Aller travailler à la mairie de Paris avec son chat, son chien ? La capitale souhaite autoriser ses agents n’étant pas en contact avec le public à travailler avec leur animal de compagnie, sous réserve de l’accord de la hiérarchie et des collègues.
La Ville de Paris va “prolonger les échanges avec les organisations syndicales” pour “permettre aux agents demandeurs et n’étant pas en contact avec le public, de venir travailler accompagnés de leur animal domestique”, a décidé le conseil municipal, en approuvant un vœu présenté par l’opposante Florence Berthout, maire (DVD) du Ve arrondissement.
Selon ce texte rédigé d’un commun accord avec la majorité de gauche, l’accueil d’un animal d’un agent devra se faire avec “l’accord du chef d’établissement et des autres agents composant son collectif de travail”. “Il y a des agents qui aiment les animaux mais d’autres qui en ont peur”, a souligné l’adjoint (PS) aux ressources humaines Antoine Guillou.
Suresnes le pratique déjà
Paris imiterait ainsi la commune voisine de Suresnes (Hauts-de-Seine), qui autorise depuis septembre 2020 ses agents à venir sur leur lieu de travail accompagnés de leur animal de compagnie. Grenoble et Nice ont pris des décisions similaires pour les chiens.
“De nombreuses études scientifiques ont montré les effets bénéfiques de la présence d’un animal sur la santé”, a soutenu Florence Berthout, citant une étude de 2017 selon laquelle cette présence entraîne une “baisse de 23 % des risques de maladie cardiovasculaire”.
Un animal domestique sur le lieu de travail peut “faciliter les échanges entre collègues”, a ajouté la maire d’arrondissement, qui dit avoir tenté l’expérience “de manière non encadrée” dans sa mairie, et en dresse un bilan “très encourageant”.
“Fausse bonne idée”
L’idée ne fait pas l’unanimité au sein du conseil municipal. L’élue du groupe LR et apparentés Anne Biraben a dénoncé une “fausse bonne idée, et une potentielle usine à gaz dont l’administration parisienne n’a pas forcément besoin”.
“Ce vœu est vague sur la liste des animaux inclus”, a ajouté Mme Biraben selon laquelle un arrêté de 2006 qualifie de domestiques, “outre les chats et chiens, les chevaux, les furets, les porcs, les chameaux, les souris, les paons, les faisans, les carpes ou encore les vers à soie”.
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