Felix Romain et Tran Phi Vu ont créé il y a deux ans la Ferme florale urbaine, une entreprise d’économie sociale et solidaire consacrée à la production locale de fleurs. Après une première expérience sur les toits de l’hôpital Robert Debré à Paris, ils viennent de s’installer sur une parcelle de 1,5 hectare en marge du parc départemental des Lilas, à Vitry-sur-Seine.
C’est suite au départ en retraite d’un des derniers maraîchers du parc départemental des Lilas à Vitry-sur-Seine que le conseil départemental a décidé d’acheter cette parcelle de 1,5 hectare. “Il était intéressant de faire écho à la vocation longtemps horticole de ce parc, qui tire son nom, de la culture du Lilas, et qui compte aujourd’hui trois exploitations”, explique Louise Delbet, chargée de projet au département.
L’espace qui n’était plus cultivé depuis plusieurs années a été retenu pour accueillir un projet d’accompagnement et de développement de l’agriculture urbaine plébiscité par le jury de jeunes du budget participatif du département. “Il y a eu un appel à projets et nous avons eu à choisir parmi plusieurs candidatures intéressantes. Nous tenions à ce qu’il s’inscrive dans une démarche agroécologique avec un volet pédagogique et d’économie sociale et solidaire”, ajoute Natalia Gehin, chargée de projets agriculture et forêt du Val-de-Marne.
La lauréate, Ferme florale urbaine, a été fondée en 2019 par deux jardiniers formés à l’école du Breuil, l’école d’horticulture de la ville de Paris, située dans le bois de Vincennes. “Il est trop tard pour cette année mais nous devons nous occuper en priorité du sol qui, n’ayant plus été travaillé, s’est énormément tassé. A terme, nous aimerions faire pousser plusieurs centaines d’espèces florales comme le forsythia, aussi appelé mimosas de Paris, des rosiers, des pivoines. Actuellement sur le toit de l’hôpital Debré, nous sommes limités par le manque de profondeur de la terre. Ici nous pourrons faire pousser des plantes arbustives ainsi que des plantes d’ombres”, explique Tran Phi Vu, l’un des cofondateurs.
Production florale responsable
Pour ces entrepreneurs qui proposent la vente en ligne de compositions florales, l’ambition est de proposer une offre de fleurs “du champs au vase” à l’échelle grand-parisienne, avec la promesse du zéro-carbone, du zéro-déchet et du zéro-pesticides. “
“85% des fleurs vendues en France sont importées, souvent de très loin, avec un bilan carbone élevé et des pratiques néfastes pour l’environnement. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes lancés dans cette démarche radicale de micro-ferme agricole horticole. Aujourd’hui, il est très rare de pouvoir trouver un terrain de cette surface, et pas qu’en région parisienne. Nous voulons participer au renouveau de la production de fleurs en France”, enjoint Félix Romain.
Les deux associés, qui ne se sot pas encore salariés, souhaitent aussi créer des emplois en insertion.
Pour partager leurs convictions, ils envisagent des portes ouvertes au public pour enseigner leurs connaissances en matière d’horticulture.
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