Une information judiciaire a été ouverte contre X pour violence par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’affaire des accusations de violences policières en mai au commissariat de Juvisy-sur-Orge.
Dans la nuit du 9 au 10 mai à Athis-Mons (Essonne), ville voisine de Juvisy-sur-Orge, Mahedine, âgé de 19 ans, et deux amis sont contrôlés par des fonctionnaires, puis placés en garde à vue pour des faits d’outrage et rébellion.
Dès l’interpellation, il accuse trois policiers de l’avoir notamment “projeté violemment au sol” et d’avoir utilisé une bombe lacrymogène “au niveau du visage”, entraînant de “graves difficultés respiratoires”.
Placé en garde à vue, il raconte de nouvelles violences au sein du commissariat de Juvisy, dont “un très grand nombre de coups de poings assenés au visage”, “plusieurs coups de taser au bras et à l’épaule gauche”, un autre au cou et “des écrasements de pieds par les bottes des fonctionnaires”.
Le jeune homme avait obtenu quatre jours d’ITT (incapacité totale de travail) à la suite d’un examen médical réalisé au cours de sa garde à vue. Une trentaine de lésions sur le corps avaient également été notées.
Le juge d’instruction du tribunal d’Evry a été saisi après une plainte avec constitution de partie civile de mai dernier, qui aboutit quasi-automatiquement à confier l’enquête pénale à un magistrat instructeur.
Cette plainte visait des “actes de torture commis par personnes dépositaires de l’autorité publique, en réunion, avec usage d’armes” et avec la circonstance aggravante du mobile raciste.
L’instruction a été ouverte pour “violence par une personne dépositaire de l’autorité publique suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours”, selon la source proche du dossier.
Contacté par l’AFP, l’avocat de Mahedine, Me Arié Alimi, n’a pas souhaité faire de commentaire.
La procédure pour outrage et rébellion, confiée au commissariat de Juvisy, a été suspendue, le temps des investigations menées par l’IGPN.
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