Alors que l’inscription sur les listes électorales s’achève ce vendredi 4 mars, les membres de l’association Jeunes solidaires de Vitry-sur-Seine, très impliqués dans l’aide aux révisions des lycéens mais aussi dans l’exercice de la citoyenneté à travers leur projet de clinique citoyenne, collaient les affiches de la dernière chance ce mardi 1er mars. Reportage.
8 mai 1945, Commune de Paris, rue de Burnley… Pas un quartier de Vitry n’a été oublié par les cinq bénévoles. Des dizaines d’affichettes ont été imprimées avec deux QR codes : l’un pour vérifier si l’on est bien inscrit, l’autre pour s’enregistrer sur les listes électorales. Une démarche certes un peu tardive alors que l’inscription en ligne sur les listes électorales s’achevait ce mercredi et que les inscriptions en mairie se terminent ce vendredi. Mais au-delà de l’inscription, il s’agit tout simplement d’inciter à aller voter.
“J’aimerais que la voix de la banlieue compte”, motive Younès, 17 ans. Lui qui n’a pas encore l’âge de voter espère bien que les majeurs se mobilisent. “J’espère que notre mouvement s’étendra au-delà de Vitry et touchera toutes les cités de France”, confie-t-il.
“Les jeunes ont besoin de changement et s’ils n’expriment pas leurs idées, ce-sont les idées des plus âgés qui vont s’imposer”, s’inquiète pour sa part Séréna, une ivryenne de 19 ans qui votera pour la première fois en avril.
Les thèmes qui les préoccupent ? Pour Younès, c’est le futur, de manière générale. “Avec mes amis, on parle souvent de comment sera la vie quand on sera en âge d’avoir une famille. Comment on fera ? Est-ce qu’on gagnera assez ? L’environnement, c’est aussi quelque chose qui m’importe. L’été, je participe à du ramassage de déchets avec Jeunes Solidaires”, raconte-t-il, emmitouflé sous sa capuche et son anorak.
L’association se débrouille avec les moyens du bord mais peut compter sur une organisation bien rodée. C’est Samuel-Gaël Komesha, son président, qui a embarqué l’équipe dans sa voiture, lui qui maîtrise l’emplacement de tous les panneaux d’affichage de la commune.
Dans cette ville communiste, ce sont sans surprise les affiches de Fabien Roussel qui dominent. Un peu gênés, les volontaires se voient obligés de coller au-dessus de ses affiches. “Mais ils peuvent pas porter plainte si on fait ça ?”, s’inquiète Younès, alors qu’il recouvre une affiche du candidat dans le quartier de la Commune. “Mais non, c’est de l’affichage public”, lui répond tranquillement Célia. Quelques collages plus tard, les états d’âme ont disparu : “Fabien Roussel, on n’a rien contre lui, c’est juste qu’il est partout !“, rigole Younès. L’équipe pousse jusqu’au collège Romain Rolland d’Ivry, ville elle aussi communiste. Une affiche de Nathalie Arthaud, une des seules épargnées par les militants PCF, disparaît sous l’affichette de la clinique citoyenne. “On va coller sur elle, pour montrer qu’on ne se prend pas qu’à Fabien Roussel ! Et puis ce n’est pas vraiment de la concurrence, on fait ça un peu pour eux aussi…”
Pour s’inscrire sur les listes, c’est jusqu’à ce vendredi 4 mars…
Télécharger le formulaire
Lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.