Du 12 au 14 janvier, huit personnes ont été mises en cause dont quatre interpellées dans le cadre du démantèlement du point de deal de la Cité verte de Vitry-sur-Seine, après plusieurs dizaines d’opérations de surveillance. Une enquête déclenchée après la plainte du bailleur social, lassé des dégradations et intimidations.
Cet automne, les plaintes des riverains de la Cité verte à Vitry-sur-Seine (rue Gagnée) se sont multipliées contre les trafiquants qui tiennent les mûrs de ce grand ensemble géré par la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP). Pour assurer la fluidité de l’accès à leur point de deal et écouler la marchandise (résine et herbe de cannabis), ils dégradaient régulièrement les barrières d’accès au parking et endommageaient les caméras de vidéosurveillance. Et malheur aux agents envoyés par la RIVP pour réparer puisqu’ils étaient systématiquement victimes d’actes d’intimidation. Le bailleur social, qui avait accumulé sur l’année près de 50 000 euros de préjudice suite à ces actes de vandalisme, a décidé de porter plainte.
Objectif prioritaire du plan départemental de lutte contre le trafic de stupéfiant, le point de deal de la Cité verte s’est ainsi retrouvé dans le viseur. Assez vite, les fonctionnaires découvrent que deux hommes effectuent des allers-retours réguliers jusqu’à des caves appartenant à des locataires. Des sacs contenant des produits stupéfiants, une arme, des cartouches ainsi que du matériel de découpage et de conditionnement de la marchandise sont alors identifiés.
Pris la main dans le pot de miel
Il faudra ensuite plusieurs planques pour détailler le parcours client. Ces derniers sont d’abord accueillis dans un hall vitré de l’un des immeubles pour indiquer la quantité souhaitée. Ils patientent ensuite dans un local technique pendant que les vendeurs s’approvisionnent à une voiture ou via le balcon d’une “nourrice”, qui balance les sachets par-dessus son garde-corps. Certains fidèles bénéficient aussi de livraison à domicile.
C’est l’écoute téléphonique du patron du point de deal qui va permettre l’opération de police. «Il avait contacté une agence basée à Clichy pour savoir si un colis en provenance de Casablanca au Maroc avait été réceptionné. Officiellement, du miel en boîte. Une perquisition au domicile d’une habitante de la Cité verte a permis de trouver dans deux pots de miel, deux ovules contenant de la résine de cannabis pesant plus d’un kilo», explique une source policière.
C’est suite à cette découverte que le parquet donne le feu vert pour les interpellations. La plupart se sont déroulées le 13 janvier dernier, de bon matin. Huit personnes ont été mise en cause au total. Des perquisitions menées parallèlement aux interpellations ont permis de trouver plusieurs kilos de résine de cannabis, 3,45 grammes d’héroïne, 250 grammes de cocaïne, un timbre encreur pour personnaliser le produit d’un logo, du matériel de découpe, une arme air-soft ainsi que des cartouches.
Bravo les policiers.
La perspicacité paie, merci aussi bailleur d’avoir porté plainte, trop de bailleur ne veulent pas s’impliquer. Tout le monde doit s’impliquer si nous voulons éradiquer ce fléau, qui tue les jeunes, et détruit les familles et riverains .
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