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Justice | Val-de-Marne | 19/07/2022
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35 heures dans la fonction publique : quatre maires du Val-de-Marne devant le Conseil constitutionnel

35 heures dans la fonction publique : quatre maires du Val-de-Marne devant le Conseil constitutionnel © WCC - Mbzt

Baroud d’honneur ou censure de la loi sur la transformation de la fonction publique ? Ce mardi, à 9h30, le Conseil constitutionnel examine la requête des maires communistes de Bonneuil-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois, Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine. Avec cet ultime recours, ils contestent le passage aux 35 heures pour leurs agents, “une atteinte au principe constitutionnel de libre administration des collectivités locales”, motivent-ils.

Petit à petit, les collectivités récalcitrantes rentrent dans le rang et appliquent à leurs fonctionnaires les 1607 heures annuelles (35 heures hebdomadaires) mais quatre communes du Val-de-Marne ont épuisé toutes les voies de recours disponibles pour être définitivement fixées. Après une série de décisions défavorables devant le tribunal administratif de Melun et la cour administrative d’appel, Denis Oztorun (PCF), maire de Bonneuil-sur-Marne, Jean-Philippe Gautrais (FDG), maire de Fontenay-sous-Bois, Philippe Bouyssou (PCF), maire d’Ivry-sur-Seine, et Pierre Bell-Lloch (PCF), maire de Vitry-sur-Seine ont joué leur va-tout avec une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

Lire : Val-de-Marne : le temps de travail des agents municipaux arrive au Conseil constitutionnel

La juridiction suprême va examiner leur requête ce mardi. Pour les quatre maires, la loi sur la transformation de la fonction publique du 6 août 2019, contrevient au principe, protégé par la Constitution, de libre administration des collectivités locales. “Nous alertons sur le danger pesant sur des communes, des départements et des régions asphyxiés par leurs incapacités à recruter. Ne pouvant agir sur les rémunérations ou le temps de travail, elles subiront un marché du travail aléatoire et dépendant de leur situation géographique et historique. Obligées, par manque de personnel, de recourir à des entreprises privées, elles participeront, à leurs corps défendant à l’augmentation des coûts et à la disparition conséquente des services publics gérés en autonomie”, argumentent les maires dans un communiqué commun qui dénonce une rupture d’égalité avec le secteur privé et une atteinte à la liberté de passer des contrats. “Face à des entreprises libres de gérer leurs personnels et ainsi favorisées dans leurs capacités à recruter, il ne viendrait jamais à l’idée du gouvernement d’imposer un nombre de congés maximum aux entreprises, pourquoi le faire pour les collectivités locales”.

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