A Arcueil, une quarantaine de ménages vont bénéficier d’un revenu minimum municipal garanti (MMG) à titre expérimental. Explications.
C’était l’une des promesses de campagne du maire EELV Christian Métairie lors des municipales de 2020 : expérimenter un revenu minimum municipal garanti (MMG). Depuis, des études ont été menée. Les services de la ville se sont notamment rapprochés de ceux de la ville de Grande-Synthe, dans le Nord, qui propose déjà un MMG depuis 2019.
Minimum municipal garanti: combien ça coûte?
Parmi les questions principales : le coût d’une telle mesure. Lors de la campagne des élections municipales, les opposants à Christian Métairie lui avaient reproché de ne pas avoir chiffré cette proposition, notamment Benoît-Joseph Onambélé, lors de son débat co-animé avec Otoradio. A l’époque, le maire-sortant avait évalué la somme à 500 000 euros par an quand son contradicteur, se rapportant aux 14% d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté, l’établissait à 19 millions d’euros annuels.
“Les coûts sont importants. Nous avons donc décidé de commencer à petite échelle. L’idée est d’apporter un complément de revenu à ces personnes pour que leurs ressources réelles atteignent environ 900 euros, explique le maire d’Arcueil. Le MMG sera en effet cumulable au Revenu de solidarité active (RSA) ou encore aux allocations logement (APL) pour pouvoir atteindre 885 euros, précise-t-on au cabinet du maire.
Le minimum municipal garanti sera testé sur un panel de 40 ménages
Pour démarrer, la ville a décidé de tester ce minimum municipal garanti sur 40 ménages qui seront identifiés et accompagnés par le centre communal d’action sociale (CCAS) ainsi que des associations locales. Budget de lancement : 230 000 euros, soit une moyenne de 480 euros par mois par ménage, en fonction des autres allocations déjà attribuées.
La première difficulté sera d’identifier ces 40 ménages alors que la ville a identifié 2 240 personnes très pauvres. “Nous avons établi trois critères d’éligibilité : habiter à Arcueil depuis au moins cinq ans, être en régularité sur le territoire et être autonome fiscalement”, précise la ville. Des conditions qui ne suffiront pas à réduire la cible à 40 ménages. D’autres éléments devront donc entrer en ligne de compte. “Nous souhaitons diversifier les profils des ménages pour suivre cette expérimentation”, ajoute-t-on au cabinet du maire. Famille nombreuse, parent isolé, jeune, vieux… l’objectif est de disposer d’un panel.
Un minimum municipal garanti en contrepartie d’un contrat de suivi
L’allocation de ce MMG s’effectuera ensuite en contrepartie d’un contrat avec le bénéficiaire, qui sera suivi par un référent social pour mesurer l’évolution de sa situation de manière régulière.
Restera ensuite à pérenniser et généraliser l’expérimentation, en trouvant notamment des financements complémentaires auprès d’autres partenaires. Le concours de fonds européens ou du département figurent parmi les pistes.
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