C’était une époque où Facebook, Linkedin et Twitter n’existaient pas encore… A Nogent-sur-Marne comme au Perreux-sur-Marne, en 2002, il y a un bien un tissu fourni de petits entrepreneurs et entrepreneuses mais chacun est isolé, la tête dans le guidon. Il manque un lien fédérateur. 20 ans plus tard, le club Vivre et entreprendre en Vallée de la Marne rayonne sur quatre villes et fédère une centaine d’entreprises qui entendent bien fêter dignement cet anniversaire ce mercredi à l’occasion d’Olympiades inclusives. Flashback.
Nous sommes en 2002 et l’intercommunalité de l’époque, la communauté d’agglo de la Vallée de la Marne, qui réunit Nogent et le Perreux, et a pour compétence le développement économique, cherche un moyen de stimuler un peu la vie locale des entreprises. Il manque pour cela un lieu d’échange, un peu informel. Alors pour amorcer, les maires des deux communes, Jacques J-P Martin et Gilles Carrez, convoquent quatre chefs d’entreprises qui ne se connaissent pas, dont Gérard Navarro, l’ancien directeur de l’Infa (Institut de formation) et Gérard Delmas, à l’époque patron de la librairie nogentaise Arthur. Ainsi nait l’association. “On a démarré à quatre mousquetaires, en misant sur la convivialité. A l’Infa, Gérard Navarro nous a mis à disposition une salle au grenier et nous avons commencé à nous retrouver un mardi par mois, pour échanger, se présenter, mieux se connaître”, se souvient l’actuel président de la CCI du Val-de-Marne, premier président du club en 2002.
Le premier club d’entreprises en Val-de-Marne
“Nous avons quasiment été le premier club sur le territoire du Val-de-Marne”, poursuit Gérard Delmas. Et la “mayonnaise prend”, image l’entrepreneur. “Nous parlions sérieusement et invitions régulièrement des spécialistes ou services de l’Etat, mais n’avons jamais oublié le côté convivial.”
Vingt ans plus tard, le réseau est toujours bien vivant, avec une centaine d’adhérents actifs, une animatrice réseau permanente, Marie-Claude Paolini (au centre sur le photo), et une cinquantaine d’animations par an, qui vont des matinales ou apéros business où l’on partage ses problématiques du moment avec les autres, aux rendez-vous avec des experts thématiques ou encore aux soirées plus festives. Des moments de convivialité où l’on parle entrepreneuriat, où l’on s’entraide en cherchant ensemble des solutions, et où l’on peut se retrouver à faire du business, mais sans le chercher en première intention pour éviter de transformer tous ses interlocuteurs en prospects potentiels, ce qui casserait la confiance.
Entraide
Des rencontres en présentiel faciles à organiser alors que le lien fédérateur est le périmètre local avec quatre villes partenaires (Nogent, Fontenay, Le Perreux et Villiers) ainsi que le territoire Paris Est marne et Bois. Même si, entre 2002 et 2022, les nouvelles technologies et les réseaux sociaux ont surgi dans les relations professionnelles avec la multiplication des visios. Des réunions virtuelles qui ont bien aidé pendant la crise sanitaire. “Nous avons organisé des ‘zoomeries’ le mardi, pour évoquer les problèmes traversés par chacun, faire des points d’information sur les aides Covid… Cela a créé un esprit d’entraide et de cohésion très fort”, témoigne Etienne de Vanssay, actuel président du club et dirigeant du bureau d’études Rincent Air. (à droite sur la photo de une)
L’esprit d’entraide, Caroline Dadat (à gauche sur la photo), fondatrice de la marque d’hygiène globale Whyg et vice-présidente du club, en sait quelque chose, qui a lancé sa boite à la veille du confinement. Un grand moment de solitude pour la cheffe d’entreprise qui s’est retrouvée du jour au lendemain avec des fournisseurs tous réquisitionnés pour fournir du gel hydroalcoolique et autres soins de première nécessité, tout en ayant les premières traites de ses locaux à payer. “Tout le monde m’a ouvert les portes et a essayé de trouver des solutions avec moi”, confie la dirigeante, qui a notamment pu bénéficier d’une aide du territoire. “Plusieurs entreprises ont aussi investi directement mon projet”, ajoute-t-elle.
Nouveau cap : travailler sur la RSE, attirer les grandes entreprises
En cette nouvelle décennie démarrée par une pandémie mondiale et des questionnements sur le monde d’après, le club s’est fixé un nouveau cap, celui de réfléchir à la responsabilité sociale d’entreprise (RSE). Et un nouveau défi : fédérer non seulement des moyennes et très petites entreprises, mais aussi les grands groupes locaux, en les aidant à “faire territoire“, insiste Caroline Dadat.
1ère édition des Olympiades des entrepreneurs et des talents
C’est dans ce contexte que le club s’est lancé dans une initiative ouverte à l’ensemble des entrepreneurs, à l’occasion de ses 20 ans, en organisant la première édition des Olympiades des entrepreneurs et des talents au pavillon Baltard de Nogent ce mercredi. Car “il y a un parallèle entre être un grand sportif et un entrepreneur”, explique Etienne de Vanssay.
Au programme : un forum emploi ouvert à tous, de 14h à 18h, des ateliers RSE et des tables rondes sur l’inclusion et la diversité, et des activités sportives intégrant de manière mixte des personnes handicapées et des valides, pour sensibiliser au handicap, en partenariat avec Perf’Elite et W7IB. La journée s’achèvera par un cocktail et une soirée festive et networking.
L’accès au forum emploi est ouvert et gratuit à tous. Pour les tables rondes, ateliers et activités sportives, compter de 15 à 35 euros (en fonction des tarifs adhérents ou pas).
Inscriptions en ligne aux Olympiades des entrepreneurs et des talents
“Olympiades inclusives Flashback” : merci pour la langue française!
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