Contrairement aux Jeux Olympiques d’été, l’origine géographique des sportifs des JO d’hiver est nettement plus resserrée, essentiellement concentrée dans les alpages savoyards. Après la pluie de médailles qui s’est abattue sur le Val-de-Marne cet été, une sportive du département, la patineuse Gwendoline Daudet de l’US Fontenay-sous-Bois, sera pourtant de la partie dans la bulle olympique de Pékin et elle compte bien montrer ce qu’elle a sous le pied à partir de samedi.
Née à Nogent-sur-Marne fin 1998, Gwendoline Daudet a fait ses premiers pas sur la glace à la patinoire de Fontenay-sous-Bois, à huit ans. C’est là qu’elle découvre le short-track. patinage de vitesse sur piste courte (entre 500 et 1500 mètres). Une passion qu’elle ne quittera plus, accompagnée par l’US Fontenay, loin de se douter que cela la mènera aux JO. A l’époque, elle ne sait pas non plus, petit clin d’œil de l’histoire, que sa propre tante, Sandrine Daudet, a elle même participé aux Jeux Olympiques de 1992 à Albertville et de 1994 à Lillehammer!
La sportive du quartier des Larris peaufine sa technique au Pôle France de Font-Romeu sous la direction de ses entraîneurs Annie Sarrat et Thibaut Méline et dès 2016, on la retrouve dans le classement de compétitions mondiales. Sa première médaille internationale, elle l’a remporte en 2018, aux championnats d’Europe de Dresde, en relais féminin sur 3000m.
En 2020, c’est en individuel que Gwendoline Daudet devient vice-championne de France. Mais c’est en 2021 que le talent de la fontenaysienne se révèle pleinement avec une médaille d’or au championnat d’Europe de relais féminin sur 3 000 m. Un premier titre européen pour l’équipe de France de cette discipline, qu’elle remporte avec quatre co-équipières dont une autre sportive fontenaysienne, Aurélie Monvoisin.
Deux mois plus tard, elle repart avec l’argent autour du cou lors des championnats du monde à Dordrecht aux Pays-Bas, en relais 3 000 m puis termine troisième lors de la 3ème étape de la Coupe du monde à Debrecen (Hongrie) en relais mixte.
Seule ombre au tableau de chasse en 2021, la fracture au tibia de sa coéquipière fontenaysienne, Aurélie Monvoisin, empêche l’équipe de choc qui avait remporté la médaille d’or européenne de décrocher une place aux JO de Pékin. Pour Gwendoline Daudet toutefois, l’aventure continue. La sportive participera à la fois en individuel et en relais mixte, une nouvelle épreuve olympique.
Sport au féminin
Au-delà du sport, Gwendoline Daudet n’a pas non plus chômé dans les études, titulaire d’une licence d’histoire à Toulouse, et actuellement en MBA management et marketing sportif en alternance chez Studi. La fontenaysienne est aussi ambassadrice de la Femix’Sports, une organisation qui promeut la mixité dans le sport, et de la fondation Alice Milliat qui promeut le sport au féminin.
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