions du parquet. 

Condamné en 2018 pour “menaces de mort réitérées”, le prévenu, livreur de repas pour des applications mobiles, devra en outre se soumettre à une expertise psychiatrique.

Diplômé d’un master en management, il avait été interpellé mardi dans un hôtel social à Vincennes (Val-de-Marne) où il vit depuis plus d’un an.

Son avocat, Me Charles Ohlgusser, avait plaidé le placement sous contrôle judiciaire de son client, expulsé de son logement en 2018, deux ans après un burn out alors qu’il avait un bon poste dans une société de commerce. 

L’homme, né au Cameroun et arrivé en France à l’âge de 5 ans, est soupçonné d’avoir envoyé entre le 5 et le 6 mars des menaces par mail à 42 députés de tous bords, dont André Chassaigne (PCF), Eric Ciotti (LR) ou Alexis Corbière (LFI). “Vous allez payer (…), les Français on va vous faire votre fête bande d’arrogants” était-il notamment écrit dans ces mails.

Seuls des élus dont les noms commencent par les lettres C ou M ont reçu ces courriels, avait indiqué à l’AFP une source parlementaire, évoquant l’acte “d’un déséquilibré manifestement”.

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, qui n’a pas été destinataire de ces menaces, avait signalé les faits au parquet de Paris en application de l’article 40 du code de procédure pénale, imposant à toute autorité ayant connaissance d’un crime ou d’un délit de le signaler à la justice.

Une enquête pour “menaces de mort ou d’atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l’encontre d’élus”, confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), avait été ouverte le 9 mars.

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