Société | Val-de-Marne | 03/03/2022
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Accueil des réfugiés ukrainiens en Val-de-Marne mode d’emploi

Accueil des réfugiés ukrainiens en Val-de-Marne mode d’emploi © Andrey Popov

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février, la mobilisation des citoyens, associations, collectivités… foisonne, pour envoyer notamment du matériel de première nécessité sur place. Alors que plusieurs centaines de milliers d’Ukrainiens ont commencé à fuir le pays, se tournant pour l’instant essentiellement vers la Pologne et les pays limitrophes, leur accueil en France commence aussi à s’organiser en prévision d’une accélération des départs. Mode d’emploi en Val-de-Marne.

Dans le département, les élans de solidarité ne sont pas en reste. Dès samedi dernier, le maire de Fontenay-sous-Bois a annoncé que sa ville pouvait accueillir des réfugiés tandis qu’un peu partout, des habitants se proposent spontanément pour prendre en charge des personnes. Pour l’heure toutefois, les Ukrainiens qui sont venus se réfugier en France sont très peu nombreux. “Moins d’une centaine”, indiquait le ministre de l’Intérieur ce mardi. Le temps est donc à l’organisation.

Du côté des autorités, des consignes ont déjà été envoyées aux préfets pour coordonner les actions dans chaque département et aux élus locaux pour les inviter à se mettre en lien avec les préfectures sur ce sujet. Au passage, le vocabulaire officiel a aussi été précisé, les communications de l’Etat évoquent ainsi des “déplacés” et non de “réfugiés”.

En Val-de-Marne, la préfète Sophie Thibault, qui réunissait les maires ce mercredi matin, pour faire un point sur la crise sanitaire, a également présenté le modus operandi. “Chaque collectivité souhaitant participer à l’effort d’accueil pourra désigner auprès de la préfecture un référent et remonter ses propositions d’hébergement, en précisant leur capacité et leur durée”, indique la préfecture dans un communiqué publié ce mercredi soir.

Remonter les informations pour s’organiser au niveau départemental

“A Nogent-sur-Marne, nous avons nommé la brigadière principale de la police municipale comme référente, illustre Jacques J-P Martin, maire de la ville. Elle aura pour mission de recenser les personnes et de rapatrier les informations les concernant au cabinet de la préfète. C’est ensuite la préfecture qui organisera les suites à donner pour les reloger et sur le plan de la santé ou le plan financier. Pour l’instant, on ne nous demande pas de prendre en charge le logement mais de transmettre les informations”, détaille l’élu. “Pour l’instant, témoigne l’édile, nous n’avons eu connaissance que de trois couples que leurs amis sont allés chercher en Pologne. Ils sont actuellement logés chez ces amis.”

Lire aussi : Nogent-sur-Marne: l’épicerie ukrainienne mobilise la communauté

Pas encore de demandes en Val-de-Marne

“Notre coordination départementale fera ensuite remonter les capacités d’accueil au gouvernement qui doit créer une plateforme recensant toutes les offres. A l’heure actuelle, nous n’avons pas de demandes d’Ukrainiens arrivés en Val-de-Marne. Aujourd’hui, nous sommes dans l’incertitude des volumes de personnes qu’il faudra accueillir, ainsi que des besoins. C’est pourquoi, il est nécessaire, lorsque des particuliers, des associations, des collectivités s’engagent, de préciser, si possible, la typologie de ménage que l’on est en capacité de recevoir et la durée”, détaille-t-on au cabinet de la préfète.

Une fiche mode d’emploi pour les ressortissants ukrainiens

Sur le site du ministère de l’Intérieur, une fiche d’information a été publiée à l’attention des ressortissants ukrainiens, les invitant également à contacter la préfecture de leur lien de résidence provisoire en France.
Voir la fiche
Lien vers le formulaire en ligne pour contacter la préfecture du Val-de-Marne

Au-delà de la coordination par la préfecture, Luc Carvounas, président de l’Association des maires du Val-de-Marne et maire d’Alfortville, rappelle qu’un travail de recensement des équipements disponibles pour accueillir des personnes temporairement est en cours à l’initiative des élus. Une démarche engagée fin 2021, non pas dans le contexte ukrainien mais pour éviter les réquisitions préfectorales non anticipées. “Nous devrions être en mesure de proposer cette cartographie des équipements d’ici le mois de mars”, indique l’élu.

Attention aux cyberattaques

Dans son communiqué, la préfète alerte par ailleurs sur le “risque élevé de cyberattaque pouvant atteindre les collectivités et les entreprises”.

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