Urbanisme | | 27/01/2021
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Vitry-sur-Seine : un marchand de palettes à l’Auberge de l’écluse

Vitry-sur-Seine : un marchand de palettes à  l’Auberge de l’écluse © Vitry en mieux

Depuis le début de l’année, un marchand de palettes s’est installé sur le parking de l’Auberge de l’écluse, cet hôtel-restaurant abandonné de Vitry-sur-Seine situé à côté du pont du port à l’anglais et longtemps occupé sans par un collectif d’artiste.

Depuis l’expulsion du collectif d’artiste Sobarjo fin octobre 2020, l’Auberge de l’écluse accueille un nouveau locataire. Depuis le début de l’année, des piles de palettes peuplent l’arrière-cour de l’ancien hôtel-restaurant. Un commerçant a obtenu une convention d’occupation précaire de l’Epa-Orsa, propriétaire du site, pour s’y installer.

Parmi les soutiens sur lesquels avaient pu compter le collectif, certains ont peu apprécié de voir ce tiers-lieu dédié à l’art, à la culture et à la nature, transformé en magasin à ciel ouvert de vente de palettes et le groupe d’opposition Vitry en mieux a déjà interpellé la mairie sur le sujet, laquelle renvoie sur l’établissement public aménageur, l’Epa-Orsa.

Un appel à projet contrarié par la crise sanitaire

De son côté, l’Epa-Orsa précise avoir régulièrement recours à ces conventions d’occupation précaire pour limiter le bilan des opérations et constituer des recettes de portage foncier, en attendant de pouvoir vendre. «C’est une façon d’occuper les abords de l’Auberge de l’écluse de manière transitoire. Le marchand de palettes assure par ailleurs la surveillance du site 24h/24. Cette situation ne devrait durer que quelques mois dans l’attente de trouver un porteur de projet définitif», explique Thierry Febvay, le directeur de l’établissement public d’aménagement.

«Il est toujours question d’accueillir un projet qualitatif afin d’en faire un lieu lié à la culture, à l’économie sociale et solidaire, à l’insertion, ouvert sur la ville. Pour l’instant, à cause de la crise sanitaire, nous n’avons pas pu discuter avec des porteurs de projet potentiel. Il est difficile de se projeter sur un lieu destiné à l’accueil du public dans ce contexte», poursuit le directeur.

L’enjeu pour l’aménageur, qui se retrouve dans un rôle à contre-emploi de portage foncier, est de pouvoir vendre ce bien au porteur de projet. «Notre objectif final est de céder le foncier à un porteur de projet solide, accepté localement et capable d’offrir des conditions de sécurité satisfaisantes. L’appel à manifestation d’intérêt n’a pas été lancé mais nous souhaiterions que le porteur de projet puisse intégrer dans son plan financier les travaux de rénovation. Les diagnostics post-évacuation ont permis d’écarter tout risque sur la structure du bâtiment, en revanche des mises aux normes de l’installation électrique sont nécessaires pour l’accueil du public.»

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