Urbanisme | | 09/03/2022
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A Aubervilliers, les travaux de la piscine olympique suspendus une seconde fois

A Aubervilliers, les travaux de la piscine olympique suspendus une seconde fois © Charles Henry

Bis repetita à Aubervilliers. Ce mercredi, la cour administrative d’appel de Paris a ordonné l’arrêt “sans délai” des travaux de la piscine d’entraînement olympique d’Aubervilliers après avoir retoqué le plan local d’urbanisme permettant la destruction partielle de jardins ouvriers en février. Les travaux, suspendus une première fois en septembre, sont donc à nouveau interrompus.

“La décision de la commune d’Aubervilliers de ne pas interrompre et de poursuivre l’exécution des travaux de construction du centre nautique (…) est suspendue”, ce qui conduit à “cesser sans délai tous travaux”, a ordonné le juge des référés dans une ordonnance. De quoi mettre les points sur les i.

Le mois dernier, la Cour d’appel avait invalidé le PLU, estimant que “l’urbanisation de la frange ouest des jardins des Vertus”, pour la piscine mais aussi une future gare de métro, “portera également atteinte à la préservation d’un noyau de biodiversité primaire et accroîtra les discontinuités écologiques existantes”.

La Cour avait ainsi enjoint à l’intercommunalité Plaine commune, présidée par le socialiste Mathieu Hanotin, de revoir le plan local d’urbanisme intercommunal qui avait été modifié pour autoriser l’urbanisation de ces carrés de verdure.

Les travaux avaient néanmoins continué car aucune décision spécifique ne portait sur le permis de construire.

L’ordonnance rendue mercredi clarifie donc la situation. “Ces travaux, par leur nature, sont susceptibles de causer des conséquences difficilement réversibles sur les parcelles de jardins des Vertus alors même qu’il s’agit d’un noyau primaire de biodiversité traversé par un corridor écologique”, a rappelé le juge des référés.

A ce stade, ce nouveau rebondissement résulte toutefois une procédure en référé (urgence) et ce volet doit encore être jugé au fond.

Pour rappel, une bataille juridique s’est engagée autour du projet qui fait partie des ouvrages olympiques destinés à laisser un “héritage” des JO aux habitants de Seine-Saint-Denis. D’un coût de 33 millions d’euros, le centre aquatique doit accueillir les athlètes à l’entraînement quelques semaines avant l’olympiade. A condition d’être terminé dans les temps… Plusieurs parcelles sont déjà détruites par les pelleteuses pour y construire des équipements annexes de la piscine (solarium, plage minérale…).

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