Mouvement social | | 11/10/2022
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14 jeunes en garde à vue après une tentative de blocage du lycée Joliot-Curie à Nanterre

Quatorze jeunes, en majorité mineurs, ont été placés en garde à vue mardi pour attroupement armé et violences volontaires aggravées en marge d’une tentative de blocage d’un lycée de Nanterre où des élèves protestaient contre la mutation d’un enseignant syndicaliste.

Les auditions de ces jeunes, dont des lycéens, et les investigations se poursuivent et l’enquête a été confiée au commissariat de Nanterre (Hauts-de-Seine), a précisé le parquet de Nanterre.

Dans la soirée, la préfecture a condamné les “violences” et appelé à un “retour au calme” après que deux policiers ont été blessés et que les forces de l’ordre ont été la cible de jets de projectiles et de tirs de mortiers d’artifice, selon un communiqué.

Le lycée avait déjà été bloqué “quelques heures” lundi, a déclaré à l’AFP l’académie de Versailles, en ajoutant que les revendications portaient sur “l’organisation du lycée, les modalités d’évaluation du bac, l’organisation pédagogique ainsi que le règlement intérieur”.

“Gaz lacrymogènes et matraques”, charge des forces de l’ordre “d’une violence inouïe”: les personnels du lycée Joliot-Curie se disent pour leur part “choqués par la disproportion entre les moyens policiers déployés (mardi, ndlr) et la réalité d’un blocus pacifique d’adolescent-es”, dans un communiqué transmis à l’AFP. 

“Quand la communauté éducative se mobilise, comme au lycée Joliot-Curie où Kai T, professeur de mathématiques, a été muté dans un processus de répression anti-syndicale inacceptable, la réponse est la violence”, a abondé le syndicat lycéen La Voix lycéenne dans un communiqué. 

Kai T et trois autres enseignants ont fait l’objet d’une “mesure de mutation dans l’intérêt du service (…) [visant] à créer des conditions renouvelées pour reconstruire un climat apaisé” au sein de cet établissement souffrant de “dysfonctionnements multiples et anciens”, a déclaré l’académie de Versailles par communiqué, sollicitée par l’AFP.

Kai T, également co-secrétaire de Sud Education 92, a reçu un arrêté de mutation évoquant une activité “en dehors des instances de dialogue social de l’établissement ou de l’exercice normal d’une activité syndicale”, avaient rapporté par communiqué des syndicats enseignants le 3 octobre, accusant l’académie de “discrimination syndicale”.

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